Pour L’Eternite, Plus Un . Sophie Love. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Sophie Love
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: L’Hôtel de Sunset Harbor
Жанр произведения: Современные любовные романы
Год издания: 0
isbn: 9781640299870
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comme si leur lien était indestructible. Emily espérait juste que les choses iraient si bien avec Harry qu'Amy se rapprocherait. Alors, tout serait vraiment parfait.

      CHAPITRE CINQ

      Caractéristique d'Amy, Emily se retrouva entraînée dans le magasin pour enfant le plus luxueux et haut de gamme imaginable. Tout n’était qu’étagères en bois de hêtre et murs couleur pastel, édredons à cent de dollars et cadeaux de baptême à mille dollars. Ils avaient tout en stock, des vêtements et gadgets aux meubles pour bébés et décorations.

      — Amy, tu ne peux pas me prendre un cadeau d'ici, protesta Emily, jetant un regard sur tous les beaux articles autour d’elle.

      — Pourquoi pas ? rétorqua Amy. Ma meilleure amie va avoir un bébé. Je peux te gâter autant que je veux. Bon, est-ce que tu veux quelque chose de pratique comme une poussette ou quelque chose de somptueux comme cette tétine écologique ? Oh regarde ! s’écria Amy, instantanément distraite, et elle se précipita vers une autre étagère. Des couches biodégradables. Elle attrapa un paquet et commença à lire l’arrière. Matériaux hypoallergéniques. Certifié par la Rainforest Alliance. Peu de toxines. Pas de teintures.

      Emily se sentait un peu dépassée par les choix qui s'offraient à elle. Elle n'avait même pas commencé à penser aux toxines ou aux allergènes. Elle n'avait même pas encore pensé aux couches et aux tétines ! Elle commençait tout juste à se faire à l’idée qu'un bébé de la taille d'une framboise grandissait à l'intérieur d'elle.

      — De combien de choses ce bébé va-t-il avoir besoin ? dit Emily, qui se sentit soudainement anxieuse.

      Amy regarda son amie, inquiète. Ne commence pas à paniquer.

      — Mais je n'ai même pas commencé à réfléchir à tout ça répondit Emily, entendant sa propre voix monter d’un ton avec la panique.

      Amy entre en action. Elle passa un bras autour de l'épaule d'Emily et la conduisit jusqu’à un fauteuil à bascule d’allaitement de style scandinave – qui coûtait 1 400 dollars, lut Emily sur l’étiquette – et la fit s’asseoir dedans.

      — Faisons une liste dit Amy. Elle se percha sur le repose-pied gris anthracite assorti en face à Emily et leva les yeux. Il n'y a rien de tel qu’une liste pour s’éclaircir les idées.

      Emily secoua la tête.

      — Je n'ai pas besoin d'une liste dit-elle avec un rire résigné. J’ai juste un moment de panique. Tout est si nouveau et étrange et…inattendu.

      — Ce n'était pas prévu alors ? demanda Amy avec curiosité. Le bébé, je veux dire ?

      — Non avoua Emily. Mais si je suis tombée enceinte pendant notre lune de miel comme nous semblons tous le penser, alors ça a dû être la nuit avant que Daniel me dise qu'il voulait commencer à essayer d'avoir un bébé. Elle se mordilla la lèvre, se rappelant comment Daniel avait réservé tout le restaurant du phare afin d'aborder le sujet d'une manière charmante et romantique, et combien ce moment s'était terriblement terminé pour eux quand elle avait soudainement hésité. Juste avant que je ne lui dise que je n'étais pas prête.

      — Oh… dit Amy en plissant le nez. Sa voix s'adoucit. Tu ne voulais pas que ça arrive ?

      — Si dit Emily. J'ai changé d'avis quelques semaines plus tard. J'avais juste besoin d'un peu de temps pour assimiler ça. Mais je devais déjà être enceinte à ce moment-là, alors je me demande si c'était juste les hormones qui m’ont fait changer d'avis de manière subliminale. Et je pense que les dégâts étaient faits à ce moment-là, pour Daniel, je veux dire. Il avait l'air content quand je lui ai dit que j'avais changé d'avis, mais je me demande s'il a conservé ou non un peu de ressentiment.

