Histoire des salons de Paris. Tome 4. Abrantès Laure Junot duchesse d'. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Abrantès Laure Junot duchesse d'
Издательство: Public Domain
Серия:
Жанр произведения: Зарубежная классика
Год издания: 0
isbn: http://www.gutenberg.org/ebooks/44054
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remonte beaucoup plus loin que les derniers temps de la révolution. Cet usage de placer des femmes en leur faisant une politesse marquée date, au contraire, de celui des assemblées. Il fallait souvent flatter un député: pour l'acquérir à son parti, on plaçait alors sa femme à côté de soi, au grand mécontentement de dix autres; mais l'esprit de parti ne transige pas, et avec la politesse moins qu'avec toute autre chose. Les femmes ont appelé les hommes à côté d'elles dans le même but.

MADAME DE GENLIS

      Vous avez admis chez vous une coutume anglaise, tout aussi mal appliquée à nos manières que beaucoup d'autres: c'est celle de laver ses mains et de rincer sa bouche à table. En Angleterre, c'est une chose simple, parce que les femmes se lèvent de table au dessert; mais, pour nous, je trouve cela choquant au dernier point, de voir un homme faire sa toilette à côté de moi.

M. DE VALENCE

      Je suis de votre avis: aussi vous avez dû voir que chez votre tante toute cette toilette se fait sur des buffets où les femmes trouvent ce qui leur est nécessaire, ainsi que les hommes… En général, la maison de madame de Montesson est citée, je vous le dirai, comme la meilleure de Paris.

MILLIN, avec un accent profondément touché

      Oh!.. cela est vrai; on y fait d'abord les meilleurs dîners que j'aie mangés de ma vie. Je raisonnais de cela l'autre jour avec M. de Pont, qui trouvait avec Lavaupalière que les dîners du mercredi, surtout en carême, étaient ce qu'il avait jamais compris de plus parfait.

M. DE VALENCE

      Permettez-moi, mon cher Millin, de vous faire observer que ce n'est pas seulement par ses bons dîners que ma tante se fait autant aimer dans le monde; cela est bon pour Lavaupalière et madame de Guémené.

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      1

      Mais elle avait été présentée comme marquise de Montesson. – Sa conduite fut admirable par la suite. Lorsque Louis XVI fut comme prisonnier aux Tuileries en 91 et 92, madame de Montesson demanda et obtint alors facilement la permission d'aller faire sa cour. – Louis XVI l'accueillit comme sa cousine, et fit souvent sa partie de trictrac avec elle. – Je trouve la conduite de madame de Montesson fort belle, car elle pouvait se rappeler qu'au temps du bonheur elle avait été repoussée avec une sorte de mépris! mais loin de là, elle oublia le passé et ne vit que le malheur présent de ceux qu'elle fut consoler.

      2

      On lui proposa la charge de surintendante, qu'elle refusa.

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      En allant à Marengo, le premier Consul alla visiter les îles Borromées. Dans le jardin d'Isola Bella il y avait deux lauriers fort beaux au milieu de beaucoup d'autres. Le général en chef prit un canif, et dans l'écorce de l'un de ces jeunes arbres il grava le mot Battaglia… Il fut à Marengo et fut vainqueur; le souvenir de ce laurier le poursuivit longtemps, et depuis à la Malmaison je l'ai entendu le rappeler souvent; j'ai vu moi-même ce laurier à l'Isola Bella. Je ne sais qui a gravé sur l'un des autres lauriers le mot Vittoria. Tous deux ont grandi… et maintenant les deux mots battaglia et vittoria touchent presque aux cieux!..

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      On disait beaucoup plus, mais je ne le crois pas. M. de Saint-Far, pour augmenter les torts de madame de Montesson, prétendait qu'elle avait de grands revenus, et portait sa fortune à 300,000 fr. de rentes. Je suis sûre du contraire.

      5

      Elle fut toujours parfaite pour moi, et j'en ai eu la preuve dans deux visites qu'elle me fit, l'une à l'époque de ma première couche, où je faillis périr, et l'autre à la mort de ma mère. – Elle ne faisait de visites À PERSONNE, si ce n'est à ceux qu'elle aimait et qui lui plaisaient.

      6

      Madame Georgette Ducrest. Elle chante à ravir et écrit également bien. Je l'ai vue depuis à la Malmaison, d'où une jalousie basse et même une haine envieuse l'ont ensuite exilée, à notre grand regret.

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      Madame de Genlis est souvent méchante, même pour quelques-uns des siens.

      8

      Ma mère avait une trop petite maison pour que cela fût remarqué, et madame de Caseaux ne recevait qu'un parti.

      9

      C'est-à-dire en bleu tout uni avec des boutons ayant le chiffre.

      10

      La bourse attachée au collet de l'habit; ce qui faisait que la bourse demeurait au même lieu quand la tête tournait.

      11

      Excepté l'Escurial, Saint-Ildephonse et Aranjuez, où encore ce qui est luxe tient au pays ou bien aux tableaux que renferment les sitios, il n'y a aucun luxe dans les ameublements ni dans le reste du palais.

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      Il était propre neveu de la Reine de France et de celle de Naples; la duchesse de Parme était archiduchesse d'Autriche (Amélie). Il y a d'elle un beau portrait à Versailles.

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      Ce cabinet fut légué par M. Lesage au Gouvernement, et je pense qu'il a été donné au Jardin des Plantes, c'est-à-dire au Cabinet d'Histoire naturelle. M. Lesage avait assemblé un cabinet de minéralogie très-curieux et très-complet.

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      L'hôtel de Montesson est le même hôtel où eut lieu l'horrible incendie du prince de Schwartzenberg.

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1

Mais elle avait été présentée comme marquise de Montesson. – Sa conduite fut admirable par la suite. Lorsque Louis XVI fut comme prisonnier aux Tuileries en 91 et 92, madame de Montesson demanda et obtint alors facilement la permission d'aller faire sa cour. – Louis XVI l'accueillit comme sa cousine, et fit souvent sa partie de trictrac avec elle. – Je trouve la conduite de madame de Montesson fort belle, car elle pouvait se rappeler qu'au temps du bonheur elle avait été repoussée avec une sorte de mépris! mais loin de là, elle oublia le passé et ne vit que le malheur présent de ceux qu'elle fut consoler.

2

On lui proposa la charge de surintendante, qu'elle refusa.

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En allant à Marengo, le premier Consul alla visiter les îles Borromées. Dans le jardin d'Isola Bella il y avait deux lauriers fort beaux au milieu de beaucoup d'autres. Le général en chef prit un canif, et dans l'écorce de l'un de ces jeunes arbres il grava le mot Battaglia… Il fut à Marengo et fut vainqueur; le souvenir de ce laurier le poursuivit