23 août.—-Combat de Golberg, où le général Lauriston repousse avec une grande perte les troupes du général Blucher.
Même jour.—-Combat de Gross-Beeren, entre le corps d'armée du duc de Reggio et les troupes de Bernadotte; celui-ci reste vainqueur, et met par cette victoire Berlin à l'abri de toute attaque.
24 août.—-Sénatus-consulte qui met à la disposition du ministre de la guerre trente mille hommes pris dans les classes de 1814, 1813, 1812 et antérieures, dans vingt-quatre départemens du Midi.
25 août,—-Quartier-général de l'empereur à Stolpen. Napoléon laisse le commandement de son armée de Lusace au maréchal Macdonald et se rend à Dresde.
26 août.—-Combat livré sous les murs de Dresde, et sous les jeux de Napoléon, entre les troupes alliées aux ordres du prince autrichien Schwartzenberg, et celles commandées par le maréchal Gouvion St.-Cyr; l'ennemi est repoussé avec une grande perte.
Même jour.—-Bataille de la Katzbach, entre le maréchal Blucher, commandant les troupes prussiennes, et l'armée de Silésie, que Napoléon avait laissée aux ordres du maréchal Macdonald; celui-ci est complément battu par le premier.
27 août.—-Bataille de Dresde, livrée par l'empereur à la grande armée alliée, commandée par l'empereur Alexandre et le prince de Schwartzenberg. L'ennemi est battu sur tous les points; il perd quarante mille hommes, dont dix-huit mille prisonniers, presque tous Autrichiens, vingt-six pièces de canons, cent trente caissons et dix-huit drapeaux. C'est dans cette journée que le général Moreau, honteusement arrivé d'Amérique au secours des ennemis de sa patrie, fut frappé d'un boulet qui le fit mourir quelques jours après.
30 août.—-Bataille de Kulm; l'armée du prince de Schwartzenberg, dans sa retraite après la bataille de Dresde, rencontre à Kulm le corps d'armée du général Vandamme, l'environne avec des forces quadruples et lui fait abandonner toute son artillerie, le général Vandamme ayant été obligé de se faire jour les armes à la main, après une perte de plus de dix mille hommes.
31 août.—-Évacuation de la ville de St.-Sébastien en Espagne par les Français. Les Anglais, après être entrés dans cette malheureuse cité, y commettent des horreurs dont les annales de la guerre offrent peu d'exemples, et dont cette nation barbare était seule capable dans un siècle de civilisation.
1er septembre,—-Retraite de l'armée française du maréchal Soult sur la Bidassoa.
3 septembre.—-L'empereur part de Dresde pour se rendre en Lusace.
6 septembre.—-Bataille de Jutterbogk entre le prince royal de Suède et le maréchal Ney, qui venait de remplacer le duc de Reggio. Encore moins heureux que celui-ci, Ney se laisse battre complètement, perd dix mille hommes, vingt-cinq pièces de canon, et est obligé de réorganiser entièrement son corps d'armée.
9 septembre.—-Napoléon retourne à Dresde.
14 septembre.—-L'empereur bat les alliés au combat de Geyersberg.
15 septembre.—-Napoléon force le général Wittgenstein à se replier sur Kulm.
21 septembre.—-Retour de l'empereur à Dresde.
4 octobre.—-Message de l'empereur Napoléon au sénat, annonçant qu'il est en guerre avec l'Autriche.
7 octobre.—-Séance solennelle du sénat, présidée par l'impératrice-régente; elle y prononce un discours, dont le but est d'encourager la nation à défendre son territoire contre les ennemis dont, dit-elle, elle connaît mieux que personne toutes les mauvaises intentions, et finit par demander une levée de deux cent quatre-vingt mille conscrits.
7 octobre.—-Napoléon se porte de Dresde à la rencontre des deux armées commandées par Blucher et le prince de Suède.
8 octobre.—-L'armée française du maréchal Soult passe la Bidassoa.
9 octobre.—-Capitulation de la citadelle de Saint-Sébastien.
12 octobre.—-L'ennemi, qui s'était replié a l'approche de Napoléon, est battu à Dessau par le prince de la Moskowa.
14 octobre.—-Combat de Wachau, où l'empereur fait replier tous les postes du prince de Schwartzenberg.
Même jour.—-Sénatus-consulte qui déclare que la France ne conclura aucun traité de paix avec la Suède, sans qu'au préalable celle-ci n'ait renoncé à la possession de l'île française de la Guadeloupe.
16 octobre.—-Bataille de Wachau, gagnée par Napoléon sur les troupes alliées, commandées par le prince de Schwartzenberg, général en chef de toutes les troupes armées contre la France.
17 et 18 octobre.—-Bataille de Leipsick. Napoléon, environné par des forces plus que doubles, épuise en vain toutes les ressources de son génie pour retenir la victoire; pour la première fois, depuis qu'il commandait les armées, elle lui échappe dans une bataille rangée. Il faut dire cependant, à la gloire de Napoléon, et surtout des soldats français, que, sans l'infâme trahison des troupes saxonnes, il est plus que probable que la bataille de Leipsick eût été le complément de la renommée militaire de l'empereur, au lieu d'être le commencement de tous les désastres qui ont amené sa chute.
19 octobre.—-Retraite de l'armée française.
20 octobre.—-L'armée française arrive à Weissenfels.
21 octobre.—-À Freybourg.
22 octobre.—-A Ollendorff, où elle culbute les cosaques de Platow.
23 octobre.—-Quartier-général de l'empereur à Erfurt.
25 octobre.—-Décret de Napoléon au quartier-impérial de Goeta, qui convoque le corps législatif pour le 2 décembre prochain.
30 octobre.—-Bataille de Hanau. L'armée française, poursuivie par les alliés, et arrêtée dans sa marche par l'armée de Bavière, qui venait aussi de se déclarer contre la France, est encore obligée de livrer bataille. Elle passe sur le ventre du général de Wrede, qui commandait les Bavarois, lui tue six mille hommes, lui fait quatre mille prisonniers, et continue sa retraite en bon ordre.
31 octobre.—-Le duc de Raguse, qui formait l'arrière-garde, attaque lui-même le général de Wrede à Hanau, le culbute encore, et l'oblige à rétrograder.
1er novembre.—-Le prince vice-roi, après s'être défendu avec honneur contre les forces supérieures qui l'attaquaient en Italie, est obligé de repasser la Brenta et l'Adige.
2 novembre.—-L'empereur et l'armée française passent le Rhin à Francfort.
9 novembre.—-Arrivée de l'empereur à Paris.
11 novembre.—-Le maréchal Gouvion Saint-Cyr capitule dans Dresde. Les alliés ont l'infamie de rompre la capitulation, et rendent ainsi inutile pour la France une armée de près de trente mille hommes.
15 novembre.—-L'armée d'Italie met en fuite la gauche des Autrichiens an combat de Caldiero.
Même jour.—-Sénatus-consulte qui proroge les pouvoirs de la série des députés au corps législatif qui devaient en sortir.—-Autre qui donne à Napoléon le droit de nommer le président du corps législatif.
16 novembre.—-Sénatus-consulte qui met à la disposition du gouvernement les trois cent mille conscrits demandés par l'impératrice, et qui devront être pris sur les classes de 1802, 1803 et années suivantes jusques