Menace Principale. Джек Марс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Джек Марс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия:
Жанр произведения: Триллеры
Год издания: 0
isbn: 9781094304977
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ne riait pas du tout. Il était venu ici avec eux depuis Deadhorse, mais il n’avait même pas commencé à revêtir la combinaison.

      — C’est un piège mortel, Stone, dit-il. C’est comme la dernière fois.

      — Tu n’as rien à me prouver, dit Luke. Ni à moi ni à qui que ce soit d’autre. Personne n’est forcé d’y aller. Ce n’est pas du tout comme la dernière fois.

      La dernière fois.

      C’était la fois où ils avaient été tous les deux dans la Force Delta, dans l’est de l’Afghanistan. Luke était le chef de section et il n’avait pas refusé d’obéir à un lieutenant colonel obsédé par la gloire qui avait mené tout le monde, à l’exception de Luke et de Murphy, à sa mort.

      C’était vrai. Il aurait pu annuler la mission. C’étaient ses hommes et ils ne devaient aucune fidélité au lieutenant colonel. Si Luke avait dit non, la mission se serait arrêtée, mais il aurait risqué la cour martiale pour insubordination. Il aurait risqué toute sa carrière militaire, une carrière qui, assez bizarrement, avait quand même pris fin cette nuit-là.

      Murphy regarda Ed.

      — Pourquoi y vas-tu ?

      Ed haussa les épaules.

      — J’aime l’excitation.

      Murphy secoua la tête.

      — Regarde ce trou, mec. C’est comme si quelqu’un avait creusé ta tombe. Si on met un cercueil là-dedans, tu es prêt pour l’enterrement.

      Murphy n’était pas un lâche. Luke le savait. Pendant leur période dans la Force Delta, Luke avait participé à au moins une dizaine de batailles avec lui. Il avait été avec lui à Montréal, pendant la fusillade au cours de laquelle ils avaient sauvé la vie à Lawrence Keller et fait condamner les assassins du Président David Barrett. Il s’était même bagarré à coups de poings avec Murphy sur la flamme éternelle de John F. Kennedy. Murphy était un dur.

      Pourtant, Murphy ne voulait pas y aller. Luke voyait qu’il avait peur. C’était peut-être parce que Murphy n’avait pas l’entraînement pour ça. Ou alors, c’était peut-être juste parce que …

      — OK, les gars, écoutez !

      Un homme costaud en polaire de la Marine venait d’entrer dans le dôme. Pendant une fraction de seconde, quand il avait écarté les lourdes tentures en vinyle qui servaient de sas avec l’extérieur, le vent avait hurlé. L’homme avait le visage rouge vif à cause du froid.

      — D’après ce qu’on me dit, on vous a tous briefés à Deadhorse.

      L’homme s’interrompit. Il regarda le siège vide où Murphy aurait dû être assis. Alors, il regarda Murphy.

      Murphy secoua la tête.

      — Je n’y vais pas.

      L’homme haussa les épaules.

      — Comme vous voulez, mais cette opération est top-secret. Si vous n’y allez pas, vous ne pouvez pas entendre ce que je vais dire.

      — Je fais partie de l’équipe civile de supervision, dit Murphy.

      L’homme secoua la tête.

      — Selon mes ordres, deux membres de l’équipe civile de supervision sont au centre de contrôle de Deadhorse et le reste de l’équipe est en combinaison et va avec les Marines.

      Il leva ses mains vides comme pour dire : C’est tout ce que j’ai.

      — Si vous n’êtes pas au centre de contrôle et si vous n’êtes pas en combinaison, je ne crois pas que vous faites partie de l’équipe.

      Murphy secoua la tête et soupira.

      — Et merde.

      D’un mouvement des épaules, il mit une lourde parka verte par-dessus son épaisse combinaison de travail.

      — Murph, dit Luke, appelle Swann et Trudy. Ils te feront monter dans un hélicoptère.

      Le nouvel arrivant secoua la tête.

      — Les hélicoptères n’ont pas le droit de décoller. La tempête arrive dans toute sa force. Nous ne pouvons pas nous permettre d’accidents en extérieur. La mission est assez dure comme ça.

      Murphy jura à voix basse et sortit par là où l’homme venait d’entrer. Le vinyle battit dans le vent, qui hurla à nouveau. L’homme regarda Murphy partir, puis se tourna vers les trois plongeurs restants.

      — Bon, dit-il. C’est une plongée sous la glace, la nuit, pendant une tempête, dans un environnement sous plafond. J’ai du mal à imaginer plus difficile, comme mission. Il y a un an, nous avons perdu deux plongeurs expérimentés dans un environnement sous glace similaire, mais c’était pendant une plongée d’entraînement en journée, il n’y avait pas de tempête et ils étaient attachés à leur base. OK ? Vous devez savoir ça.

      — Est-ce qu’ils se dirigeaient vers un combat avec armes à feu ? dit Ed.

      L’homme le regarda sans répondre. Il n’était pas d’humeur à plaisanter. Luke se sentait plutôt comme lui. Cette situation n’avait rien de drôle.

      — Comme vous le comprenez probablement, ce n’est pas une plongée attachée. Pendant une grande partie de votre nage, la glace au-dessus de vos têtes sera gelée et compacte. Il faudra éviter d’entrer en contact avec elle. Il faudra rester cinq mètres au-dessous, puis conserver une flottabilité nulle et une bonne assiette.

      Il y avait quatre engins porte-nageurs à ses pieds. En gros, c’étaient des petites torpilles électriques à batterie. Chaque plongeur devait tenir la poignée d’un véhicule d’une main et la propulsion l’emmènerait à destination beaucoup plus vite et avec beaucoup moins d’effort que s’il avait dû nager lui-même.

      L’homme en saisit un dans ses deux bras.

      — Qui d’entre vous a déjà utilisé un de ces appareils ?

      Les trois mains se levèrent toutes.

      L’homme hocha la tête.

      — Bien. Normalement, nous utilisons des engins porte-nageurs sous-marins Mark 8. Chacun d’eux porte de deux à quatre hommes, mais nous n’avons pas pu les amener ici à temps et, dans cet environnement, il est difficile de les déployer. Donc, nous utiliserons ceux qu’on tient à la main. D’accord ?

      Il s’interrompit, mais personne ne dit un seul mot. La situation était ce qu’elle était. Peu importait s’ils étaient d’accord ou pas.

      — Regardez votre boussole. Vous irez droit vers l’est. Vous avez dix-sept autres hommes …

      Il regarda à nouveau la chaise vide de Murphy.

      — Vous avez seize autres hommes là-dessous. Suivez le mouvement. Ce groupe est le groupe de supervision, donc, vous resterez à l’arrière. Si vous perdez vos repères, si vous vous égarez, le chemin de retour est directement à l’ouest. Là-dessous, ce camp est aussi lumineux qu’un arbre de Noël, donc, dirigez-vous tout simplement vers les lumières.

      Il leva un casque étanche, avec sa visière et son masque.

      — Votre équipement de tête permet les communications radio bidirectionnelles. Bavardez le moins possible. Écoutez les chefs qui sont à l’avant. La visibilité va être basse. Vos oreilles pourront vous sauver, mais votre bouche pourra vous tuer.

      Il les regarda tous d’un air sévère.

      — Pas de secours aérien. Pas de secours amphibie. Ça pourrait être chaud. Gardez un œil au-dessus de vous. Quand vous verrez une ouverture, vous serez presque arrivés. Quand vous atteindrez le bord de la glace d’au-dessus, éteignez vos lampes frontales. L’idée, messieurs, est de les prendre par surprise.

      L’homme