72. L’Immortalité de l’âme, il est vrai, préoccupe beaucoup de bons esprits. Mais c’est qu’ils refusent, avant d’en avoir épuisé la sève, la seule vérité qui leur soit donnée et qui est le corps., Ibid., p. 80.
73. Peu de gens comprennent qu’il y a un refus qui n’a rien de commun avec le renoncement. Que signifient ici les mots d’avenir, de mieux être, de situation ? Que signifie le progres du cœur ? Si je refuse obstinément tous les “plus tard” du monde, c’est qu’il s’agit aussi bien de ne pas renoncer à ma richesse présente. Il ne me plaît pas de croire que la mort ouvre sur une autre vie. Elle est pour moi une porte fermée. Ibid., p. 63.
74. Cfr. L’Homme révolté, passim.
75. Mais qu’est-ce que le bonheur sinon le simple accord entre un être et l’existence qu’il mène ? Et quel accord plus légitime peut unir l’homme à la vie sinon la double conscience de son désir de durée et son destin de mort? On y apprend du moins à ne compter sur rien et à considérer le présent comme la seule vérité qui nous soit donnée par “surcroît”. N, Essais, p. 85.
76. … cette peur physique de l’animal qui aime le soleil… Il n’a pas eu le temps de polir l’idée de mort ou de néant dont pourtant il a mâché l’horreur. Ibid., p. 64
77. … recouvrer l’innocence et la vérité qui luisent dans le regard des hommes antiques en face de leur destin., Ibid., p. 64.
78. Le cœur se serre devant cette grandeur que nous quittons déjà. Ibid., p. 66.
79. Alors, je lui a crié: “Une vie où je pourrais me souvenir de celle-ci.” E, Théâtre…, p. 1208.
80. Au centre de mon œuvre, il y a un soleil invincible. Gabriel d’Aubarède, “Rencontre avec Albert Camus”, en A. Camus, Essais, p. 1339.
81. … une vocation magnifique pour les bonheurs faciles. N, Essais, p. 22.
82. Un ouvrier de trente ans a déjà joué toutes ses cartes… La vie n’est pas à construire, mais á brûler.
83. Et je crois bien que la vertu est un mot sans signification dans toute l’Algérie. Non que ces hommes manquent de principes. On a sa morale, et bien particulière. On ne “manque” pas à sa mère. On fait respecter a sa femme dans les rues. On a des égards pour la femme enceinte. On ne tombe pas à deux sur un adversaire, parce que “ça fait vilain”. Pour qui n’observe pas ces commandements élémentaires, “il n’est pas un homme”, et l’affaire est réglée. Ibid., p. 72.
84. Ce peuple sans religion et sans idoles meurt seul, après avoir vécu en foule., Ibid., p. 23.
85. Tout ce qui exalte la vie, accroît en même temps son absurdité., Ibid., p. 75.
86. … j’apprends qu’une seule chose est plus tragique que la souffrance est c’est la vie d’un homme heureux., Ibid., p. 75.
87. Il a mis tous ces biens sur cette terre et reste dès lors sans défense contre la mort., Ibid., p. 74.
88. Moeller, op. cit., p. 81.
89. Moeller, op. cit., pp. 50-52
90. Je disais non de toutes mes forces. Les dalles m’apprenaient que c’était inutile. … Mais aoujourd’hui encore, je ne vois pas ce que l’inutilité ôte à ma révolte et je sens bien ce qu’elle lui ajoute. N, Essais, p. 83.
91. Le monde est beau, et hors de lui, point de salut. La grande vérité que patiemment il m’enseignait, c’est que l’esprit n’est rien, ni le cœur même. Et que la pierre chauffée par le soleil, ou le cyprés que le ciel découvert agrandit, limitent la seul univers où “avoir raison” prend un sens: la nature sans hommes., Ibid., p. 87.
CAPÍTULO III EL EXTRANJERO, PERSONAJE SÍMBOLO DE LA PREMORALIDAD
Lejos de la primera lírica exaltación de El revés y el derecho y de Bodas, en cuyo universo la muerte fue oscuridad que contribuyó a exaltar la posesión de la luz, en El extranjero se atisba la amenazante trascendencia de esa realidad que abarca los días de la inocencia, lanzándolos a un incomprensible destino común: todos, inocentes o no, estamos condenados a muerte… Camus ha querido ilustrar, a lo largo de su quehacer, las consecuencias de esta constatación tan simple cuanto perentoria. Meursault es la primera encarnación del héroe inocente y feliz, lastimado por un designio cuyo sentido se le escapa; la imposibilidad de ‘explicar’ tal condena es el resorte principal de la obra ensayística de Camus, especialmente de aquella que, en esta primera etapa negativa, investiga lo absurdo. Por tal coincidencia de preocupación y por cuanto cronológicamente el mito de Sísifo es posterior a El extranjero, podría aquella obra servirnos como instrumento valioso de interpretación, ya que fue el intento de explicación teórica de las inquietudes que urgían a Camus; así, sirve para guiar al lector entre las contradicciones aparentes y reales que encarnan sus héroes y quizás, en parte, para esclarecerlas. De tal manera es esto verdad, que la mayoría de ensayos de que dispusimos sobre El extranjero han acudido a dicha explicación a posteriori.
Camus, en El mito de Sísifo, publicado algunos meses más tarde, nos dio el comentario exacto de su obra; su héroe no era bueno ni malo, moral e inmoral. Tales categorías no le convienen; forma parte de una especie muy singular a la cual el autor reserva el nombre de absurda. Pero esta palabra toma en la pluma de Camus dos significaciones muy distintas: el absurdo es un estado de hecho, y la conciencia lúcida que ciertas personas toman de ese estado. Es “absurdo” el hombre que, de una oscuridad fundamental, saca sin desmayar las conclusiones que se imponen.92
Nuestra experiencia en el acercamiento a Meursault nos lo muestra como el héroe cuyo “estado de hecho” es el absurdo. Mas, al carecer de la “conciencia lúcida de su estado”, no saca las consecuencias que se imponen. Es un héroe de carne y hueso que escapa a toda premeditación y soporta, como cada uno de nosotros, experiencias y acontecimientos que no puede entender. Inmerso en el absurdo, es su víctima, al no disponer de valores, ni de lucidez, ni de desesperación para oponérsele.
Contra toda interpretación superficial de la novela, el mismo Camus atribuye a su protagonista “una pasión profunda: la verdad todavía