Avant Qu’il Ne Blesse. Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un mystère Mackenzie White
Жанр произведения: Зарубежные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781094342955
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entêté et plutôt égoïste de sa mère ne fasse surface et qu’elle ne se braque lorsqu’elle s’apercevrait que Kevin et Frances avaient établi un lien entre eux. Elle était stupéfaite de n’avoir aucune inquiétude à ce sujet tandis qu’Ellington et elle se frayaient un chemin le long des couloirs vides du quartier général du FBI jusqu’au bureau de McGrath.

      Quand ils entrèrent, il était clair qu’il était en train de terminer sa journée. Il disposait quelques dossiers dans son attaché-case et paraissait plutôt de bonne humeur.

      « Merci d’être venu aussi rapidement, dit-il.

      – Aucun problème, dit Ellington. En fait, vous nous avez rendu service d’une certaine façon.

      – Vraiment ?

      – Des histoires de famille, dit Mackenzie.

      – Pas mes affaires donc. Alors je serais bref et concis. Nous avons une femme morte là-bas, dans l’Utah. Le FBI a été contacté à ce sujet parce que selon les autorités locales, cette femme n’a aucune identité. Pas de papiers, pas de numéro de sécurité sociale, d’acte de naissance, aucune adresse connue, rien.

      – Et pourquoi appeler des agents de Washington pour se charger de ça plutôt que ceux déjà sur le terrain à Salt Lake City ? demanda Mackenzie.

      – Je ne connais pas tous les détails mais le service du FBI là-bas est un peu dans le pétrin. A cause de précédents problèmes dans le secteur concernant la protection de certains individus, la branche de Salt Lake City doit faire extrêmement attention à la façon dont ils gèrent des enquêtes là-bas.

      – C’est plutôt vague, dit Ellington.

      – Eh bien, c’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant. Je peux aussi ajouter qu’il y a eu un conflit d’intérêt qui s’est réglé au tribunal, et qu’il a finalement été démontré que le FBI était dans son tort. Les chefs de la branche de Salt Lake City nous ont donc contactés aujourd’hui pour voir si on pouvait faire venir là-bas quelques agents de Washington afin de travailler en toute discrétion sur l’affaire. Et vu la nature du meurtre, on dirait que c’est quelque chose dont vous allez tous deux vous charger plutôt facilement. Allez là-bas, découvrez qui elle est et qui l’a tuée. Et pourquoi. Puis donnez les infos à la police locale et rentrez à la maison.

      – Et quelle est la nature du meurtre ? demanda Ellington.

      – Je vais vous faire envoyer l’ensemble du rapport par email. Mais il semble que cette jeune femme courait pour fuir quelqu’un, tard dans la nuit. Notre hypothèse est que pendant qu’elle courait, elle a été percutée par un véhicule puis qu’on lui a tranché la gorge. Il y avait aussi un morceau de scotch en travers de sa bouche mais le légiste pense que cela a été mis là après sa mort. »

      Mackenzie se dit que cela était tout à fait dans leurs cordes. Elle ne savait trop quoi penser de cela.

      « Quand avez-vous besoin que nous soyons là-bas ? demanda Ellington.

      – Il y a un vol réservé pour vous deux à cinq heures quinze demain matin. Je souhaite que vous preniez cet avion et que vous ayez examiné la scène du crime d’ici demain midi. Je sais que faire garder son enfant peut poser problème avec une affaire comme celle-ci mais…

      – Pour une fois, je pense que cela peut être arrangé, dit Ellington.

      – Attendez. Je ne sais pas si…

      – C’est en rapport avec vos histoires de famille ? » demanda McGrath. Il avait fini de ranger ses affaires et regardait vers la porte avec envie.

      « En effet, monsieur.

      – Comme j’ai dit, alors, pas mes affaires. Si vous avez un souci pour faire garder votre enfant et qu’un seul de vous peut partir, faites-le-moi savoir. »

      Sur ce, il les reconduisit à la porte.

