Noël Pour Toujours. Софи Лав. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Софи Лав
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия:
Жанр произведения: Современные любовные романы
Год издания: 0
isbn: 9781094312996
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prénatale comprenait un massage prénatal spécial pour la future maman et un massage anti-stress pour le futur papa. De plus, tous les produits étaient naturels, sans produits chimiques nocifs, et toute la nourriture était biologique. Cela semblait idyllique. La docteur Arkwright approuverait certainement qu’Emily réduise son niveau de stress. Mieux vaut tard que jamais !

      — Daniel trouvera probablement une raison très logique et pratique pour laquelle nous ne devrions pas y aller, dit Emily. Elle compta sur ses doigts. Chantelle. L’île. Ma date d’accouchement imminente. Pour n’en nommer que quelques-uns. Mais elle glissa quand même le magazine dans son sac pour le lui montrer plus tard. Peut-être pourrait-elle le convaincre.

      Ils s’arrêtèrent sur le parking de la première visite. Emily adora tout de suite. La pelouse à l’avant était grande avec une haie pour plus d’intimité, et il y avait assez d’espace pour garer au moins deux voitures dehors. La maison était encore plus jolie en vrai. Il y avait un joli porche à l’avant, pas aussi grand que celui de l’auberge, mais il y avait de la place pour un fauteuil à bascule et une table de bistro avec des chaises.

      — Je peux déjà dire que je vais l’adorer, dit Emily.

      Mais Amy n’avait pas l’air si convaincue.

      — C’est un peu décevant, dit-elle.

      — Tu es folle ? sursauta Emily. On la dirait sortie d’un film !

      — Oui, continua Amy, d’une voix distraite. Un film ennuyeux.

      Emily leva les yeux au ciel face au perfectionnisme d’Amy, mais en même temps, elle savait qu’elle ne devait pas être si dure. La vie d’Amy était complètement différente de celle d’Emily. Son entreprise fondée dans un dortoir universitaire avait marché et elle avait acheté son appartement à New York alors qu’elle avait encore une vingtaine d’années. Pour Amy, la maison avait toujours été synonyme d’indépendance. Maintenant, cela aller signifier la domesticité. Emily dut admettre que, pour les goûts d’Amy, c’était peut-être un peu trop raisonnable. Il n’y avait pas d’ascenseur à négocier, pas de bourdonnement de circulation au loin. Bref, il n’y avait pas de défi. Si Amy voulait être heureuse dans cette nouvelle étape de sa vie, Emily se rendit compte qu’elle devait trouver une maison exceptionnelle, pas seulement une belle.

      *

      Après une longue journée de visites de maisons et de lieux du mariage, Emily avait besoin de faire une sieste à l’auberge. Elle commençait à être incroyablement fatiguée dans ces dernières semaines de grossesse, mais elle savait qu’il lui fallait s’y habituer car à la naissance de bébé Charlotte, la situation ne ferait qu’empirer !

      Elle s’endormit dans son lit, dans un demi-sommeil, profitant d’une maison vide pour laisser les chiens dormir au bout du lit – ce qui était habituellement interdit. Elle feuilleta la brochure du spa au Québec, réfléchissant à la façon dont elle allait présenter l’idée à Daniel. Puis elle se souvint d’une promesse qu’elle avait faite à Chantelle : inviter Papa Roy à Noël.

      Elle n’avait pas eu le cœur de dire à Chantelle quand elle le lui avait demandé que son père n’avait pas pris contact depuis plusieurs jours et que les messages vocaux qu’elle lui avait laissés étaient restés sans réponse. En fait, elle se rendit compte maintenant qu’elle n’avait pas eu le courage de se l’admettre. Elle l’avait complètement occulté, ne voulant même pas penser une seule seconde à ce que cela pouvait signifier ; que son père était décédé. Même maintenant, elle refusait de se permettre de véritablement l’envisager. Il avait Vladi, son ami proche, pour s’occuper de lui, et elle avait fait promettre au vieux grec d’appeler en cas de problème. Elle choisissait plutôt de croire que Roy était parti à l’aventure, s’amusant trop pour remarquer que les jours passaient.

