Raison de Craindre . Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un Polar Avery Black
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781640291386
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répondit-elle, en continuant à regarder la douleur envahir le visage d'Allen, sur le siège arrière.

      « Bien. J'ai besoin de vous au poste en quatrième vitesse. »

      « Est-ce que tout va bien ? », demanda-t-elle.

      « Cela dépend de la manière dont vous voyez les choses », répondit O'Malley. « Nous venons tout juste de recevoir une lettre de la part du tueur. »

      CHAPITRE SIX

      Avant même qu'Avery et Ramirez aient pu entrer dans le commissariat, Avery put dire que la situation était devenue incontrôlable. Elle dut soigneusement manœuvrer la voiture à travers le parking du A1 pour ne pas percuter de journalistes ou les fourgonnettes des chaînes télévisées. L'endroit était devenu un véritable cirque et ils n'étaient même pas encore rentrés.

      « Ça a l'air mauvais », dit Ramirez.

      « En effet », dit-elle. « Bordel, comment la presse a-t-elle découvert pour cette lettre si elle est directement arrivée au commissariat ? »

      Ramirez ne put que hausser les épaules tandis qu'ils sortaient de la voiture et se précipitaient à l'intérieur. Quelques journalistes se mirent en travers du chemin, et l'un d'entre eux fit pratiquement un écart devant Avery. Elle a failli le heurter mais l'évita juste à temps. Elle l'entendit la traiter de salope dans sa barbe, mais c'était le moindre de ses préoccupations.

      Ils se frayèrent un passage jusqu'à la porte, avec des journalistes vociférant pour obtenir leurs commentaires et les flashs qui se déclenchaient. Avery sentit son sang bouillir et aurait donné n'importe quoi en cet instant pour assener un coup de poing directement dans le nez d'un de ces journalistes curieux.

      Quand ils arrivèrent enfin dans le commissariat, avec les portes fermées et solidement verrouillées derrière eux, elle vit qu'à l'intérieur ce n'était guère mieux. Elle avait vu le A1 en état d'urgence et de confusion auparavant, mais ceci était quelque chose de nouveau. Peut-être qu'il y a une fuite au A1, pensa Avery pendant qu'elle marchait rapidement vers le bureau de Connelly. Cependant, avant qu'elle ne l'atteigne, elle le vit sortir en trombe dans le couloir. O'Malley et Finley marchaient derrière lui.

      « Salle de conférence », aboya Connelly.

      Avery hocha la tête, se dirigeant à quelques pas plus loin dans le couloir. Elle remarqua que personne d'autre ne circulait autour de la porte de la salle de conférence, ce qui signifiait que cette réunion serait en petit comité. Et ce genre de réunions n'était généralement pas agréable. Elle et Ramirez suivirent Connelly dans la pièce. Au moment où O'Malley et Finley furent également à l'intérieur, Connelly ferma la porte et la verrouilla.

      Il jeta une feuille de papier sur la table de la salle de conférence. Elle était recouverte d'une feuille de plastique transparente, ce qui la fit glisser presque parfaitement dans la direction d'Avery. Elle le ramassa soigneusement et le regarda.

      « Il suffit de le lire », dit Connelly. Il était frustré et avait l'air un peu pâle. Ses cheveux étaient en désordre et il avait un regard sauvage dans ses yeux.

      Avery fit comme indiqué. Sans retirer l'unique feuille de papier, elle lut la lettre. À chaque mot qu'elle lisait, la pièce semblait devenir plus froide.

      La glace est belle, mais elle tue. Pensez à l'étincelle magnifique d'une mince couche de givre sur votre pare-brise une matinée de fin d'automne. Cette même jolie glace tue la vie des plantes.

      Elle est efficace dans sa beauté. Et la fleur revient... revient toujours. Renaissance.

      Le froid est érotique, mais il mutile. Pensez à avoir extrêmement froid en sortant d'une tempête hivernale et ensuite vous enrouler nue avec un amant sous les draps.

      Êtes-vous encore glacée ? Vous sentez-vous transie d'être dépassée ?

