Raison de Redouter . Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un Polar Avery Black
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781640294745
Скачать книгу
à café s’interrompaient. Ils la regardaient tous comme si une énorme célébrité était entrée dans le bâtiment ; leurs yeux étaient écarquillés d’émerveillement et ils étaient bouche bée. Avery se demanda un instant si Connelly avait ne serait-ce que pris la peine de dire à quelqu’un qu’elle revenait.

      Après s’être frayée un chemin à travers la partie centrale du bâtiment jusqu’à l’arrière, où se trouvaient les bureaux et les salles de conférence, tout lui parut un peu plus naturel. Miller, un homme des archives, lui adressa un petit signe de la main. Denson, une agent plus âgée à qui il restait peut-être deux ans avant de prendre sa retraite, lui adressa un sourire, un geste de la main, et un sincère : « Ravi de vous voir de retour ! »

      Avery rendit son sourire à la femme en pensant : Je ne suis pas de retour.

      Mais juste après cela, il y eut une autre pensée. Peu importe. Raconte toi ce mensonge si tu veux. Mais ça te semble naturel. Ça te semble juste.

      Elle vit Connelly sortir de son bureau au bout du couloir. Cet homme lui avait causé quelques douleurs et maux de tête au fil des ans mais qu’elle soit maudite si elle n’était pas contente de le voir. Le sourire sur son visage lui fit savoir que le sentiment était réciproque. Il vint à sa rencontre dans le couloir et elle pouvait voir que le capitaine du A1 – habituellement fervent dur à cuire – se retenait de la serrer dans ses bras.

      « Comment était-ce de rentrer ? », demanda-t-il.

      « Bizarre », dit-elle. « Ils m’ont regardée comme si j’étais une célébrité ou quelque chose comme ça. Je ne pouvais pas dire s’ils voulaient détourner les yeux ou se lancer dans des applaudissements spontanés. »

      « À vrai dire, j’étais inquiet que vous ayez droit à une ovation à votre entrée. Vous nous avez manqué ici, Black. Vous…eh enfin, vous et Ramirez, tous les deux. »

      « J’apprécie, monsieur. »

      « Bien. Parce que je suis sur le point de vous montrer quelque chose qui pourrait vous horripiler. Vous voyez…au fond de moi, j’avais l’espoir que vous reviendriez un jour. Mais nous ne pouvions pas mettre sur pause tout le A1 jusqu’à ce que ce jour arrive. Donc vous n’avez plus vraiment de bureau. »

      Il lui expliqua cela tandis qu’il la conduisait dans le couloir, vers son ancien bureau.

      « Ce n’est pas du tout un gros problème », dit Avery. « Qui a eu ce réduit de toute façon ? »

      Connelly ne répondit pas. Au lieu de cela, il franchit les derniers pas vers son bureau et fit un signe de la tête en sa direction. Avery s’approcha de la porte et passa la tête. Son cœur se réchauffa un peu à la vue.

      Finley était assis à son bureau. Il sirotait une tasse de café en lisant quelque chose sur un ordinateur portable. Quand il vit Avery, son visage fut traversé par une variété d’émotions : la stupéfaction, le bonheur, puis l’embarras.

      Il ne montra pas la même retenue que Connelly. Il se leva immédiatement du bureau et la rejoignit à la porte avec une étreinte. Elle avait sous-estimé à quel point il lui avait manqué. Même s’ils n’aient jamais vraiment travaillé ensemble, elle avait apprécier de voir Finley monter lentement les échelons. Il était drôle, loyal et sincèrement aimable. Elle avait toujours eu l’impression qu’il était un frère lointain au travail.

      « C’est bon de te revoir », dit Finley. « Tu nous as manqué ici. »

      « J’ai déjà passé tout ça en revue avec elle », dit Connelly. « Ne lui donnons pas la grosse tête pour son premier jour de retour. »

      Bon sang, je ne suis pas de retour, pensa-t-elle. Mais c’était encore moins convaincant qu’il y avait cinq minutes.

      « Vous voulez que je l’emmène sur le site ? », demanda Finley.