      — La grossesse n'est pas une surprise aussi heureuse pour lui que pour toi ? demanda Amy.

      Emily haussa les épaules. Elle prenait conscience de toutes les peurs qu'elle avait réprimées.

      — J'étais la plus réticente, mais maintenant que c'est là, ça a l’air si parfait et juste. Mais Daniel semble juste stressé. Comme s'il y avait quelque chose qu'il ne me disait pas. Je me demandais si cela avait quelque chose à voir avec tout ce qu’il avait raté du début de de la vie de Chantelle. Mais il est typiquement lui à ce sujet. Il n’a pas dit un mot. M’a laissée spéculer.

      Amy tapota la main d'Emily.

      — Je suis désolée, Em. Ça semble dur. Et tu pourrais te passer de ce genre de stress en ce moment.

      Emily sourit à son amie.

      — En fait, je me sens vraiment mieux maintenant que je t'en ai parlé. C'est tellement bien de t'avoir ici. Elle agita les sourcils. Alors, Harry. Tu penses que c'est le bon ?

      Amy rougit tandis que la conversation portait, une fois encore, sur son idylle florissante avec Harry.

      — Ça se passe vraiment bien, avoua-t-elle. Nous sommes tellement différents, mais en quelque sorte si complètement compatibles.

      Emily sourit.

      — J'ai toujours eu le sentiment que tu avais besoin d'un homme plus jeune.

      — Oh, ne me le rappelle pas dit Amy en levant les yeux au ciel. Il a seulement cinq ans de moins que moi, mais ça donne l’impression que c’est une génération tout entière. Je parle d’une chanson pop que j'aimais au lycée, et il me dira qu'il s'en souvient de l’époque où il avait dix ans ! Je veux dire, il est encore plus proche de la vingtaine que de la quarantaine.

      — Je ne pense pas que trente-six ans devraient être compté comme étant proche de la quarantaine dit Emily, se souvenant de sa propre classification en tant que mère âgée et du faible risque que cela présentait pour elle. Elle se sentait toujours un peu susceptible quand les gens mentionnaient l’âge, même accidentellement.

      — Bien dit Amy. Mais trente-et-un, ça sonne comme un bébé pour moi ! Je n'aime pas y penser. Moi qui arrive à la quarantaine tellement plus tôt que lui.

      — Tu penses si loin dans le futur ? demanda Emily en levant les sourcils.

      Amy haussa les épaules.

      — Je crois que oui. Je ne peux pas m’en empêcher. Nous nous entendons simplement bien. C'est comme si tout était facile, tu sais. Même les disputes ne sont pas si graves, car j'ai le sentiment que nous allons les résoudre.

      — C'est incroyable, dit Emily en souriant. La description d'Amy ressemblait à sa propre relation avec Daniel. Ce n'était pas facile, il y avait encore des défis, mais il y avait un sentiment omniprésent qu'ils allaient trouver une solution, quoi qu'il arrive. Mais à propos de quoi vous disputez-vous ?

      — Le temps dit Amy. La distance. Évidemment.

      — Ouais, qu'est-ce qui va se passer pour ça ? demanda Emily. Tu penses que tu vas déménager ici ? Ou que Harry viendra à New York ?

      — Je ne sais pas. Je suis ici pour l'été maintenant, donc je vais juste y réfléchir. J'avais besoin de sortir un peu de la ville de toute façon. J’imagine que je vais voir comment je me sens après avoir passé deux mois ici. Le va-et-vient n’était pas agréable, mais je me demande si, une fois que l'étape initiale de la passion se sera un peu éteinte, la longue distance ne pourrait pas ne plus être un si gros problème.

      Emily rit. C'est tellement drôle d'entendre parler comme ça. Il y avait une époque où un week-end ici était trop long pour toi.

      Amy avait l'air embarrassé.

      — Eh bien, ça l’était, dit-elle, sur la défensive. À l'époque. Les choses sont différentes maintenant.

      — Tu es amoureuse, fit remarquer Emily. Maintenant tu sais pourquoi je devais rester ici.

      Amy acquiesça à contrecœur. Elle détestait avoir tort.

      À