Presque Perdue. Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия:
Жанр произведения: Зарубежные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781094304793
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fouilla dans sa veste et sortit quatre bonbons et un sachet de délices turcs.

      Cassie regarda le petit tas.

      Il n'en avait pas pris beaucoup. Ce n'était pas du vol à grande échelle. Mais c'était le fait de l’avoir fait qui était le problème - et de penser que ce n’était pas grave.

      « Je vais confisquer ces bonbons parce qu'il n'est pas juste de prendre quelque chose sans payer. Cette employée du magasin pourrait avoir des ennuis si l'argent dans la caisse ne correspond pas au stock, et tu aurais pu avoir des ennuis plus graves. Tous ces magasins ont des caméras. »

      « D'accord », dit-il, l'air embêté.

      « Je vais devoir le dire à ton père, et nous verrons ce qu'il décide de faire. S'il te plaît, ne recommence pas, peu importe à quel point tu veux aider, à quel point tu penses que le monde est injuste ou à quel point tu puisses être bouleversé par les problèmes familiaux. Cela pourrait avoir de graves conséquences. C'est compris ? »

      Elle prit les bonbons et les cacha dans son sac à main.

      En observant les enfants, elle vit que Madison, qui n'avait pas eu besoin d'avertissement, semblait bien plus inquiète que Dylan. Celui-ci la regardait avec une sorte de perplexité. Il fit un petit signe de tête, et elle comprit que c'était tout ce qu'elle allait obtenir.

      Elle avait fait ce qu'elle pouvait. Tout ce qu'elle devait faire maintenant était de transmettre les informations à Ryan et de le laisser gérer cette situation.

      « Veux-tu un milk-shake, Madison ? » demanda-t-elle.

      « Tu ne peux pas te tromper avec le chocolat », conseilla Dylan, et ainsi, la tension disparut et tout redevint normal.

      Cassie était grandement soulagée d'avoir pu gérer la situation. Elle réalisa que ses mains tremblaient et elle les mit sous la table pour que les enfants ne le voient pas.

      Elle avait toujours évité les disputes car cela lui rappelait les moments où elle s’était sentie impuissante dans ce genre de situation. Elle se souvenait de scènes ponctuées de voix beuglantes et de cris de rage pure, d’assiettes fracassées - se cachant alors sous la table de la salle à manger, elle avait senti les éclats lui piquer les mains et le visage.

      Si elle en avait le choix, dans n'importe quelle dispute, elle finissait généralement par se cacher ou faire quelque chose d’approchant.

      Maintenant, elle était heureuse d'avoir réussi à affirmer son autorité calmement mais fermement, et que la journée ne s'était pas transformée en catastrophe.

      La directrice du salon de thé se précipita pour prendre leur commande et Cassie commença à réaliser à quel point cette ville était petite, car elle connaissait aussi la famille.

      « Bonjour, Dylan et Madison. Comment vont vos parents ? »

      Cassie grimaça, réalisant qu’elle ne connaissait évidemment pas les dernières nouvelles et qu'elle n'avait pas discuté avec Ryan de ce qu'elle devait dire. Alors qu'elle cherchait ses mots, Dylan parla.

      « Ils vont bien, merci Martha. »

      Cassie était reconnaissante de la brève réponse de Dylan, même si elle était surprise par la façon dont il avait l'air normal. Elle avait pensé que lui et Madison seraient contrariés par le fait que leurs parents soient mentionnés. Peut-être que Ryan leur avait dit de ne pas en discuter si les gens ne le savaient pas. C'était probablement la raison, décida-t-elle, d'autant plus que la femme semblait pressée et que la question n'avait été que de pure forme.

      « Bonjour, Martha. Je suis Cassie Vale », dit-elle.

      « On dirait que vous venez d'Amérique. Travaillez-vous pour les Ellis ? »

      Encore une fois, Cassie grimaça.