***

      « Je vais le dire simplement, dit Mackenzie en revenant à leur appartement. Je n’étais pas tout à fait à l’aise que ta mère garde Kevin la dernière fois qu’on a été sur une affaire. Quelques heures ici et là, pas de soucis, ça me va. Mais plusieurs jours…

      – Oh, je suis d’accord avec toi sur ça. Mais si on doit parler franchement, l’idée de la laisser avec ta mère pour quelques jours ne me rassure pas vraiment non plus.

      – Oh mon dieu, non.

      – Si ça t’embête que ma mère le garde, alors je peux être un mari dévoué et juste rester ici. On dirait que le boulot va être plutôt basique là-bas et…

      – Non. McGrath nous a véritablement demandé à tous deux de nous en charger. En tant qu’équipe. Il y a trois mois, il pensait que nous associer était une mauvaise idée, alors on a dû faire quelque chose de bien. S’il nous laisse cette chance, je pense qu’on devrait la prendre.

      – Je suis d’accord, dit Ellington.

      – Alors que fait-on ? »

      Ils restèrent silencieux un instant mais ensuite Ellington reprit la parole. Quand il le fit, ce fut en parlant lentement, comme pour s’assurer que chacun de ses mots soient justes. « Quelle est la probabilité pour qu’elles se trouvent ici au même moment ? dit-il. Vraiment, réfléchis-y. Les chances étaient vraiment minces. Et si aucun de nous ne leur fait confiance individuellement…

      – Tu veux dire que tu veux qu’elles le gardent ensemble ?

      – Ca pourrait fonctionner. Tu as vu comment elles s’entendaient. Et mon dieu, Kevin avait l’air d’être au paradis des grands-mères.

      – Ta mère n’en sera pas offensée ? demanda-t-elle.

      – J’en doute. Et la tienne ?

      – Non. Bon sang, elle sera flattée que je lui demande une chose pareille. Tu as vu l’expression sur son visage quand je lui ai dit que toi et moi devions nous rendre à une brève réunion et qu’on leur faisait confiance pour le surveiller ?

      – Oui j’ai vu. » Il réfléchit à cela un instant tandis qu’ils arrivaient à l’intersection où il leur fallait tourner à gauche pour regagner leur appartement. « Alors… si l’endroit n’a pas été incendié à notre retour, est-ce qu’on a envie de leur demander à toutes les deux ? »

      Mackenzie ne paniqua qu’un bref moment à cette idée. Elle se souvint de la courte visite qu’elle avait faite à sa mère il y a quelques mois. De la façon dont sa mère avait finalement repris pied, agissant de manière responsable. Peut-être que sa visite là-bas, ainsi que son désir de voir son petit-fils constituaient un tournant décisif. Et si Mackenzie pouvait s’assurer que sa mère continue d’avancer dans la bonne direction, n’en allait-il pas de sa responsabilité en tant que fille de faire en sorte que cela se produise ? Sûrement, quelques jours passés en compagnie de son petit-fils de treize mois pourraient aider à cela.

      Tandis qu’ils entraient dans l’ascenseur de leur immeuble, Mackenzie tendit la main pour prendre celle d’Ellington. « Tout ça te convient ? Tu en es sûr ? »

      Il eut une expression troublée tout en hochant la tête. « Je le suis. Je sais que c’est bizarre mais oui. Je pense que ça va aller. Et toi ?

      – Pareil. »

      Ils entrèrent dans leur appartement, de retour environ une heure vingt après être partis. Ils trouvèrent Frances en train de nettoyer le comptoir de la cuisine tandis que Patricia était assise par terre et jouait avec Kevin. Ils étaient en train de s’amuser avec un de ses jouets préférés. Voir sa mère jouer ainsi par terre avec son fils lui réchauffa le cœur d’une façon à laquelle elle ne s’était pas attendue. Elle donna un léger coup de coude à Ellington lorsqu’ils passèrent la porte du salon, lui faisant signe que c’est lui qui allait devoir parler.

      « Euh… Maman ? Mme White ?

      – Oh