Au Cœur Du Temps. Amy Blankenship. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Amy Blankenship
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Серия:
Жанр произведения: Зарубежное фэнтези
Год издания: 0
isbn: 9788873040392
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ouais » de Suki, alors elle poursuivit :

      - Je ne sais vraiment pas comment j'ai fait pour recevoir une bourse d'une école où je n'ai même pas postulé.

      Suki pouvait sentir l'interrogation dans cette déclaration et sourit en sortant sa tête dans le coin. - Ne t'inquiète pas pour ça. Tu es arrivée de la même manière que moi.

      Elle disparut à nouveau derrière la paroi en ajoutant :

      - Moi non plus, je n'ai jamais postulé ici.

      Kyoko fronça les sourcils.

      - Mais pourquoi ? Il doit bien y avoir une raison. Tu la connais ?

      Suki revint de l'autre côté, complètement changée. Elle s'assit pour mettre sa paire de tennis. - Ouais, j'ai fini par comprendre. Enfin, en partie du moins. L'homme qui possède cette école cherche des gens qui ont...

      Suki marqua une pause en penchant légèrement la tête.

      - ...Des capacités uniques.

      Elle haussa les épaules en ajoutant :

      - Tu vas devoir t'habituer à beaucoup de choses quand tu vas commencer à rencontrer ceux qui vivent ici.

      Elle sourit en sachant qu'elle avait raison.

      Soudain, Suki se leva et jeta une chaussure sur la porte du vestiaire, souriant d'un air triomphant lorsqu'elle entendit une légère injure derrière la porte. Elle récupéra la chaussure et se rassit pour l'enfiler.

      - Alors, quelle est ta capacité unique ?

      La respiration de Kyoko semblait se bloquer alors que son esprit s'agitait. Personne ici ne pouvait savoir qu'elle était une prêtresse. Elle observa Suki d'un air coupable en fronçant les sourcils et détourna rapidement le regard en répondant :

      - Aucune à ma connaissance.

      Suki sourcilla mais haussa les épaules en sachant que tôt ou tard, elle découvrirait la vérité. - Allez, on y va. Shinbe nous attend probablement de toute façon.

      Elle ouvrit la porte, et effectivement, Shinbe se tenait là, assez proche de la porte pour avoir tout entendu. Il leur sourit innocemment tout en reculant.

      Suki ferma la porte derrière elles et pointa du doigt l'écriteau sur la porte.

      - Shinbe, tu ne sais pas lire ? C'est écrit « Vestiaire des Femmes ».

      Elle le regarda de manière acerbe. Shinbe haussa les épaules.

      - Oui, c'est pourquoi je me tenais à côté.

      Il s'écarta rapidement en bondissant lorsqu'elle leva sa main vers lui.

      - Suki... Je suis un homme... J'ai besoin d'affection. Quel meilleur moyen de l'obtenir que comprendre le fonctionnement de l'esprit féminin ?

      - Tu peux faire des recherches à la bibliothèque, répondit Suki en serrant les dents.

      Shinbe sourit.

      - Ma chère Suki, chaque livre concernant l'esprit féminin dans cette bibliothèque... est vide.

      Suki sourit à son tour.

      - C'est parce que tous les auteurs de ces livres dans la bibliothèque sont des hommes.

      Shinbe se pencha vers elle un peu plus près en haussant les sourcils.

      - Exactement. Je prévois d'être le premier à en écrire un qui aura du sens pour ceux d'entre nous ayant de la testostérone.

      Suki lança un regard vaincu à Kyoko puis jeta un coup d'œil à sa montre.

      - Hé, t'as faim ? Allons d'abord manger à la cafétéria.

      Kyoko hocha la tête. Elle avait été trop nerveuse pour manger ce matin, mais avec eux, elle se sentait comme à la maison et mourrait de faim.

      Shinbe tendit la main devant lui.

      - Les femmes d'abord.

      Il glapit lorsque Suki lui donna à nouveau un grand coup sur la tête.

      - Je n'ai pas été trop lente cette fois, n'est-ce pas... Maintenant, ouvre la marche, lui lança Suki avec un regard accusateur.

      Une fois que Shinbe marchait devant elles à distance suffisante, elle se rapprocha de Kyoko avec un sourire entendu.

      - Rappelle-toi de toujours le garder devant toi, sauf si tu veux être palpée.

      Kyoko ne pouvait pas s'en empêcher. Elle commença à rire et ne s'arrêta pas avant d'être à l'entrée de la cafétéria intégrée qui, selon elle, ressemblait plus à un petit restaurant. Ses yeux s'élargirent en s'approchant de Suki.

      - Tu sais, à chaque fois que je retourne ici, j'ai l'impression de ne pas être au bon endroit.

      Shinbe les amena à une table vers le fond de la pièce. Suki et Kyoko glissèrent sur un banc tandis que Shinbe s'assit de l'autre côté en ayant l'air d'être l'homme le plus innocent du monde.

      - Tu sais, il faut beaucoup de temps pour s'habituer à cet endroit.

      Il sourit à Kyoko, ses yeux d'une couleur similaire à l'améthyste s'illuminèrent.

      - Je suis là depuis un an et je n'y suis toujours pas habitué.

      Suki donna une petite tape sur l'épaule de Kyoko.

      - Il est arrivé de la même manière que toi et moi. Une invitation ouverte.

      Elle haussa les épaules comme pour dire à Kyoko de l'accepter et d'en profiter. Kyoko se pencha en avant avec un air confus.

      - Je ne comprends pas. Pourquoi quelqu'un ferait ça ?

      Shinbe hocha la tête en sachant que quelqu'un devait lui dire la vérité.

      - J'ai certaines capacités, tout comme Suki.

      Il haussa les épaules en lui faisant un clin d’œil.

      - C'est le cas de tout ceux qui ont une bourse.

      Il marqua une pause en cherchant le bon mot.

      - On est doués d'une manière ou d'une autre.

      Il sourcilla en regardant Suki.

      - Tu lui as déjà dit ?

      Suki fit rapidement non de la tête puis se tourna soudainement vers Kyoko en voulant changer de sujet.

      - Hé, tu veux un hamburger avec des frites ?

      Kyoko hocha la tête et Suki se leva comme pour éviter la question des bourses gratuites.

      - Reste ici, je reviens, et ne t'en fais pas. La nourriture est gratuite pour ceux qui ont une bourse, ils l'amènent même jusqu'à nous.

      Suki alla passer commande, la laissant seule avec Shinbe.

      Chapitre 3 « La rencontre avec Toya »

      Shinbe se pencha en avant avec un air sérieux, ses yeux d'améthyste rayonnaient presque,

      - Il y a des gens normaux ici, et il y a ceux qui ont des bourses comme Suki et moi. Il y en a d'autres qui ont une bourse, mais nous avons tous une sorte de capacité spéciale... comme un pouvoir qu'une personne normale n'a pas. Le mien, c'est la Télékinésie. Je peux faire bouger des objets avec mon esprit. Et la télépathie, ce qui veut dire que je peux parler aux autres par la pensée. »

      Il prononçait ces mots sans faire un bruit, sachant qu'elle pouvait l'entendre dans son propre esprit.