Les Coeurs Dammnés. Amy Blankenship. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Amy Blankenship
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Серия:
Жанр произведения: Современная зарубежная литература
Год издания: 0
isbn: 9788873046127
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ou se peloter juste là devant le lycée. Comme si ce n'était pas assez... Ce qu'ils portaient lui donnait un sentiment d'infériorité.

      Perdant presque son sang-froid, Kyoko se retourna et mis la main contre la porte, avec une soudaine envie de fuir. Regardant la masse des lycéens, son regard s'arrêta à nouveau sur ce garçon assis seul. Elle l'avait remarqué lorsqu'elle était descendue du taxi et il la regardait encore. Il était plus grand qu'elle mais avait environs le même âge, il y avait quelque chose de fatal dans ce corps que le gamin au style alternatif avait du mal à dissimuler.

      Il lui faisait penser à quelque chose dont tu connais la dangerosité mais que tu désires quand même. Voyant le soleil miroiter dans son regard lorsqu'il leva la tête, elle aurait pu jurer que la couleur de ses iris avait changé du noir au vert vif. Se disant que ça devait juste être son imagination, Kyoko se retourna et poussa un soupir car il était temps d'affronter la réalité.

      Tentant d'éviter de croiser le regard de quiconque, elle se dirigea vers la porte vitrée à côté de laquelle on pouvait lire BUREAU. Elle pencha la tête en voyant toutes ces filles qui se pressaient autour des portes et qui jetaient un œil à l'intérieur en chuchotant. Elle saisit au vol toutes sortes de remarques allant de, "Regarde-moi ce cul", à "Je l'ai vu la première."

      Une fois qu'elle fut dans la pièce, la porte refermée derrière elle, Kyoko regarda autour d'elle, remarquant que c'était carrément plus bruyant ici que cela ne l'avait été dans le couloir. Elle se dirigea vers le long bureau mais s'arrêta net en voyant plusieurs élèves devant elle.

      La secrétaire fit claquer sa langue en signe d'agacement. "Je n'ai même pas eu le temps de vérifier le fax alors vous aller devoir prendre un siège jusqu'à ce que j'arrange vos emplois du temps."

      "Nos emplois du temps sont déjà validés et devraient se trouver avec le reste de la paperasse." La voix de Kyou était glaciale. Si la vieille femme le connaissait mieux, elle aurait été en train de remuer ciel et terre pour faire ce qu'il demandait. Un regard mauvais vers la machine à faxer, celle ci se mit à cliqueter et à imprimer.

      Le regard de Kyoko croisa celui du gars dont la voix lui avait donné des frissons, mais aussitôt qu'elle posa les yeux sur lui, elle entrouvrit les lèvres. Ce n'était pas étonnant que des paquets de filles soient collés à la vitre tentant de jeter un œil dans la pièce. Il avait les plus longs cheveux qu'elle ai jamais vus et ils étaient d'une couleur argent presque blanche. Pas du tout comme ceux d'un vieillard mais plutôt avec une couleur vibrante et douce. Ses vêtements étaient ceux d'un gosse de riche et il semblait habitué à obtenir ce qu'il voulait. Le sourire qu'il adressa à la secrétaire était méchant et froid, mais son visage était la perfection même.

      Il avait l'air d'un homme qui sortait d'une séance photo pour une de ses campagnes de pub pour sous-vêtements Calvin Klein. Ses joues se colorèrent lorsque son expression se radoucit instantanément et qu'il regarda dans sa direction comme si il avait entendu ses pensées. Kyoko recula d'un pas, détournant son regard de lui. C'était bien moins dangereux de regarder la moquette.

      "Êtes-vous Kyoko Hogo ? " La dame avait pratiquement hurlé depuis la chaise derrière le bureau.

      Kyoko sursauta et releva les yeux avant d'acquiescer, n'appréciant pas l'attention soudaine.

      "Voici votre emploi-du-temps." La dame lui tendit la feuille mais garda le regard fixé sur le gars devant elle. " Votre avocat a eu le bon sens d'envoyer les informations vous concernant la semaine dernière et non à la dernière minute." Sa voix n'aurait pas pu être plus mielleuse même en l'enrobant de sucre. Kyoko comprit que le sarcasme était dirigé contre le gars avec qui elle avait eut une prise de bec et non contre elle.