      « Oui, et vite. O’Malley va vouloir prendre contact avec elle plus tard et j’aimerais qu’elle soit bien mise au courant quand il arrivera ici. Emmenez-la là-bas et informez-la sur tout ce que nous savons. Essayez de sortir d’ici dans les dix prochaines minutes à peu près si vous le pouvez. »

      Finley hocha de la tête, visiblement heureux de s’être vu confier la tâche. Alors qu’il se dépêchait de retourner à l’ordinateur, Connelly fit signe à Avery de retourner dans le couloir. « Venez avec moi », dit-il.

      Elle le suivit plus loin dans le couloir, jusqu’au grand bureau à l’extrémité. Le bureau de Connelly n’avait pas changé depuis son départ. Toujours encombré mais d’une manière ordonnée. Il y avait trois tasses de café sur son bureau et elle supposa qu’au moins deux d’entre elles étaient de ce matin là.

      « Une dernière chose », dit Connelly en passant derrière son bureau. Il ouvrit le tiroir et sortit deux choses qui avaient probablement manqué à Avery plus que n’importe quelle personnes dans ce bâtiment.

      Son arme et son badge. Elle sourit quand elle tendit la main vers eux.

      « J’ai déjà rempli les papiers pour vous », dit Connelly. « Ils sont à vous. En ce qui concerne le salaire et la durée de votre retour, je m’occupe également de cette paperasse. »

      Avery ne se souciait honnêtement pas du salaire ou du temps pendant lequel on s’attendait à ce qu’elle reste pour l’affaire. Quand ses doigts tombèrent sur l’insigne, puis prirent le Glock, elle sentit quelque chose se mettre en place dans son cœur.

      Aussi triste que cela paraisse, l’insigne et l’arme semblaient familiers.

      Ils lui donnaient l’impression d’être chez elle.

      ***

      La scène du crime était vieille de six jours et, par conséquent, était vide quand elle et Finley y arrivèrent. Ils passèrent sous le ruban jaune et elle regarda Finley déverrouiller la porte de l’appartement d’Alfred Lawnbrook avec une clef prise dans une petite enveloppe qu’il avait gardée dans la poche de sa chemise.

      « Tu as peur des araignées ? », demanda Finley alors qu’ils entraient.

      « Un peu », dit-elle. « Mais ça ne sort pas d’ici, d’accord ? »

      Finley acquiesça avec un sourire sombre. « Je demande seulement parce que même s’il y a eu des arachnologues et des exterminateurs qui sont venus s’en occuper, il y a quelques retardataires. Juste les plus communes, cependant. Rien d’extraordinaire. »

      Il la guida à travers l’appartement. Il était très basique ; la disposition et les équipements lui disaient que Lawnbrook avait été soit divorcé soit célibataire. « Mais il y en avait d’autres qui n’avaient rien à faire ici, n’est-ce pas ? », demanda-t-elle.

      « Absolument », dit Finley. « Au moins trois espèces. Une était originaire d’Inde, je crois. J’ai les notes détaillées enregistrées sur mon téléphone si tu les veux. L’expert en araignée qui venu et a examiné les lieux a dit qu’il y avait au moins deux espèces sur la scène de crime quand le corps a été trouvé qui avaient dû avoir été commandées chez un revendeur. Et que ça a probablement été difficile à obtenir. »

      « Quelques unes d’énormes à ta connaissance ? », demanda Avery.

      « Je crois qu’ils ont dit que la plus grosse était à peu près de la taille d’une balle de golf. Et si tu me demandes mon avis, c’est bien assez gros. »

      Ils entrèrent dans la chambre à coucher et Avery fit de son mieux pour ne pas scanner les murs et le sol à la recherche d’araignées solitaires. Elle parcourut rapidement la pièce des yeux et la trouva nettoyée de manière experte. La porte du placard était ouverte, permettant à Finley de tendre la main à l’intérieur et d’allumer la lumière. Il le fit très rapidement puis fit un pas en arrière tout aussi vite.

      « Lawnbrook était avachi dans le coin arrière gauche », dit Finley.