Avant Qu’il Ne Languisse. Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия:
Жанр произведения: Зарубежные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781094311197
Скачать книгу
état normal ? A-t-elle fait quoi que ce soit qui sorte de l’ordinaire ?

      - Non, elle allait très bien. De bonne humeur.

      - Sauriez-vous par hasard ce qu’elle souhaitait ranger dans son espace d’entreposage personnel ?

      - Probablement certains de ses manuels de la fac. Elle les promenait depuis un moment dans son coffre.

      - Savez-vous depuis combien de temps elle louait ce box ?

      - Environ six mois. Elle déplaçait des affaires de Californie pour les entreposer ici. Encore une fois… nous avions ce pressentiment que nous allions nous marier donc au lieu de ranger ses affaires directement dans son appartement, elle en laissait une partie dans son box. C’est l’unique raison pour laquelle elle le louait, je crois. Je lui ai dit qu’elle n’en avait pas besoin mais elle répétait que ce serait tellement plus facile quand nous nous installerions ensemble.

      - Je vous ai demandé si Claire avait des ennemis… et vous ? Y a-t-il quelqu'un qui pourrait faire une telle chose pour vous blesser ?

      Barry sembla abasourdi, comme s’il n’avait jamais considéré cette possibilité. Il secoua lentement la tête et Mackenzie pensa qu’il pouvait fondre en larmes à tout moment.

      - Non, mais je regrette presque que ce ne soit pas le cas. Ça m’aiderait à comprendre. Parce que je ne connais personne qui pourrait souhaiter la mort de Claire. Elle était juste… elle était très gentille. La personne la plus douce que vous pourriez imaginer rencontrer.

      Mackenzie le sentait sincère. Elle savait aussi qu’elle n’obtiendrait rien de Barry Channing. Elle déposa l’une de ses cartes professionnelles sur la table et la fit glisser vers lui.

      - Si vous pensez à quelque chose, quoi que ce soit, n’hésitez pas à m’appeler.

      Il prit la carte et se contenta d’acquiescer.

      Mackenzie sentit qu’elle devrait dire autre chose mais c’était l’un de ces moments où il devenait clair qu’il n’y avait rien à ajouter. Elle se dirigea vers la porte et lorsqu’elle la referma, elle sentit une bouffée de remords en entendant Barry Channing commencer à sangloter.

      Dehors, la pluie n’était plus qu’une bruine légère. Tout en revenant à sa voiture, elle appela Ellington, en espérant qu’il s’arrête complètement de pleuvoir. Elle ne parvenait pas à savoir pourquoi le mauvais temps la dérangeait autant. C’était juste le cas.

      - Ellington à l’appareil, répondit-il, car il ne regardait jamais l’écran de son téléphone avant de répondre.

      - As-tu terminé de regarder la télé ?

      - Oui, ça y est. Je travaille avec l’adjoint Rising pour rayer de la liste les gens qui ont déjà été interrogés. Du nouveau de ton côté ?

      - Non. Mais je voudrais aller voir le box où le premier corps a été trouvé. Peux-tu demander l’adresse à Rising et me retrouver devant le commissariat dans environ vingt minutes ? Et voir si quelqu'un peut te mettre en contact avec le propriétaire.

      - Pas de problème. À tout de suite.

      Ils raccrochèrent et Mackenzie prit la route, sans que le petit-ami en deuil qu’elle avait laissé derrière elle quitte ses pensées… ou Claire Locke, seule dans l’obscurité, mourant de faim, terrifiée, pendant ses derniers instants de vie.

      CHAPITRE HUIT

      Mackenzie et Ellington arrivèrent au U-Store-It à vingt-deux heures dix. Le complexe se distinguait du Seattle Storage Solution puisqu’il s’agissait d’un bâtiment. La structure donnait l’impression qu’il avait été par le passé une sorte de petit entrepôt mais la façade extérieure avait été embellie avec des ornements simples, à peine visibles dans la lumière faible des réverbères qui bordaient le trottoir. Parce qu’ils avaient prévenu de leur visite, une lumière était allumée à l’intérieur, et le propriétaire et directeur de l’espace d’entreposage personnel les attendait.

