l’Orbe de Kandra . Морган Райс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Морган Райс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Oliver Blue à l’École des Prophètes
Жанр произведения: Героическая фантастика
Год издания: 0
isbn: 9781640297838
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d’accord ?

      Il regarda d’une paire d’yeux bleus à l’autre. Comme il était stupide, pensait-il maintenant, qu’avec ses yeux marron il n’ait jamais deviné avant.

      — Nous sommes d’accord ? dit-il encore, plus fermement.

      Avec une grande satisfaction, il vit qu’ils tremblaient tous. Sa mère acquiesça. Chris aussi.

      — Nous sommes d’accord, balbutia son père.

      — Bien. Maintenant, laissez-moi préparer mes affaires et je ne serai plus dans vos pattes pour de bon.

      Il pouvait sentir leurs yeux sur lui alors qu’il se dirigeait vers l’alcôve. Il attrapa sa valise, toujours remplie de ses inventions, et y mit le livre des inventeurs.

      Puis il sortit la boussole de sa poche et la posa dessus.

      Au moment où il allait fermer la valise, il remarqua que les aiguilles de la boussole avaient bougé. L’une d’elles pointait maintenant vers un symbole qui ressemblait à un bec Bunsen. Une seconde désignait le symbole d’une femme. Une troisième pointait vers un chapeau de cérémonie de remise des diplômes.

      Oliver assembla toutes les pièces dans son esprit. Se pourrait-il que la boussole le guidât vers madame Belfry ? Le bec Bunsen pourrait représenter la science, qu’elle enseignait. La figure féminine s’expliquait d’elle-même. Et le chapeau pourrait représenter un professeur.

      Ce doit être un signe, pensa Oliver avec enthousiasme. L’univers le guidait.

      Il ferma sa valise et se tourna pour regarder les Blue. Ils le regardaient tous, en état de choc, silencieux. Il était très satisfaisant de voir les expressions sur leurs visages.

      Mais ensuite, Oliver remarqua que Chris serrait les poings. Il savait bien assez ce que cela voulait dire – Chris était sur le point de charger.

      Oliver n’eut qu’une fraction de seconde pour réagir. Il utilisa ses pouvoirs pour vite nouer les lacets de Chris.

      Chris se jeta en avant. Il trébucha immédiatement avec ses lacets noués et s’affala par terre. Il grogna.

      Sa mère laissa échapper un cri.

      — Ses lacets ! Tu as vu ses lacets ?

      Son père pâlit.

      — Ils… ils se sont attachés ensemble.

      Étalé par terre, Chris jeta un regard noir à Oliver.

      — Tu as fait ça. N’est-ce pas ? Tu es un monstre.

      Oliver haussa innocemment les épaules.

      — Je ne sais pas de quoi tu veux parler.

      Puis il tourna les talons, valise à la main, et sortit en trombe de la maison. Il claqua la porte derrière lui.

      Tandis qu’il marchait sur le chemin, un sourire se dessina sur ses lèvres.

      Il n’aurait plus jamais à revoir les Blue.

      CHAPITRE CINQ

      Oliver se tenait à l’extérieur du collège Campbell High. La cour de récréation était toujours aussi bruyante, remplie d’enfants qui couraient, criaient et lançaient des ballons comme des grenades.

      Oliver sentit son estomac se nouer d’angoisse. Ce n’était pas parce qu’il avait peur des enfants – ou de traverser d’un terrain de basket où les ballons volaient – c’était parce qu’il allait bientôt revoir madame Belfry.

      Pour sa professeure préférée, il s’était trouvé dans sa classe juste la veille. Mais pour Oliver, c’était comme si une vie s’était écoulée. Il avait vécu une aventure tumultueuse dans le passé. Cela l’avait changé, l’avait fait mûrir. Il se demanda si elle remarquerait les changements qui s’étaient produits en lui quand ils se retrouveraient face à face.