      Elle prit son ordinateur portable et rédigea un petit mail. L’approche téléphonique ne fonctionnait manifestement pas, et même s’il était beaucoup moins réceptif aux courriels, il semblait être une bonne idée de changer de tactique.

      Cher papa,

      J’ai appelé une paire de fois, mais je n’ai pas eu de nouvelles, ce qui je suppose veut dire que tu profites au maximum de la météo grecque et que tu fais du bateau avec Vladi ! Chantelle a demandé si tu viendrais pour Noël. Je sais que tu avais clairement dit que tu ne voulais pas prendre l’avion, surtout pas pour un endroit aussi froid que le Maine, mais je t’en prie. Tu sais que tu es sa personne préférée au monde !

      Tout mon amour,

      Emily.

      Elle appuya sur Envoyer et se rendit compte que ses joues étaient mouillées de larmes. Elle les essuya.

      Alors qu’elle rangeait son ordinateur portable, elle entendit le bruit de la porte de l’auberge qui se refermait. Il s’agissait probablement de Lois qui était venue commencer son court service à la réception ou Bryony qui s’installait à son poste de travail habituel, dans le salon des invités, pour travailler sur les publicités d’hiver. Mais elle entendit alors des pas qui montaient les escaliers, lourds et rapides, et les reconnut immédiatement comme étant ceux de Daniel.

      — Mogsy ! Rain ! Dégagez du lit ! dit-elle précipitamment, en essayant de les chasser.

      Trop tard. La porte s’ouvrit.

      — Hé chérie ! s’exclama Daniel en souriant d’une oreille à l’autre.

      — Que fais-tu à la maison si tôt ? demanda-t-elle, heureuse, surprise mais aussi coupable.

      Comme s’il n’avait pas le moindre souci au monde, Daniel entra et s’assit au bout du lit, caressant paresseusement Rain.

      — Jack est à l’atelier ce soir, dit-il en passant sa main sur ses longues oreilles. Nous avons eu une grosse commande pour un escalier de princesse féerique pour une bar mitzvah et, tu connais Jack, il prend n’importe quelle excuse pour être au travail plutôt qu’à la maison.

      — Cette histoire de retraite ne marche pas vraiment pour lui, n’est-ce pas ? dit Emily en riant, son regard se posa sur le chien, puis revint sur Daniel.

      — Non, répondit Daniel en riant.

      Mogsy gémit pour attirer l’attention. Il prit sa tête dans ses mains et embrassa la chienne.

      — Heureusement que tu vas bientôt ouvrir ton propre magasin, dit Emily, encore un peu déconcertée que Daniel ne l’ait pas grondée pour avoir laissé les chiens sur le lit. Tu lui as déjà dit ?

      — Pas encore. Mais honnêtement, je ne pense pas que ça le dérangera. Cela lui donnera une excuse pour dire à sa femme qu’il doit retourner travailler. Elle me considérera peut-être comme un méchant pendant un moment, mais Jack en sera probablement très reconnaissant.

      — S’il te plaît, ne soyons pas comme ça après trente ans de mariage.

      Daniel gloussa.

      — Pas question. Je ne vois aucun de nous deux prendre sa retraite. Toi si ?

      — Bien vu, dit Emily. Elle plissa alors les yeux, toujours incertaine de ce qui n’allait pas. Tu es de très bonne humeur.

      — Vraiment ?

      — Oui. Tu n’as même pas mentionné les chiens sur le lit.

      Daniel sursauta alors comme s’il n’avait même pas réalisé qu’ils étaient là.

      — Oh ! Mais il haussa juste les épaules. Il est temps d’aller chercher Chantelle. Tu veux que je le fasse ? Si tu ne te sens pas très bien ?

      — Non, non, je veux venir, répondit Emily. Qui sait combien de sorties d’école je vais rater quand Charlotte sera née. Pense à Suzanna et au petit Robin. Je ne la vois presque jamais ces jours-ci. Je veux tirer le meilleur parti des choses en ce moment, telles qu’elles sont.

      Il l’aida à se relever. Emily se sentait