      « Je ne fais qu'apporter mon aide », dit-elle, se souvenant que malgré son accord informel avec Ryan, elle devait faire attention.

      « Il est si difficile de trouver une bonne aide. Nous manquons actuellement de personnel. Une de nos serveuses a été expulsée hier, faute de papiers en règle. »

      Elle jeta un œil à Cassie, qui baissa les yeux précipitamment. Qu'est-ce que la femme voulait dire par là ? Pensait-elle, d'après l'accent de Cassie, qu'elle n'avait pas de visa de travail ?

      Était-ce une allusion au fait que les autorités du coin sévissaient ?

      Rapidement, elle et les enfants passèrent leur commande et au soulagement de Cassie, la directrice se dépêcha.

      Un peu plus tard, une serveuse à l'air stressé, qui était clairement d’ici, leur apporta leurs tartes et leurs frites.

      Cassie ne voulait pas faire trainer ce déjeuner et risquer une nouvelle conversation, alors que le restaurant commençait à se vider. Dès qu'ils eurent fini, elle alla à la caisse et paya.

      En quittant le salon de thé, ils revinrent sur leurs pas. Ils s’arrêtèrent dans un magasin de produits pour animaux de compagnie où elle acheta plus de nourriture pour les poissons de Dylan, dont il lui dit qu'ils s'appelaient Orange et Citron, et un sac de litière pour son lapin, Benjamin Bunny.

      Alors qu'ils se dirigeaient vers l'arrêt du bus, Cassie entendit de la musique et remarqua qu'un groupe de personnes s'était rassemblé sur la place en pavés de la ville.

      « Qu’est-ce qu'ils font ? » demanda Madison en remarquant la scène au même moment que Cassie.

      « Pouvons-nous aller voir, Cassie ? » demanda Dylan.

      Ils se dirigèrent de l'autre côté de la route pour découvrir qu'il y avait un spectacle improvisé en cours.

      Dans le coin nord de la place, un groupe de trois musiciens jouait. Dans le coin opposé, un artiste créait des ballons en forme d’animaux. Déjà une file de parents avec de jeunes enfants s'était formée.

      Au centre, un magicien, vêtu d'un beau costume traditionnel avec un chapeau haut de forme, exécutait des tours.

      « Oh, ouah ! J'adore les tours de magie », souffla Madison.

      « Moi aussi », renchérit Dylan. « Je voudrais l'étudier. J’aimerai savoir comment il fait. »

      Madison roula des yeux.

      « Facile. C’est de la magie ! »

      Juste à leur arrivée, le magicien acheva son tour sous des cris et des applaudissements, puis, alors que la foule se dispersait, il se tourna pour leur faire face.

      « Bienvenue, braves gens. Merci d'être ici en ce bel après-midi. Quelle belle

      journée ! Mais dites-moi, jeune demoiselle, vous n’avez pas un peu froid ? »

      Il fit signe à Madison d'avancer.

      « Froid ? Moi ? Non. » Elle s'avança en souriant, amusée et un peu méfiante.

      Il tendit ses mains vides, puis s'avança et les frappa près de la tête de Madison.

      Elle retint son souffle. Alors qu'il baissait ses mains réunies en coupe, s’y trouvait un petit bonhomme de neige.

      « Comment avez-vous fait ça ? » demanda-t-elle.

      Il lui tendit le jouet.

      « Il était sur ton épaule depuis toujours, voyageant avec toi », expliqua-t-il, et Madison ria avec une incrédulité stupéfaite.

      « Alors maintenant, voyons à quel point vos yeux sont rapides. Cela fonctionne comme cela. Vous pariez – n’importe quelle somme que vous voulez, pendant que je déplace quatre cartes. Si vous pouvez deviner où se trouve la reine, vous doublez votre mise. Si vous vous trompez, vous partez les mains vides. Alors, vous pariez ? »

      « Je parie ! Puis-je avoir de l'argent ? » demanda Dylan.

      « Pas de problème. Combien veux-tu perdre ? » Cassie