Menace Principale. Джек Марс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Джек Марс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия:
Жанр произведения: Триллеры
Год издания: 0
isbn: 9781094304977
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Murph ? Que veux-tu faire ?

      Les yeux de Murphy tiraient des rayons laser. Ses mains pouvaient lancer des boules de feu. À présent, il était impossible à arrêter, comme il l’avait toujours été. Pendant toutes ces années de combat, c’était tout juste s’il avait eu une égratignure. C’était stupéfiant comme les choses faisaient soudain sens.

      — Je veux un bateau, dit-il sans savoir qu’il allait le dire. Je veux des armes, je veux du soutien par drone et je veux qu’on m’aide à traverser la tempête pour atteindre cette plate-forme pétrolière.

      Il s’interrompit. Maintenant, ses pensées progressaient si vite en l’inondant de pures images qu’il arrivait tout juste à les convertir en mots.

      — Je veux participer à l’action.

      * * *

      Luke bondit dans le trou sombre.

      Il se laissa tomber à travers une mince couche luisante de glace et arriva dans un monde sous-marin surréaliste. En un instant, l’environnement du dôme, utilitaire et presque semblable à un vestiaire, avait disparu, remplacé par ça …

      La mer était bleu foncé et elle disparaissait dans le vide noir au-dessous de lui. Au-dessus de sa tête, la glace était d’un blanc bleuté extrême avec des rectangles luisants de lumière blanc vif là où se trouvaient les dômes, où les trous avaient été découpés dans la glace.

      C’était un monde étranger.

      Il aurait pu être un astronaute qui évoluait en apesanteur dans l’espace lointain.

      Ce qu’il remarqua le plus intensément, ce fut le froid. Ce n’était pas le froid glacé que l’on ressentait quand on plongeait dans l’océan à la fin de l’automne. Ce froid ne le pénétrait pas. La combinaison étanche le protégeait parfaitement bien de l’eau glacée qui l’aurait autrement tué en quelques moments.

      De ce point de vue, il n’avait pas froid, mais il sentait le froid tout autour de lui, contre l’extérieur du néoprène épais. Sa peau lui semblait froide. C’était comme si le froid avait été vivant et avait essayé de se frayer un chemin jusqu’à lui. S’il réussissait, Luke mourrait ici. C’était aussi simple que ça.

      Le seul son qu’il entendait était sa propre respiration, forte dans ses oreilles. Il remarqua qu’elle était rapide et superficielle et il se concentra pour la ralentir et l’approfondir. La respiration superficielle était le début de la panique. Quand on paniquait, on perdait la tête. Dans un endroit comme celui-là, cela le tuerait.

      Détends-toi.

      Luke démarra son engin porte-nageur cylindrique qui ressemblait à une torpille et partit doucement vers l’avant.

      Devant lui, le groupe de plongeurs avançait et leurs lampes frontales illuminaient l’obscurité en projetant des ombres inquiétantes. Luke s’attendait presque à voir un requin géant, un mégalodon préhistorique, jaillir soudain de l’obscurité pour apparaître devant eux.

      Alors qu’ils s’éloignaient du camp, il remarqua que la mer bougeait, tanguait, et que l’épais plafond de glace qui se trouvait au-dessus de leurs têtes ondulait et bondissait comme une terre sous l’effet d’un puissant séisme. Avec Ed à côté de lui, ils traversaient les courants lourds et les engins porte-nageurs qu’ils avaient en main faisaient la plus grande partie du travail.

      Luke se sentait bousculé, il sentait que l’eau tentait de le renverser ou de l’envoyer contre Ed, mais il accompagnait les courants et poursuivait sa route.

      Il jeta un coup d’œil à Ed. Ed était bien positionné, son corps était presque horizontal, très légèrement penché en avant, la tête remontée. Luke ne voyait pas le visage d’Ed sous son casque. Cela produisait un effet aliénant. Ed aurait pu être un imposteur ou une machine.

      Luke commença à entendre des murmures dans la radio du casque. Il les entendait à peine et ne comprenait pas ce que disaient les gens. Le son de son appareil respiratoire était beaucoup plus fort que la radio. Il allait être difficile de communiquer.

      Il jeta un coup d’œil vers l’arrière. Les lumières qui pénétraient l’obscurité depuis le dessus disparaissaient derrière eux. Le camp était déjà loin.

      Le temps devenait étrangement amnésique. Il jeta un coup d’œil à sa montre. Il avait démarré son chronomètre à mission juste avant de plonger dans l’eau. Cela faisait un peu plus de dix minutes qu’ils étaient partis.

      Ils passèrent le bord de la calotte glaciaire et le plafond au-dessus d’eux devint sombre, même noir, ponctué par des blocs de glace en mouvement. À présent, tout était sombre et leur seule lumière venait de leurs lampes frontales et des lampes frontales devant eux.

      Ils étaient déjà près et ça s’était passé beaucoup plus vite qu’il ne l’avait prévu.

      Calme … calme.

      Il passa à côté d’un petit appareil qui luisait vert dans l’obscurité. C’était une boîte en métal, à peut-être dix mètres à sa droite. Elle devait mesurer un mètre de longueur et cinquante centimètres de largeur. Il y avait des commandes de plusieurs sortes d’un côté. Comme l’appareil était assez petit et assez lointain, Luke avait failli ne pas le voir du tout.

      C’était un robot et Luke savait qu’on appelait ce type d’appareil un véhicule sous-marin téléguidé ou VSMT. Il était attaché à un câble jaune épais qui partait dans l’obscurité, vers le nord. Le câble était probablement sa source primaire d’électricité. Il contenait aussi probablement les fils qui le contrôlaient et par lesquels les données s’en allaient … où ?

      Il avait un gros œil rond, probablement la lentille d’une caméra.

      Cet objet n’avait-il été remarqué par personne d’autre ?

      Luke essaya de tourner dans cette direction, mais son élan l’emporta avant qu’il n’ait pu s’en approcher. Ed se tourna vers lui. Luke essaya de désigner le VSMT, mais il était loin derrière lui, maintenant, et la combinaison et l’équipement étaient trop encombrants.

      Il fallait qu’ils fassent demi-tour, qu’ils saisissent cet appareil et au moins qu’ils l’inspectent. Dans cette mission, personne n’avait dit que l’ennemi aurait peut-être déployé des caméras téléguidées. Cet appareil envoyait des images à quelqu’un.

      Il fallait qu’ils coupent ce câble.

      Les murmures à l’intérieur de son casque étaient maintenant plus forts mais, d’une façon ou d’une autre, il n’arrivait toujours pas à reconnaître les mots. Une par une, les lampes frontales qui brillaient devant lui s’éteignirent et les plongèrent dans une obscurité totale.

      Les premiers commandos atteignaient le littoral.

      Luke jeta un dernier coup d’œil en arrière. Les lumières du camp étaient loin, comme des étoiles dans le ciel nocturne. Si on se perdait, on était censé se diriger vers elles.

      Le robot vert était déjà loin derrière lui et il le regardait. À cette distance, il aurait pu n’être qu’un organisme bioluminescent vert.

      Il leva le bras pour éteindre sa lampe frontale. À sa gauche, la lumière d’Ed s’éteignit.

      Ce fut alors que les hurlements commencèrent.

      * * *

      Murphy détestait tout le monde.

      Il se rendait compte que c’était vrai, il était en pleine rage et il la laissait prendre possession de lui. C’était un monde froid et malsain et il méritait rien moins que son dédain complet. Son dédain et sa haine. La haine le guidait. La haine le nourrissait et lui permettait de tenir bon. La haine le protégeait contre le danger.

      Un