      Le propriétaire les accueillit à la porte. Le dénommé Ralph Underwood était un homme de petit taille, en surpoids, qui portait des lunettes. Il semblait ravi de leur présence et ne tenta pas de masquer le fait que le charme de Mackenzie ne le laissait pas insensible.

      Il les guida dans l’édifice qui comprenait une petite salle d’attente et une salle de conférence encore plus exiguë. Il était parvenu à donner à l’endroit une apparence chaleureuse et cosy même si l’odeur du vieil entrepôt subsistait.

      - Combien de boxes d’entreposage avez-vous ici ? demanda Ellington.

      - Cent-cinquante, répondit Underwood. Chaque box est doté d’une porte à l’arrière de l’entrepôt pour faciliter le dépôt des objets de l’extérieur et éviter aux locataires de devoir passer par l’entrée du bâtiment.

      - Ça semble assez efficace, commenta Mackenzie, qui n’avait jamais vu un centre d’entreposage personnel complètement organisé à l’intérieur d’un autre bâtiment.

      - Vous avez dit au téléphone que vous vouliez en savoir plus sur le corps que j’ai trouvé il y a deux semaines, n’est-ce pas ?

      - Oui, répondit Mackenzie. (Elle avait demandé le dossier à Rising et le parcourait sur son téléphone). Elizabeth Newcomb, trente ans. D’après les rapports de la police, on l’a retrouvée dans son propre box, morte des suites d’une blessure au couteau dans la poitrine.

      - Je ne connais pas les détails, dit Underwood. Tout ce que je sais, c’est que lorsque je suis entré ce matin-là et que j’ai fait un tour dans l’entrepôt comme à mon habitude, j’ai vu du rouge le long de la porte du local. Même si j’ai tout de suite compris de quoi il s’agissait, j’ai tenté de me convaincre que je me trompais. Mais lorsque j’ai ouvert le box, je l’ai trouvée. Allongée par terre, morte, dans une flaque de sang.

      Il racontait l’histoire comme s’ils étaient assis autour d’un feu de camp. Sa manière de présenter les choses irrita légèrement Mackenzie mais elle savait aussi que les personnes à tendance dramatique étaient souvent de bonnes sources d’informations.

      - Aviez-vous déjà vu une chose pareille ? demanda Ellington.

      - Non. Mais laissez-moi vous dire… je possède environ une douzaine de boxes abandonnés. Il est spécifié dans mes contrats que si les locaux d’entreposage ne sont pas ouverts au moins une fois en trois mois, j’appelle le locataire pour m’assurer que cet espace lui est toujours utile. Si je ne parviens pas à l’avoir au téléphone après six mois, je vends les boxes aux enchères, les objets, tout.

      Mackenzie avait beau savoir que c’était une pratique commune, en ce qui la concernait, cela semblait presque illégal.

      - Certains des objets que les gens stockent dans ces locaux d’entreposage sont… eh bien, perturbants. (Underwood continua) : Dans trois des boxes abandonnés dont j’assure la maintenance, il y avait toutes sortes de jouets sexuels. Quelqu'un avait quinze pistolets dans un box, dont deux AK-47. Un local appartenait apparemment à un taxidermiste puisqu’il y avait stocké quatre animaux empaillés… et je ne parle pas de peluches. Vous voyez le genre.

      Underwood les mena jusqu’à une porte au fond du vestibule. Il n’y avait pas de transition après la porte, ils arrivèrent directement dans une entrée très spatieuse. Le sol était en béton, le plafond haut de six mètres environ. Maintenant, plus que jamais, Mackenzie était convaincue que l’endroit avait été un entrepôt.

      Les boxes étaient subdivisés en ensembles de cinq, dont chacun était traversé par un couloir qui atteignait les deux extrémités du bâtiment. Les ensembles se trouvaient des deux côtés de l’entrepôt, organisés de telle manière que lorsque vous regardiez dans le couloir central, il semblait être infini. Maintenant qu’ils étaient à l’intérieur, Mackenzie se rendit compte des dimensions