Raison de Tuer . Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un Polar Avery Black
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781632919625
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star à avocate en disgrâce, puis rien. Et ensuite le changement pour être nouvelle recrue de police. Ça a dû faire mal. »

      Avery se tortillait sur sa chaise. Pourquoi devait-il reprendre tout ça ? Pourquoi maintenant ? Aujourd’hui était un jour pour fêter sa promotion à la Criminelle, et elle ne voulait pas le gâcher – et ne voulait certainement pas s’attarder sur le passé. Ce qui était fait était fait. Elle ne pouvait que regarder en avant.

      « Vous avez retourné les choses, cependant » — il hocha de la tête avec respect — « vous êtes créé une nouvelle vie ici. Du bon côté cette fois. Il faut respecter ça. Mais, » dit-il en l’examinant de la tête aux pieds « je veux m’assurer que vous êtes prête. Êtes-vous prête ? »

      Elle le regarda fixement en retour, se demandant où il voulait en venir avec ça.

      « Si je n’étais pas prête », dit-elle, « je ne serais pas là. »

      Il opina, apparemment satisfait.

      « Nous avons tout juste reçu un appel », dit-il. « Une fille morte. Mise en scène. Ça n’a pas l’air bon. Les gars sur la scène de crime ne savent pas quoi en faire. »

      Le cœur d’Avery battit plus fort.

      « Je suis prête », dit-elle.

      « L’êtes-vous ? », demanda-t-il. « Vous êtes douée, mais si cela s’avère être quelque chose de gros, je veux m’assurer que vous ne craquerez pas. »

      « Je ne craque pas », dit-elle.

      « C’est ce que je voulais entendre », dit-il, et il poussa quelques papiers sur son bureau. « Dylan Connelly supervise la Criminelle. Il est là-bas actuellement avec la police scientifique. Vous avez un nouvel équipier aussi. Essayez de ne pas le faire tuer. »

      « Ce n’était pas de ma faute », protesta Avery, et elle s’irrita dans son for intérieur de la récente enquête des Affaires Internes, tout cela parce que son ancien partenaire – une tête brûlée pleine de préjugés – avait sauté les étapes, essayé d’infiltrer un gang tout seul et de s’attribuer le mérite pour son travail.

      Le chef pointa le doigt vers l’extérieur.

      « Votre équipier attend. Je vous ai fait inspectrice principale. Ne me décevez pas. »

      Elle se tourna et vit Ramirez qui patientait. Elle grogna.

      « Ramirez ? Pourquoi ? »

      « Honnêtement ? » Le capitaine haussa les épaules. « Il est le seul qui voulait travailler avec vous. Tous les autres ici semblent vous haïr. »

      Elle sentit ce nœud à l’estomac se resserrer.

      « Avancez doucement, jeune inspectrice », ajouta-t-il en se levant, lui signifiant que leur rencontre était terminée. « Vous aurez besoin de tous les amis que vous pourrez avoir. »

      CHAPITRE DEUX

      « Comment ça s’est passé ? » demanda Ramirez, alors qu’Avery sortait du bureau.

      Elle baissa la tête et continua à marcher. Avery détestait les banalités, et elle ne faisait pas confiance à ses collègues policiers pour lui parler sans échanger de piques.

      « Où allons-nous ? » répondit-elle.

      « Que les affaires. » Ramirez sourit. « Bon à savoir. Très bien, Black ; nous avons une fille décédée placée sur un banc au parc Lederman, près de la rivière. C’est une zone très fréquentée. Pas vraiment un endroit où mettre un corps. »

      Des officiers frappaient dans la main de Ramirez.

      « Va la chercher, le tigre ! »

      « Dompte-la bien, Ramirez. »

      Avery secoua la tête. « Sympa », dit-elle.

      Ramirez leva les mains.

      « Ce n’est pas moi. »

      « C’est vous tous », dit-elle avec mépris. « Je n’aurais jamais pensé qu’un poste de police serait pire qu’un cabinet d’avocats. Le club secret des mecs, c’est ça ? Aucune fille autorisée ? »

      « Doucement, Black. »

      Elle se dirigea vers les ascenseurs. Quelques officiers poussèrent des exclamations en la provoquant. D’ordinaire, Avery était capable de l’ignorer, mais quelque chose à propos de sa nouvelle affaire avait déjà ébranlé son apparence dure. Les mots que le capitaine avait employés n’étaient pas typiques d’un simple homicide. Ne savent pas quoi en faire. Mis en scène.

      Et l’air suffisant, réservé de son nouvel équipier n’était pas exactement rassurant : Ça semble simple. Rien n’était jamais simple.

      La porte de l’ascenseur était sur le point de se fermer quand Ramirez mit sa main au milieu.

      « Je suis désolé, d’accord ? »

      Il paraissait sincère. Les paumes levées, un air d’excuse dans ses yeux foncés. On appuya sur un bouton, et ils descendirent.

      Avery lui jeta un coup d’œil.

      « Le capitaine a dit que vous étiez le seul qui ait voulu travailler avec moi. Pourquoi ? »

      « Vous êtes Avery Black », répondit-il comme si la réponse était évidente. « Comment pourrais-je ne pas être curieux ? Personne ne vous connaît vraiment, mais tout le monde semble avoir une opinion : idiote, génie, ringarde, prometteuse, meurtrière, sauveuse. Je voulais démêler les faits de la fiction. »

      « Pourquoi cela vous importe-t-il ? »

      Ramirez lui lança un sourire énigmatique.

      Mais il ne dit rien.

      * * *

      Avery suivit Ramirez tandis qu’il traversait avec aisance le parking en marchant. Il ne portait pas de cravate et ses deux premiers boutons étaient défaits.

      « Je suis là-bas », montra-t-il du doigt.

      Ils dépassèrent quelques officiers en uniforme qui paraissaient le connaître ; un lui fit un signe de la main et lui jeta un regard étrange qui semblait dire : Qu’est-ce que tu fais avec elle ?

      Il la mena à une Crimson Cadillac poussiéreuse, vieille, avec des sièges marron clair déchirés à l’intérieur.

      « Costaud la caisse », plaisanta Avery.

      « Ce bébé m’a sauvé plusieurs fois », relaya-t-il avec fierté tandis qu’il tapotait amoureusement le capot. « Tout ce que j’ai à faire, c’est de m’habiller comme un proxénète ou un espagnol affamé et personne ne fait attention à moi. »

      Ils se dirigèrent hors du parking.

      Le parc Lederman n’était qu’à quelques kilomètres du poste de police. Ils conduisirent vers l’ouest sur Cambridge Street et prirent à droite sur Blossom.

      « Alors », dit Ramirez, « j’ai entendu que vous étiez une avocate autrefois. »

      « Ouais ? » De prudents yeux bleus lui jetèrent un regard en coin. « Qu’avez-vous entendu d’autre ? »

      « Avocate de la défense », ajouta-t-il, « la crème de la crème. Vous travailliez chez Goldfinch & Seymour. Pas une opération minable. Qu’est-ce qui vous a fait démissionner ? »

      « Vous ne savez pas ? »

      « Je sais que vous avez défendu beaucoup d’ordures. Dossier parfait, non ? Vous avez même fait mettre quelques policiers pourris derrière les barreaux. Ça devait être ça vivre la vie. Énorme salaire, un flot sans fin de succès. Quel genre de personne laisse tout cela derrière pour rejoindre les forces de l’ordre ? »