      Il traversa la cour en esquivant sous les ballons, puis se dirigea directement vers le couloir de la salle de sciences de madame Belfry. Elle était vide, sans personne à l’intérieur. Il avait espéré que madame Belfry serait là tôt pour pouvoir lui parler. Mais bientôt ses camarades de classe commencèrent à rentrer. Il n’y avait aucune trace de madame Belfry pour le moment, Oliver n’eut donc d’autre choix que de s’asseoir. Il prit place à l’avant, à côté de la fenêtre.

      Oliver regarda dehors les terrains de jeu, tous les enfants jouant à différents sports. Il s’étonnait de voir à quel point il était étrange de faire semblant d’être à nouveau un étudiant normal, de côtoyer des gens normaux plutôt que des prophètes dotés de pouvoirs extraordinaires.

      D’autres enfants entrèrent dans la classe. Parmi eux se trouvait Samantha, la fille qui se moquait d’Oliver chaque fois qu’il répondait à une question de madame Belfry. Elle s’assit au fond. Puis Paul entra. C’était lui qui avait jeté des boules de papier froissé à l’arrière de la tête d’Oliver.

      Voir les enfants qui avaient l’habitude de le harceler mettait Oliver mal à l’aise. Mais les souvenirs de ces moqueries s’estompaient déjà, le piquant de leurs paroles avait beaucoup moins de pouvoir sur lui. Grâce à l’École des Prophètes et aux amis qu’il y avait trouvés, Oliver avait l’impression que ses blessures anciennes avaient guéri. Il était passé à autre chose. Ses harceleurs ne pouvaient plus le blesser.

      La classe se remplit et tout le monde riait et bavardait jusqu’au moment où madame Belfry entra précipitamment. Elle avait l’air troublée.

      « Désolée, je suis en retard. Elle jeta son matériel sur la table. Parmi les objets se trouvait une pomme d’un rouge brillant. Aujourd’hui, nous allons parler de forces. Elle ramassa la pomme et la laissa tomber au sol.

      — Qui peut deviner ce que nous allons étudier aujourd’hui ?

      Oliver leva immédiatement la main. Madame Belfry fit un signe de la tête vers lui.

      — La gravité, dit-il.

      Aussitôt, Oliver entendit la voix de Samantha l’imiter derrière lui. Cela fut rapidement suivi par les éclats de rire de ses amis.

      Oliver décida qu’il était temps de se venger. Rien de trop méchant, juste lui rendre la pareille pour ses actions.

      Il jeta un coup d’œil derrière lui, la regarda droit dans les yeux, puis utilisa ses pouvoirs pour souffler un jet de poussière dans son nez.

      Immédiatement, Samantha éternua. Une énorme crotte de nez explosa. Tous les enfants autour d’elle éclatèrent de rire et la montrèrent du doigt.

      Madame Belfry poussa un mouchoir en direction de Samantha. Cette dernière s’essuya rapidement. Ses joues étaient devenues rouge vif.

      Oliver lui sourit puis se retourna pour faire face à l’avant.

      Madame Belfry frappa dans ses mains pour avoir l’attention de tous.

      — La gravité. La force qui maintient nos pieds sur le sol. La force qui fait tout tomber vers le centre la terre. Dis-moi, Oliver, comment as-tu su que nous allions étudier la gravité aujourd’hui ?

      Oliver parla d’une voix forte et assurée.

      — Parce que Sir Isaac Newton a découvert la loi de la gravité en voyant une pomme tomber. Pas sur sa tête, remarquez. C’est une erreur commune.

      Au même moment, Oliver sentit quelque chose le frapper à la tête. Un crayon tomba sur le sol à côté de lui. Il n’eut même pas besoin de regarder derrière lui pour savoir que le projectile venait de Paul.

      Essaie de lancer des crayons sans les mains, pensa Oliver. Il se retourna et croisa le regard de Paul. Puis il utilisa ses pouvoirs pour coller les mains de Paul au bureau.

      Paul baissa immédiatement les yeux sur ses mains.