      Il y en aura plus. Plus de corps froids, flottant vers l'au-delà.

      Je vous défie d'essayer de m'arrêter.

      Vous succomberez au froid avant de me trouver. Et pendant que vous êtes en train de geler, vous demandant ce qu'il s'est passé tout comme les fleurs chargées de givre, je serai depuis longtemps parti.

      « Quand est-ce que c'est arrivé ? », demanda Avery en reposant la lettre sur le bureau pour que Ramirez la lise.

      « Il y a un certain temps aujourd'hui », dit Connelly. « L'enveloppe elle-même n'a pas été ouverte jusqu'à il y a environ une heure. »

      « Bon sang comment la presse savait-elle déjà ? », demanda Ramirez.

      « Parce que chaque chaîne d'information locale a également reçu une copie. »

      « Merde alors », dit Ramirez.

      « Savons-nous quand les médias ont obtenu leurs copies ? », demanda Avery.

      « Elles ont été envoyées par email il y a un peu plus d'une heure. Nous supposons qu'il en a été ainsi pour qu'elles arrivent à temps là-bas pour faire les nouvelles de onze heures. »

      « D'où le mail a-t-il été envoyé ? », demanda Avery.

      « Oh, c'est la partie tordue…enfin, un des éléments tordus », dit O'Malley. « L'adresse mail est enregistrée au nom d'une femme nommée Mildred Spencer. C'est une veuve de soixante-douze ans qui n'a cette adresse que pour rester en contact avec ses petits-fils. Quelqu'un est en train de lui parler maintenant, mais tout indique que le compte a été piraté. »

      « Peut-on tracer le piratage ? », demanda Avery.

      « Personne au A1 n'en a les capacités. Nous avons appelé la Police d'État pour tenter de le résoudre. »

      Ramirez termina avec la lettre et la refit glisser au centre de la table. Avery la tira de nouveau vers elle et la parcourut encore. Elle ne la relit pas, mais l'étudia : le papier, l'écriture, la position étrange des phrases sur le papier.

      « Quelques idées préliminaires, Black ? », demanda Connelly.

      « Quelques-unes. D'abord, où est l'enveloppe dans laquelle c'est arrivé ? »

      « Dans mon bureau. Finley, courez la chercher, vous voulez bien ? »

      Finley fit comme on le lui avait demandé pendant qu'Avery continuait à étudier de près la lettre. L'écriture manuscrite était épurée mais aussi enfantine, en quelque sorte. On aurait dit que quelqu'un avait fait de gros efforts pour la perfectionner. Il y avait aussi quelques mots clefs qui lui sautaient aux yeux, car assez curieux.

      « Quoi d'autre ? », demanda Connelly.

      « Eh bien, quelques éléments dans l'immédiat. Le fait qu'il nous ai envoyé une lettre indique clairement qu'il veut que nous sachions que c'est lui – sans connaître son identité. Donc, même si ce n'est peut-être pas un jeu pour lui en soi, c'est quelque chose pour lequel il veut être reconnu. Il aime aussi être traqué. Il veut que nous le pourchassions. »

      « Y a-t-il des indices là-dedans ? », demanda O'Malley. « Je l'ai regardé au moins une dizaine de fois et je n'arrive à rien. »

      « Eh bien, les termes sont assez bizarres à certains endroits. La mention d'un pare-brise dans une lettre où la seule autre chose concrète à laquelle il fait référence est des fleurs et des couvertures de lit semble étrange. Je pense que cela vaut la peine de noter qu'il a utilisé les mots érotique et amant. Associez ça avec le fait que la victime que nous avons trouvée aujourd'hui était assez belle, et il doit y avoir quelque chose. La mention de l'au-delà et de la renaissance est également troublante. Mais nous pourrions emprunter un million de pistes différentes avec ça avant d'en savoir plus. »

      « Quelque chose d'autre ? », demanda Ramirez avec son sourire habituel pas tellement dissimulé. Il aimait la voir être sur sa lancée. Elle essaya de le repousser au fond de son esprit tout en poursuivant.

      «