Avant Qu’il Ne Languisse. Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия:
Жанр произведения: Зарубежные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781094311197
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l’ouvrit et, aussi galant qu’à l’ordinaire, s’assura que Mackenzie était complètement protégée de la pluie.

      - Merci, lança Ellington.

      - Quinn Tuck, se présenta l’homme en lui tendant la main.

      - Agent Mackenzie White, répondit Mackenzie en serrant la main qu’on lui offrait.

      Ellington l’imita, se présentant également.

      - Allons-y, proposa Quinn. Il n’y a aucune raison de retarder le moment. Je préfèrerais être chez moi, si ça ne vous fait rien. Le corps n’est plus là, dieu merci, mais le box me donne toujours envie de dégobiller.

      - Est-ce la première fois que vous êtes confronté à un pareil événement ? demanda Mackenzie.

      - C’est le premier événement aussi terrible, oui. J’ai déjà trouvé une fois un raton-laveur mort dans un box. Et cette autre fois, des guêpes ont réussi à se faufiler dans un autre, pour construire leur essaim avant d’attaquer le locataire. Mais ouais… rien d’aussi terrible jusque là.

      Quinn les mena jusqu’à un mini-entrepôt doté d’une porte semblable à celle d’un garage surmonté d’un 35 noir. La porte était ouverte et un policier s’affairait au fond du box. Un stylo et un calepin à la main, il prenait des notes lorsque Mackenzie et Ellington entrèrent à l’intérieur.

      Le policier se tourna vers eux et leur sourit :

      - Vous travaillez pour le Bureau, tous les deux ? demanda-t-il.

      - En effet, répondit Ellington.

      - Ravi de faire votre connaissance. Je suis l’adjoint Paul Rising. J’imaginais vous trouver quand vous arriveriez. Je prends des notes sur tous les objets stockés ici, à la recherche d’un quelconque indice. Parce que jusque là, il n’y en a pas la moindre trace.

      - Étiez-vous présent lorsque le corps a été emporté ?

      - Malheureusement. C’était assez horrible. Une jeune femme appelée Claire Locke, de vingt-cinq ans. Elle était morte depuis au moins une semaine. On ne peut pas dire avec certitude si elle est morte d’inanition ou si elle s’est vidée de son sang.

      Mackenzie observa minutieusement l’intérieur du box. Au fond, il y avait des caisses, des cartons de lait, et quelques vieilles malles – les objets typiques qu’on laisse dans un centre d’entreposage personnel. Mais la trace de sang sur le sol le distinguait des autres boxes, bien entendu. Elle n’était pas très grande, mais elle supposait que cela pouvait représenter une perte de sang suffisante pour causer la mort. C’était peut-être son imagination, mais elle était à peu près sûre de sentir l’odeur nauséabonde qui subsistait, même après le retrait du cadavre.

      Tandis que l’adjoint Rising se remettait à fouiller dans les cartons et les caisses du fond, Mackenzie et Ellington commencèrent à passer le reste du local au peigne fin. Si Mackenzie en croyait son instinct, la tache de sang sur le sol portait à croire que quelque chose valait la peine d’être découvert. Tout en cherchant des indices du regard, elle écoutait Ellington interroger Rising sur les détails de l’affaire.

      - La victime était-elle attachée ou bâillonnée de quelque manière que ce soit ?

      - Les deux. Mains attachées dans le dos, chevilles ligotées, et une boule-bâillon dans la bouche. Le sang que vous voyez par terre provient d’une petite blessure au couteau sous les côtes.

      Être attachée et bâillonnée expliquait au moins pourquoi Claire Locke avait été incapable d’émettre le moindre son pouvant alerter les gens qui transitaient dans le centre d’entreposage personnel. Mackenzie tenta d’imaginer une femme dans cet espace réduit et sans lumière, dépourvue de nourriture, ou d’eau. Ça la mit à cran.

