Copyright © 2017 par Morgan Rice
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Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l'imagination de l'auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n'est que pure coïncidence.
Image de couverture : Copyright Image de couverture : Copyright Ralf Juergen Kraft, en vertu d'une licence accordée par istock.com.
SOMMAIRE
CHAPITRE PREMIER
Pendu au gréement de son navire, Akila voyait approcher la mort.
Elle le terrifiait. Il n'avait jamais été du style à croire aux signes et aux présages mais il y en avait qu'il ne pouvait ignorer. D'une façon ou d'une autre, Akila avait été combattant la plus grande partie de sa vie mais il n'avait jamais vu de flotte ressemblant à celle qui approchait maintenant. A côté d'elle, la flotte que l'Empire avait envoyée à Haylon ressemblait à une série de bateaux en papier auxquels des enfants faisaient traverser une mare.
Quand à ce dont disposait Akila, en comparaison, c'était encore moins que ça.
“Ils sont trop nombreux”, dit un des marins qui se tenait près de lui dans le gréement.
Akila ne répondit pas parce que, à ce moment-là, il n'avait pas de réponse. Cependant, il allait falloir qu'il en trouve une qui fasse abstraction de la chape de plomb qui lui pesait sur le cœur. Tout en descendant, il commença déjà à dresser mentalement la liste des choses qu'il allait falloir faire. Ils allaient devoir lever la chaîne qui barrait l'entrée du port. Ils allaient devoir envoyer des équipages s'occuper des catapultes qui se trouvaient sur les quais.
Il fallait qu'ils se dispersent, car il serait suicidaire d'affronter directement une flotte d'une telle taille. Il fallait qu'ils soient les loups qui chassent les grands bœufs des neiges, foncent dans la masse, mordent ça et là, épuisent l'ennemi.
Akila sourit à cette idée. Il planifiait presque le combat comme s'ils pouvaient s'en sortir. Qui aurait pu le prendre, lui, pour un optimiste ?
“Ils sont si nombreux”, dit un des marins alors qu'il passait.
Akila entendit d'autres marins prononcer les mêmes paroles alors qu'il redescendait sur le pont. Quand il rejoignit la plate-forme de commandement, il y avait au moins une dizaine de rebelles qui l'attendait. Ils avaient tous l'air préoccupé.
“Nous ne pouvons pas les affronter”, dit l'un d'eux.
“Nous serions quasiment insignifiants”, approuva un autre.
“Ils nous tueront tous. Il faut fuir.”
Akila les entendait. Il comprenait même ce qu'ils voulaient faire. Il serait logique qu'ils fuient tant qu'il en était encore temps, qu'ils alignent leurs navires de façon à former un convoi et partent en longeant la côte jusqu'à pouvoir prendre la fuite et rejoindre Haylon.
Une partie de lui-même voulait le faire. Peut-être même se retrouveraient-ils en sécurité s'ils arrivaient à rejoindre Haylon. Felldust verrait les forces qu'ils avaient là-bas, les défenses de leur port, et ils éviteraient peut-être de les y poursuivre.
Pour un temps, au moins.
“Mes amis”, cria-t-il assez fort pour que tous les hommes présents sur le navire puissent l'entendre. “Vous voyez la menace qui nous attend et, oui, j'entends que certains d'entre vous veulent prendre la fuite.”
Il écarta les mains pour apaiser le murmure qui s'ensuivit.
“Je sais. Je vous entends. J'ai