      "Vous pouvez aller à votre premier cours." Elle montra à Kyoko la porte puis se retourna vers les autres. "Je n'arrive pas à croire que j'ai six nouvelles inscriptions à faire le même jour."

      Kyoko se retourna et se précipita vers la porte uniquement pour se retrouver face à l'un des gars qui la lui tenait ouverte. Elle avait déjà été assez embarrassée sans cela, alors sans même le regarder directement, elle murmura rapidement, "merci," en se glissant à l'extérieur.

      Elle mit les pieds dans le couloir et se dépêcha de mettre une bonne distance entre elle et les filles qui bavaient littéralement devant les garçons avant de sentir la tension se lever. Elle baissa les yeux vers la feuille de papier puis les releva pour regarder les vastes couloirs. Kyoko remarqua qu'ils allaient tous dans des directions différentes, même vers les étages. "Super... comment suis-je censée trouver la salle 101, moi ?"

      "Monte les escaliers et c'est la première porte à ta gauche," dit Tasuki en se penchant par dessus son épaule pour regarder son emploi du temps. "Hey ! On a les même cours. " Là regardant faire un tour sur elle-même comme si il lui avait fait peur, Tasuki lui adressa un sourire qui semblait dire "Je suis si innocent". "Je ne t'ai jamais vue ici, et je sais à quel point ils peuvent faire n'importe quoi dans ce bureau. Alors je me suis dit que j'allais m'approcher pour me présenter au cas où tu aurais besoin d'aide."

      Il lui tendit la main. "Tasuki... et tu es ?"

      Kyoko ne put s'empêcher de sourire lorsque sa chaude main pris la sienne et la tint. La curiosité piqua son esprit car elle avait le sentiment de l'avoir déjà vu ailleurs. Elle cligna les yeux lorsque ce sentiment persista même si elle savait qu'il n'y avait aucune chance qu'elle ait pu le rencontrer avant ce jour. Sa chevelure était si sombre qu'elle avait d'étranges reflets bleutés visibles à la lumière et les mèches dégradées pendouillaient en désordre au delà de ses épaules. Elle pouvait voir un pendant d'oreille en forme de croix qui se balançait d'un coté et songea qu'il avait l'air d'un chanteur sorti d'un groupe de rock des années 80. Une des filles de son école avait régulièrement récolté des ennuis pour avoir fait entrer en douce dans le pensionnat des posters de rock et pour les avoir accroché à divers endroits de l'établissement.

      "Kyoko," Elle lui indiqua son prénom puisque c'est la seule information que lui même lui avait donnée.

      "Quand je pense que les profs disent que je ne suis bon à rien." Son sourire était étincelant alors qu'il faisait un signe de la main vers les escaliers. "Je peux maintenant leur prouver qu'ils ont tous tort en t'empêcher de t'égarer aujourd'hui."

      Kyoko le suivit à l'étage avec gratitude alors qu'il continuait à parler des profs, qui donnaient des devoirs et qui n'en donnaient pas. Lorsqu'ils pénétrèrent dans la salle de Sciences, elle remarqua que les tables étaient des bureaux siamois.

      "Ouais," dit Tasuki en fronçant les sourcils. "Chaque double table était déjà occupée. Dans cette école ils avaient un truc avec les doubles tables pour en mettre ainsi dans chaque classe. " Il enfonça la tête dans les épaules, "mais la table collée à la mienne est inoccupée."

      Kyoko était simplement contente que le prof lui adresse un sourire et détourne le regard au lieu de la présenter à la classe. Trouvant un livre de science déjà posé sur la table, elle s'installa rapidement comme le reste des élèves occupait peu à peu les chaises. Tasuki fut le dernier à s'asseoir car il était en train de feuilleter son livre pour lui montrer à quel chapitre ils en étaient.

      "Tasuki... arrête d'essayer de papillonner et va à ta place." La voix grave masculine provenait de l'avant de la classe et fit Kyoko rougir progressivement jusqu'à être cramoisie lorsque plusieurs élèves se retournèrent pour mieux les regarder. "Elle est peut-être nouvelle mais vu les notes dans son dossier, je ne crois pas qu'être sans partenaire lui pose problème."