Prestation de Serment. Джек Марс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Джек Марс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия:
Жанр произведения: Триллеры
Год издания: 0
isbn: 9781094311203
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Il y avait quelqu’un à l’intérieur ? »

      L’homme hocha la tête. « Il y avait deux personnes à l’intérieur à ce moment-là. L’une était le gardien de nuit, qui s’appelle Thomas Eder. Il travaille dans nos installations depuis quinze ans. Il se trouvait au poste de garde et pas à l’intérieur de la zone de confinement. On l’a interrogé, tout comme la police et le FBI. Il a répondu à toutes nos questions et se montre très coopératif. »

      « Et qui d’autre ? »

      « Il y avait une scientifique à l’intérieur de la zone de confinement. Elle s’appelle Aabha Rushdie. Elle est indienne. C’est une très belle personne et une scientifique très qualifiée. Elle a étudié à Londres, elle a suivi de nombreuses formations aux laboratoires BSL-4, et elle a l’habilitation de sécurité requise. Elle travaille avec nous depuis trois ans et j’ai directement travaillé avec elle à plusieurs reprises. »

      « OK… » dit Luke.

      « Quand l’électricité a été coupée, son tuyau d’air a temporairement cessé de fonctionner. C’est une situation potentiellement dangereuse. Elle s’est également retrouvée dans l’obscurité la plus totale. Elle a pris peur et apparemment, Thomas Eder lui aurait permis de sortir des installations sans suivre tout le protocole de sécurité requis. »´

      Luke sourit. Ça semblait assez facile. « Et après ça, quelque chose avait disparu. »

      Drinan hésita. « Le lendemain, on a fait l’inventaire et on a découvert qu’une fiole d’un virus très particulier de l’Ebola avait disparu. »

      « Et quelqu’un a pu parler à cette madame Rushdie ? »

      Drinan secoua la tête. « Elle a également disparu. Hier, sa voiture a été retrouvée par un fermier sur une propriété isolée dans la montagne, à quatre-vingts kilomètres à l’Ouest d’Austin. Selon la police d’état, une voiture abandonnée comme ça, c’est plutôt louche. Elle n’est pas chez elle. On a essayé de contacter sa famille à Londres, mais sans succès. »

      « Est-ce qu’elle aurait eu une raison de voler le virus de l’Ebola ? »

      « Non. C’est impossible à croire. J’y réfléchis depuis deux jours. L’Aabha que je connais n’est pas quelqu’un qui… je ne peux même pas arriver à le dire. Elle n’est pas comme ça. Je ne comprends pas ce qui s’est passé. J’ai peur qu’elle ait été enlevée ou qu’elle soit tombée entre les mains de criminels. J’en perds mes mots. »

      « On n’en est même pas encore arrivé au pire, » dit brusquement Susan Hopkins. « Docteur Drinan, pourriez-vous dire à l’agent Stone en quoi consiste ce virus, s’il vous plaît ? »

      Le docteur acquiesça d’un mouvement de tête. Il regarda Stone.

      « Le virus a été militarisé. C’est le même que le virus de l’Ebola trouvé dans la nature, celui qui a tué plus de dix mille personnes au cours de l’épidémie en Afrique de l’Ouest, mais en pire. Il est plus virulent, il agit plus vite, il se transmet plus facilement et il a un taux plus élevé de mortalité. C’est une substance extrêmement dangereuse. Nous devons soit le récupérer, soit le détruire, soit pouvoir vérifier qu’il a été détruit. »

      Luke se tourna vers Susan.

      « Nous voulons que vous alliez à Galveston, » dit-elle. « Et voir ce que vous pouvez découvrir. »

      C’étaient exactement les mots que Luke n’avait pas envie d’entendre. Au téléphone, elle l’avait invité à une réunion. Mais elle l’avait amené ici pour lui donner une mission.

      « Est-ce qu’il serait possible d’en parler en privé ? » répondit-il.

      ***

      « Je peux vous servir quelque chose ? » demanda Richard Monk. « Un café ? »

      « Oui, je prendrais bien un café, » dit Luke.

