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2 Cette marche est décrite, en partie, dans la restitution de sa trajectoire intellectuelle et politique qu’il présente dans la Longue marche de la modernité africaine, mais aussi dans sa belle contribution à l’hommage posthume à l’anthropologue russe Vladimir Romanovitch Arseniev (1948-2010). Il y décrit « une enfance et une adolescence marquée très fortement par l’imagerie et l’illusionnisme soviétique » jusqu’à 18 ans et ensuite ses engagements politiques avec Alain Krivine qui débouchent sur les tactiques de l’entrisme dont il donne le détail. Il explique aussi un autre volet de sa « marche » intellectuelle au début de ses études supérieures : il est passé de la géographie à l’histoire, ensuite à l’ethnologie et enfin à la sociologie, avec Georges Balandier. Pour plus de détails, lire son texte : « L’ethnologie russe est-elle partie prenante de la troisième mondialisation d’aujourd’hui ? »
3 Ses positions sur l’œuvre de Cheikh Anta Diop ne sont pas éloignées de celles d’Amady Aly Dieng. Voir, par exemple, ce qu’il en a dit dans Le Soleil, 25 juillet 2013. Les propos de Jean n’ont pas été appréciés par certains des disciples de Diop qui me l’ont clairement indiqué. Ma réponse a été identique à celle donnée quand Amady Aly Dieng a fait l’objet des mêmes attaques, parfois violentes, pour les mêmes raisons. C’est le respect pour les travaux de Cheikh Anta Diop qui impose cet engagement critique enrichissant (ce que Diop n’aurait sans doute pas refusé).
4 Jean Copans, « Les problèmes de l’héritage et de la transmission de la tradition (anthropologie, marxisme, politique). Comment on comprend ces liens pour saisir les sociétés contemporaines », dans le séminaire de Riccardo Ciavolella, Gianfrano Rebucini et Allison Sanders « Anthropologie, marxisme et politique » IIAC, LAIOS, EHESS, 8 décembre 2015.
5 Même si les informations concernant sa trajectoire intellectuelle et politique personnelle sont reprises ou répétées dans certains de ses écrits, je n’ai trouvé nulle part ces détails que Jean a bien voulu me transmettre en décembre 2019. Fils de Simon Jacob Copans et de Lucienne Godiard, Jean Copans est né le 29 août 1942 à New York. Son cursus, tel qu’il me l’a raconté, se résume ainsi : École américaine de Paris : 1948-1953 (classes du primaire) ; École alsacienne : 1953-1958 (de la sixième à la première) ; lycée Condorcet : 1959-1961 (terminale-hypokhâgne) ; Sorbonne, faculté des lettres et sciences humaines : 1961-1964 ; propédeutique/Certificats d’histoire ancienne, de géographie humaine, d’ethnologie et de sociologie de l’Afrique noire ; inscription en doctorat de 3e cycle : 1964-1973 (soutenance). Pour plus de détails sur les fonctions administratives de Jean Copans, après la soutenance de sa thèse de troisième cycle, lire : « Curriculum et bibliographie chronologique de Jean Copans », Paris, s. d. 31 p.
6 Amady Aly Dieng est le meilleur biographe des années 1950, mais aussi de l’histoire du nationalisme sénégalais. Pour plus de détails, voir la liste de ses publications dans la note nécrologique que Jean Copans a signée avec Françoise Blum : “Amady Ali Dieng, 1932–2015: radical African nationalist, genuine marxist, witty and free thinker“, Review of African Political Economy, vol. 43, n° 147, pp. 107–115. Voir aussi Jean Copans : « Amady, le maître péripatéticien du Lycée dakarois », dans A. Ngaïdé, Entretien avec Amady Aly Dieng : lecture critique d’un demi-siècle de paradoxes, Dakar, CODESRIA, p. 124-126.
7 On consultera les archives diplomatiques de La Courneuve [Direction des affaires africaines et malgaches. Sénégal 1959-1972. Documents du fonds 349QO]. Voir aussi République du Sénégal, Livre blanc sur les