      Alors qu’elle faisait lentement le tour du box, elle atteint le seuil. La pluie tombait dru devant elle, s’écrasant sur le ciment, à l’extérieur. Mais à l’intérieur de la structure en métal, Mackenzie repéra quelque chose. Très bas, presque au niveau du sol, à la base du cadre qui permettait à la porte de monter et de descendre.

      Elle s’agenouilla et s’approcha au maximum. Lorsqu’elle fut à quelques centimètres de distance seulement, elle distingua une éclaboussure de sang sur la rainure. Pas beaucoup… si peu, en réalité, qu’elle doutait qu’un policier l’ait repérée. Et puis, sur le sol juste sous la tache de sang, se trouvait quelque chose de fin et blanc.

      Mackenzie la toucha délicatement du bout du doigt. C’était une rognure d’ongle.

      D’une manière ou d’une autre, Claire Locke avait suffisamment résisté pour tenter de s’échapper. Mackenzie ferma les yeux un instant, en essayant de l’imaginer. Selon l’endroit où ses mains avaient été attachées, elle avait pu s’approcher de la porte, s’agenouiller et essayer de l’enrouler vers le haut. C’était une tentative vaine en raison du verrou extérieur, mais cela valait certainement la peine si vous étiez sur le point de mourir de faim ou de vous vider de votre sang.

      Mackenzie fit signe à Ellington de la rejoindre et lui montra sa découverte. Elle se tourna ensuite vers Rising et lui demanda :

      - Vous souvenez-vous si les mains de Mlle Locke présentaient d’autres blessures ?

      - En réalité, oui. Il y avait des coupures superficielles sur sa main droite. Et je crois qu’elle avait un ongle cassé.

      Il s’approcha de l’endroit où se tenaient Mackenzie et Ellington et laissa échapper un faible : « Oh ».

      Mackenzie continua à chercher mais ne trouva rien de plus que quelques cheveux épars. Des cheveux qui devaient appartenir à Claire Locke ou au propriétaire du local.

      - Monsieur Tuck ? dit-elle.

      Quinn se tenait juste devant le box, abrité sous son parapluie. Il s’efforçait visiblement de se tenir éloigné du local – et d’en éviter l’intérieur du regard. En entendant son nom, il finit cependant par entrer, à contrecœur.

      - À qui appartient ce box ?

      - C’est le plus tordu. Claire Locke loue ce local depuis sept mois.

      Mackenzie acquiesça tout en regardant au fond, où les objets appartenant à Locke s’alignaient jusqu’au plafond en petites rangées ordonnées. Le fait qu’il s’agisse de son centre d’entreposage personnel ajoutait un certain degré d’étrangeté à la situation mais, songea-t-elle, cela pourrait se tourner à leur avantage pour établir le motif ou mettre la main sur le tueur.

      - Y a-t-il des caméras de sécurité dans la zone ? demanda Ellington.

      - Seulement une à l’entrée, répondit Quinn Tuck.

      - Nous avons regardé tous les enregistrements des dernières semaines, commenta l’adjoint Rising. Il n’y avait rien qui sortait de l’ordinaire. Au moment où je vous parle, la police a commencé à interroger toutes les personnes qui sont venues ici ces deux dernières semaines. Comme vous pouvez l’imaginer, cela va être fastidieux. Il reste encore au moins une douzaine de personnes sur la liste.

      - Existe-t-il une possibilité pour que nous puissions nous procurer l’enregistrement ? demanda Mackenzie.

      - Absolument, affirma Rising, même si son ton indiquait qu’il pensait qu’elle était folle de vouloir le visionner.

      Mackenzie suivit Ellington jusqu’au fond du box. Une part d’elle souhaitait fouiller les cartons et les caisses mais elle savait que cela ne mènerait probablement pas à grand chose. Une fois qu’ils auraient des pistes ou des suspects potentiels, ils trouveraient peut-être un élément intéressant mais jusque là, le contenu du box ne signifierait rien pour eux.

      - Le corps est-il toujours chez le légiste ? demanda Mackenzie.

      - À ma connaissance, oui, dit Rising. Voulez-vous que je l’appelle et que je le prévienne de votre visite ?

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