      Il n’avait pas spécialement envie d’un café, mais il avait accepté l’offre parce qu’il espérait que Monk quitterait la pièce. Mais il s’était trompé. Monk se contenta de prendre le téléphone et d’en commander pour lui.

      Luke, Monk, et Susan étaient dans un petit salon à l’étage, près des quartiers où vivait normalement la famille. Mais Luke savait que la famille de Susan ne vivait pas là. Quand elle était Vice-Présidente, il n’avait pas trop fait attention à elle, mais il avait toujours eu l’impression qu’elle et son mari n’étaient pas très proches.

      Luke s’assit confortablement dans l’un des fauteuils. « Susan, avant de commencer, il faut que je vous dise quelque chose. J’ai décidé de prendre ma retraite, avec effet immédiat. Je vous en informe avant de le dire aux autres, pour que vous puissiez trouver quelqu’un d’autre pour diriger l’équipe spéciale d’intervention. »

      Susan resta silencieuse.

      « Stone, » dit Monk, « ça vaut certainement mieux que vous le sachiez tout de suite. L’équipe spéciale d’intervention est sur la sellette. C’est fini. Don Morris était impliqué dans le coup d’état, depuis le début. Il est en partie responsable de l’une des pires atrocités qui aient jamais été commises sur le sol américain. Et il a créé l’équipe spéciale d’intervention. Je suis sûr que vous comprenez que la sécurité, et surtout la sécurité de la Présidente, est la chose la plus importante pour nous à l’heure actuelle. Et ce n’est pas juste l’équipe spéciale d’intervention. Nous enquêtons sur des sous-agences suspectes au sein de la CIA, de la NSA, et du Pentagone, parmi d’autres. Nous devons éradiquer les conspirateurs, afin qu’une telle chose ne puisse plus jamais arriver. »

      « Je comprends votre inquiétude, » dit Luke.

      Et c’était vrai. Le gouvernement était très fragile pour l’instant. Il n’avait peut-être jamais été aussi fragile. Le Congrès avait été presque entièrement balayé et un mannequin à la retraite était devenue Présidente du pays. Les États-Unis étaient un colosse aux pieds d’argile et s’il y avait encore des conspirateurs dans les parages, il n’y avait aucune raison qu’ils n’essayent pas à nouveau de prendre le pouvoir.

      « Si vous allez de toute façon supprimer l’équipe spéciale d’intervention, alors c’est le moment parfait pour moi pour partir. » Plus il le répétait à haute voix, plus cela devenait réel à ses yeux.

      Il était temps de reconstruire sa famille. Il était temps de recréer cet endroit idyllique dans sa tête où lui, Becca et Gunner pouvaient être seuls, loin de toutes ces préoccupations, et où même si le pire arrivait, ce ne serait pas si grave que ça.

      Peut-être même qu’il devrait rentrer chez lui et demander à Becca si elle avait envie de déménager au Costa Rica. Gunner pourrait devenir bilingue. Ils pourraient vivre quelque part sur une plage. Becca pourrait avoir son jardin exotique. Luke pourrait aller surfer plusieurs fois par semaine. La côte Ouest du Costa Rica était un endroit avec les plus belles vagues d’Amérique.

      Susan prit la parole pour la première fois. « C’est le pire moment pour que vous partiez. Votre pays a besoin de vous. »

      Il la regarda. « Vous savez quoi, Susan ? Ce n’est pas totalement vrai. Vous pensez ça parce que je suis le type que vous avez vu dans le feu de l’action. Mais il y a des milliers de types comme moi. Des gars plus capables, plus expérimentés, plus équilibrés. Peut-être que vous ne le savez pas, mais beaucoup de gens pensent que je suis imprévisible, un électron libre. »

      « Luke, vous ne pouvez pas m’abandonner maintenant, » dit-elle. « On est au bord d’un désastre. Je me retrouve dans un rôle que je n’étais pas… que je n’attendais pas. Je ne sais pas à qui me fier. Je ne sais pas discerner les bons des mauvais. Je m’attends à tout moment à prendre une balle dans la tête. J’ai besoin de mes gens autour de moi. Des gens en qui je peux avoir confiance.