Au Cœur Du Temps. Amy Blankenship. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Amy Blankenship
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Серия:
Жанр произведения: Зарубежное фэнтези
Год издания: 0
isbn: 9788873040392
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le fait de mettre Toya trop en colère. Il avait ses limites et ce n'était pas une bonne chose de les dépasser. Ce n'était pas juste pour Kyoko car elle ne savait pas qu'elle était en train d'énerver un gardien.

      - J'ai découvert que si l'on jouait avec le feu... on finissait par se brûler, informa Shinbe autour de la table silencieuse, et il fut récompensé par un regard vif et furieux de l'assemblée avant de se faire ignorer.

      Toya jeta un autre coup d’œil à Kyoko. Alors c'est elle qu'il était censé surveiller ? Kyou devait se moquer de lui. Kyou lui avait parlé d'elle rien que ce matin, l'avertissant qu'il devait la surveiller et la garder en sécurité à tout moment.

      Il plissa ses yeux en se posant à présent des questions sur le garçon qui se tenait debout près de leur table. La façon dont il fixait Kyoko l'avait énervé. La prêtresse était-elle vraiment en danger ? Pourquoi Kyou avait-il tant intérêt à protéger une simple humaine ? Kyou n'avait jamais traité qui que ce soit avec respect, alors qu'est-ce qui rendait ce petit bout de fillette si différent ?

      Parfois, Toya détestait le fait d'avoir Kyou comme gardien désigné, mais il devait admettre qu'il lui était redevable de l'avoir recueilli. Il savait également que quand Kyou faisait quelque chose, c'était toujours pour une bonne raison, et cela était suffisant pour s'interroger sur cette fille nommée Kyoko.

      Remarquant que la tension autour de la table pouvait être coupée avec un couteau, Shinbe jeta un coup d’œil à Suki avec les plus gros yeux de chien battu. Sachant qu'il pouvait refaire sourire Kyoko avec ses singeries, il commença à en rajouter une couche.

      - Alors Suki, tu viens toujours en boîte avec moi ce soir ? C'est samedi soir et ça m'embêterait de manquer une occasion de danser avec toi en dansant avec une douzaine de parfaites inconnues.

      Shinbe prit un air hagard comme s'il rêvait qu'il dansait avec un tas d'autres femmes juste pour montrer ce qu'il voulait dire.

      Suki lui lança un regard soutenu en se demandant si elle devait lui ôter son air stupide en le giflant, puis se tourna vers Kyoko.

      - Kyoko, j'ai besoin d'un chaperon, sourit-elle. Tu viendras avec moi, n'est-ce pas ? C'est trop dangereux de n'y aller qu'avec... lui.

      Elle regarda Kyoko d'un air implorant. Les coins des lèvres de Kyoko se contractèrent en voyant Shinbe laisser de côté son air hagard et lui faire un clin d’œil.

      - Suki, j'aimerais beaucoup venir avec vous. Comme ça, on pourra faire équipe contre Shinbe s'il perd le contrôle.

      Elles regardèrent toutes les deux Shinbe avec un regard appuyé et celui-ci ronchonna. Encore une fois, Kyoko ne pouvait pas s'empêcher d'éclater de rire. Elle aimait vraiment ces deux-là.

      Toya observa Kyoko du coin de l’œil. Mince, elle était jolie quand elle riait comme cela. Il grogna intérieurement. Bon sang, d'où est-ce que ça sortait ? Il s'écroula sur sa chaise, agacé par l'enchaînement de ses pensées. Zut ! Il devait maintenant aller en boîte ce soir rien que pour la surveiller. Elle souriait toujours à Shinbe et Suki lorsqu'elle se retourna.

      Alors qu'elle lui lançait un regard, son pouls manqua un battement et la température de son sang monta de quelques degrés. Toya réalisa qu'elle avait plus de pouvoir en elle en étant heureuse qu'il y a un instant, lorsqu'il l'avait énervée. Il se sentait inquiet pour la première fois depuis longtemps.

      Lorsque le rire de Kyoko s'atténua, elle se tourna vers Suki.

