Ceci est plus quâune simple spéculation intellectuelle ; si nous regardons autour de nous, et quoi quâon en dise ou quel que soit le résultat obtenu, le désir a forcément emprunté ce chemin.
Rien de tout ce qui existe nâaurait pu être si un désir nâen avait décrété la naissance, initialement au seul niveau mental.
Toute idée naît du désir : Archimède dans sa baignoire, au moment où lâintuition lui traversa lâesprit et quâil sâécria eurêka ( jâai trouvé !), avait le désir de découvrir cette chose ; autrement lâidée nâaurait fait quâeffleurer son esprit et, nâayant pas trouvé de terrain approprié à la recevoir, sâen serait allée.
La confiance en soi est la meilleure qualité que chacun dâentre nous puisse posséder en propre, câest lâingrédient nécessaire pour réussir, en sus de lâespoir optimiste, le tout nâétant pas suivi aveuglément mais passé au crible de la raison.
Sans optimisme, sans confiance en soi, sans espoir, notre énergie sâéteint, nous cessons de lutter, nous jetons lâéponge.
Nous arrivons au troisième degré nécessaire, celui de la volonté, axée en permanence sur la réalisation
La volonté est une immense force à notre disposition qui littéralement nous permet de faire tressaillir le monde.
Cette dernière est très puissante et elle est illimitée en termes de disponibilité et capacité. Ce qui signifie que lorsquâon veut quelque chose, initialement on la désire, puis on dirige instamment sa volonté sur lâobjet du désir ; enfin la chose, tôt ou tard, advient par la force des choses après une attente confiante. Ceci parce quâelle sera passée par toutes les étapes indispensables.
Toutefois la volonté a besoin de quelque chose qui lâaiguillonne : ce quelque chose nâest autre que lâardeur du désir ; ainsi se conclut et recommencera de nouveau le cycle.
On nâéchappe pas à cette règle : lorsquâelle est appliquée on obtient toujours le résultat escompé. Lâinverse, câest-à -dire si on ne souhaite pas que quelque chose advienne, sâagissant dâun désir constamment présent à notre esprit lequel sâest transformé en attente confiante dans le fait que nous ne souhaitions pas que la chose se produise, a fait en parallèle agir notre volonté en ce sens.
La volonté est action, câest le fait de se mettre en mouvement afin de concrétiser nos propres désirs, tout ce qui meut lâensemble du mécanisme. En fait la majeure partie des personnes qui croient ne pas pouvoir réaliser leurs propres désirs est restée dans la phase passive du désir -celle du rêve, de lâimagination- mais nâa pas suffisamment de foi pour concevoir quâun tel objet puisse être atteint ; ces personnes, par conséquent, ne parviennent pas à tirer de leur propre volonté ce qui les pousserait à agir dans la direction du désir.
Il suffit de le savoir pour obtenir ce quâon désire ; si on nây parvient pas câest quâentrent en jeu dâautres facteurs qui rendre vains nos efforts ; la suite sera une analyse plus approfondie de ces facteurs.
Parvenus à ce point nous verrons les mécanismes qui se déclenchent en nous pour saboter le premier et les deux degrés successifs, nous empêchant dâattendre nos objectifs.
CARPE DIEM
Cueille la rose quand vient lâinstant, car tu sais que le temps vole...
Et la même fleur qui aujourdâhui est éclose demain se fanera
Walt Whitman
Carpe diem, cueille lâinstant. Câest ici que commence lâanalyse des blocages et des limitations à notre succès, à notre réalisation, à lâaccomplissement de nos désirs.
Carpe diem est une locution latine extraite d'un poème d'Horace (Odes 1, 11, 8) que l'on traduit en français par : âCueille le jour présent sans te soucier du lendemainâ et libéralement traduite en âcueille lâinstantâ du fameux film interprété par Robin Williams, Le cercle des poètes disparus. Il serait opportun de la compléter avec la suite du vers : â quam minimum credula posteroâ, et âsois la moins crédule possible pour le jour suivantâ
Il sâagit dâune invitation à apprécier ce que lâon a, de jouir chaque jour de ce que la vie nous offre étant donné que le futur nâest pas prévisible.
Une telle philosophie est basée sur le constat quâil nâest pas donné à lâhomme de connaître lâavenir ni de le déterminer ; lâhomme est libre de gérer sa vie et, par voie de conséquence, son temps.
En fait, dans le vers précédent, Horace écrit : â Dum loquimur, fugerit invida aetasâ, âPendant que nous parlons, le temps jaloux sâenfuit.â.
Lâhomme ne peut agir que sur le présent et câest donc en vivant dans le présent quâil doit sâefforcer de cueillir les occasions, les opportunités et les joies qui se présentent au jour le jour, sans conditionnement dérivant dâhypothétiques espérances ni de crainte anxieuse pour le futur. Ce point est dâune importance fondamentale mais il est pratiquement ignoré par la grande majorité des individus.
Si nous devions nous demander qui nous sommes, ou quels termes nous définissent, la description que nous donnerions de nous-même serait indubitablement liée à un passé proche ; nous ferions référence à un nombre déterminé dâ âétiquettesâ ou de définitions que nous nous serions auto-appliquées ou que dâautres nous auraient attribuées, voire un mélange des deux.
Parmi toutes celles-ci il y en aura, je lâespère, de positives telles que, par exemple : je suis intelligent, je suis gentil, jâétudie bien, je joue bien au foot et ainsi de suite. Pour la grande majorité de la population toutefois, dâautres seront négatives ou limitatives, ainsi : je suis laid, je ne sais pas faire, etc...
Je renvoie pour lâanalyse de ces propos au chapitre sur les convictions auto-limitantes où elles seront traitées de manière exhaustive. Pour le moment je désire mettre