Tess, Le Réveil. Andres Mann. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Andres Mann
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Серия:
Жанр произведения: Приключения: прочее
Год издания: 0
isbn: 9788873049043
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été pourvus d'équipements d'évacuation médicale et de sauvetage à utiliser en cas de nécessité. »

      Tess fronça les sourcils. « Chef, j'avais cru que ma mission était dans l'offensive et de prendre part au combat. »

      Reynolds sourit comme s'il s'amusait de sa colère de jolie petite fille. « Tess, je ne doute pas de tes capacités à le faire mais j'ai besoin de mes éléments les meilleurs pour les mettre là où ils peuvent faire le plus de bien. Je n'ai pas à te rappeler que les recos et les sauvetages sont, à bien des égards, encore plus dangereux que le combat direct. »

      Tess sentit son pouls et sa température grimper. « Colonel, avec tout mon respect, j'ai été formée comme pilote de combat. Je suis affectée en tant que commandant de l’un de vos escadrons. Selon le règlement, je dois mener nos unités au combat et vous protéger, vous et le QG, pour que vous puissiez diriger les opérations. Je n'ai pas besoin d'être ménagée. Je suis ici pour faire un travail. »

      Le Chef Opérations la regarda gravement. « Tess, je sais que tes états de service sont excellents mais tu dois me comprendre. En plus d'avoir promis à ton père que rien de mal ne doit t'arriver, je suis ici dans une situation politique difficile. Je suis désolé de le dire mais tu es trop jolie et trop attractive pour ton propre bien. Je ne veux pas avoir à expliquer à ton père ni aux médias hostiles que j'ai laissé quelqu'un comme toi se faire tuer, blesser ou pire encore. Je ne pense pas que nous sommes prêts pour ça, toutes considérations d'égalité mises à part. Dans tous les cas, tu as un travail important à faire et des risques tout aussi importants, si ça peux te faire sentir mieux. »

      Tess était restée attentive, assise sur sa chaise, mais son esprit était sous le choc. Encore une fois, papa avait décidé, et moi qui croyais que les préjugés contre la gente féminine étaient du passé.

      Â« Colonel, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué dans mes états de service, je suis un officier d'active de l'Armée. Mon avancement dépend de l’expérience que j’aurai acquise au combat sur le terrain. Je n’ai pas peur de faire face au combat et, en fait, c'est ce que je recherche. Rappelez-vous, j'ai suivi un entraînement intensif pour accomplir ce devoir. »

      Le colonel, protecteur, prit les mains de Tess entre les siennes. « Tess, j'en suis bien conscient, et je te promets que tu auras l'occasion d'assurer ton avancement. Mais on va procéder étape par étape. »

      Reynolds observa une pause, puis reprit d'un ton conciliant. « Je sais que tu as travaillé dur, Tess. Tu as eu ta part de sueur. Je te demande juste de faire ce que je te demande, et je peux t'assurer que lorsque l'occasion se présentera, tu auras mon feu vert. Mais là, il nous faut rester flexibles. Fais-moi juste ce plaisir. Commence la reco et, de là, on avisera. En attendant, nous avons des troupes à nourrir, à soigner et à motiver. Allons les rencontrer, Commandant !

      â€” Oui, Chef », répondit Tess, constatant que le colonel n'irait pas plus loin pour cette fois. La vieille rengaine ; il lui fallait encore une fois faire ses preuves en tant que guerrière, en dépit de sa jolie tête.

      Le colonel Reynolds ouvrit la porte du bureau et invita Tess à la franchir. La base était une vraie fourmilière et se trouvait en plein préparatifs pour que le personnel et les appareils se rendent jusqu'à Bagdad et lancent cette opération incisive au cœur de l'Irak. Cela leur prit moins d'une minute pour entrer dans le hangar bourdonnant d'activités. Plusieurs troupes étaient occupées à préparer le déchargement d'hélicoptères Apache AH-64 et Black Hawk UH-60 d'un énorme avion de transport.

      Â« Aaa-ttention !" cria un sous-officier, prévenant ainsi tout le monde que le Vieux était sur les lieux.