      - Eh, je ne sais même pas quels cours j'aurai lundi ou où aller pour me renseigner. Est-ce que tu sais où je dois aller ?

      Avant que Suki ait pu répondre, Toya répondit à la question en la regardant avec attention : - Tous les étudiants boursiers suivent le même enseignement. Donc Suki, Shinbe et toi, ainsi que tous les autres, vous aurez les mêmes cours. Il n'y a qu'un cours où vous serez séparés, celui avec le propriétaire.

      Sa voix était nonchalante alors qu'il se penchait à nouveau sur sa chaise. Kyoko fronça les sourcils.

      - Qu'est-ce que le propriétaire enseigne ?

      Cette fois, Shinbe répondit, ses yeux d'améthyste s'animant avec intrigue :

      - C'est différent pour chacun d'entre nous. C'est pourquoi il nous fait cours séparément. Il nous aide avec nos capacités spéciales.

      Il se pencha en arrière, pensif, puis ajouta avec un sourire narquois :

      - Je suppose que toi, il t'aidera à renforcer tes pouvoirs de prêtresse.

      La colère de Kyoko monta à nouveau en flèche en se demandant comment diable le propriétaire avait su qu'elle était une prêtresse. La bourse n'avait rien dit à propos de cela. Elle était partie ces deux dernières années afin d'essayer d'enterrer ces mêmes pouvoirs pour lesquels le propriétaire lui avait donné une bourse. Elle voulait élucider cette histoire le plus tôt possible.

      Regardant son assiette, Kyoko dit d'une voix tendue :

      - Peut-être que c'est une erreur. Y a-t-il un moyen de parler tout de suite au propriétaire de l'école ?

      Toya plissa les yeux. Kyou lui avait dit qu'elle pourrait demander à le voir, et même si Kyou ne voulait jamais voir personne en dehors des cours, il lui avait demandé de l'amener à lui directement si elle avait des questions.

      - Qu'est-ce qui ne va pas, tu as peur ?

      Il la nargua et fut récompensé lorsque ses yeux houleux fixèrent les siens avec une colère agacée. Donc, cette fille pensait pouvoir le gérer. Eh bien, cela pourrait être amusant de la voir essayer de lancer ce regard à Kyou. Il avait vu la peur que Kyou pouvait provoquer instantanément chez quelqu'un sans avoir à dire quoi que ce soit.

      - Bien, je vais t'emmener le voir dès que tu seras prête, la défia Toya en se demandant si elle accepterait le défi.

      La colère de Kyoko s'atténua en entendant cela. Repoussant son assiette sur le côté, elle hocha la tête, heureuse de mettre un terme à son bluff.

      - Je suis prête si tu l'es.

      Elle haussa les sourcils vers lui.

      - Qu'est-ce qui presse ?

      Toya se leva avec un sourire narquois.

      - Tu devrais contenir ta colère car il la sentira.

      Il se moquait d'elle, pensant qu'elle ne savait pas du tout dans quoi elle mettait les pieds. Kyoko plissa les yeux vers lui, puis se leva, jetant à nouveau un coup d’œil à Suki et Shinbe.

      - On se verra après, si vous venez me voir. Je vous attendrai dans ma chambre et on pourra faire des projets pour ce soir.

      Elle fit un clin d’œil à Suki, puis regarda à nouveau Toya et ajouta d'une voix monotone :

      - Enfin, si je décide de rester.

      Il lui tourna le dos en soupirant et elle le regarda se retirer, puis le suivit en faisant un signe de la main aux autres par-dessus son épaule. Elle remarqua rapidement la manière dont les autres étudiants s'écartaient précipitamment du chemin de Toya et s'interrogea :

      - C'est qui ? La brute de l'école ?

      Kyoko n'allait pas lui donner la satisfaction de courir pour le rattraper, alors elle marcha en prenant son temps, restant volontairement en arrière. Étant toujours légèrement en colère contre lui, elle rougit presque lorsque ses yeux dévièrent vers son postérieur. Cela l'irritait encore plus de voir ses cheveux balayer