      â€” Repos ! » répondit le colonel. L'équipage, composé de techniciens de maintenance et de pilotes, suspendit son activité pendant que le Chef Opération et Tess prenaient place sur une plate-forme surplombant l'avion de transport.

      D’une voix puissante et imposante, Reynolds s'adressa aux membres de l'équipage.

      Â« Je voudrais vous présenter le commandant Morgan Turner. Elle prendra le commandement de notre escadron de reconnaissance et de sauvetage. » Un sifflet flatteur se fit entendre à l’arrière de l’auditoire. Reynolds fronça les sourcils mais fit mine de ne pas l’avoir remarqué.

      Â« Le commandant Turner a obtenu les perfs les meilleures sur Black Hawk et sur Apache. Elle peut aussi piloter un Kiowa. Sa mission est de diriger notre opération de reco dans notre avancée et de protéger l'arrière de la colonne de blindés ainsi que les unités de ravitaillement. Je suis sûr que vous ferez connaissance avec le commandant Turner et que vous lui fournirez toute l'aide et tout l'appui pour faire de nous l’équipe qui fera frémir Saddam ! » Les troupes applaudirent avec enthousiasme.

      Â« Commandant, voici le Lieutenant Oxley, votre commandant en second. Il vous fera les honneurs de la visite. Vous rencontrerez également le commandant Dan Gardner, celui qui va mener l'assaut. Il sera de retour de Koweït City d'ici quelques heures. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, faites-le moi savoir. »

      Tess le salua prestement. « Merci, Colonel. »

      Elle fit le tour habituel des présentations, fit connaissance avec son équipage et prit part au briefing tactique préliminaire. L'unité avait ordre de se déployer dans les 36 heures.

      Tous les pilotes eurent 24 heures de perm avant le début des festivités. Koweït City n’était pas exactement Las Vegas, mais on pouvait y trouver de bons hôtels et restaurants. Toujours mieux qu'une tente, en tout cas. Avant de quitter les lieux, Tess inspecta son Black Hawk. Une belle machine peu fiable et difficile à piloter. À peu près tout ce qu'il fallait pour ce qu’elle voulait accomplir : devenir le guerrier qu'elle voulait être et pour lequel elle avait été formée.

      Juste à sa sortie de West Point, Tess avait épousé Roger Haverty, un camarade élève-officier – mais, trop indépendante pour renoncer à cette partie d’elle-même, elle n’avait jamais pris son nom. Elle le regrettait parfois lorsqu'elle entendait le fameux commentaire « De la famille du Général Turner...? »

      Son union avec Roger était tendue, mise à mal par des affectations de postes séparés, une vie amoureuse à mourir d'ennui, un commun accord de ne pas devenir parents et, surtout, cette absence d'engagement total pour le service que Tess reprochait à Roger.

      Quand elle reçut son ordre de mission pour sa nouvelle affectation en Irak, Roger lui proposa de passer un long week-end à Las Vegas. Aucun des deux n'avait d'intérêt particulier pour le jeu mais peut-être avaient-ils besoin de se retrouver un peu avant d'affronter le désert irakien. Roger était arrivé un jour à l'avance car Tess voulait assister aux briefings sur sa nouvelle affectation.

      Sortant enfin du taxi qu'il l'avait emmenée de l'aéroport, elle s'engouffra dans le hall de l'hôtel et parvint à l'ascenseur qui était presque rempli d'hommes asiatiques.

      Tess était confortablement vêtue d'une chemise blanche d'homme et d'un pantalon de soie, une tenue simple qui mettait en valeur sa silhouette mince et ses longues jambes.

      Quand elle se trouva une place dans l'ascenseur, les bavardages cessèrent. La femme sculpturale dominait le groupe d'hommes de petite taille d'au moins une tête. Et apparemment, ils étaient envoûtés par son parfum. Certains d'entre eux extirpèrent des billets de leur porte-feuille et tentèrent de les fourrer dans son soutien-gorge. Tess était tentée au plus haut point d'utiliser ses compétences en arts