— Excuse-moi si j’ai insisté, dis-je enfin.
— Toi, excuse-moi si je risque parfois de ressembler à quelqu’un que tu as déjà connu et qui aimait te cacher des choses, dit-il doucement en faisant subrepticement référence à mon ex-femme, Marianna.
— Je ne pense pas t’avoir dit quoi que ce soit de tel, je répondis en levant la tête de son épaule.
— Je sais, Johnny, mais il n’est pas nécessaire que tu le dises. Je le sens. J’ai senti ta désapprobation à partir du moment où j’ai décidé de devenir avocat. Comme si c’était une folie pour toi.
— Oh, allez, Angelo ! Ne sois pas ridicule.
— C’est possible que j’exagère, peut-être, mais admets-le. Tu ne t’attendais pas à ce que je finisse en veste et cravate, et encore maintenant je sais que ça te dérange.
Je soupirai :
— D’accord, je l’admets. Mais seulement parce que tu détestais les multinationales. Tu étais un activiste de Greenpeace ! Tu aimais la nature, les raids nocturnes, le ski et tu te battais pour que chaque chiot de la ville trouve un foyer. Qu’est-ce qui t’a tant fait changer ?
— La vie, Johnny, la vie. Le mariage, les factures. Je n’aurais jamais pu entretenir ma femme en allant sauver les baleines sur un navire en Mer du Japon. »
Il me regarda, comme résigné, puis nous prîmes subitement la sortie “Mondello”, et il m’indiqua d’un signe de la tête une montagne en face de l’usine Elenka.
« Même si les montagnes de ce genre sont tellement dangereuses qu’il faudrait être payé pour les escalader. »
Je regardai la montagne qui tombait en surplomb sur la route. La vue me coupa le souffle. Les flancs escarpés étaient très raides, parfois rocheux, parfois couverts d’une végétation dense et luxuriante. Un étrange spectacle de la nature entouré d’une ligne enchevêtrée d’asphalte routier. J’eus le sentiment de ne l’avoir jamais vu avant. Chaque fois que je passais là, l’odeur de la glace de Sicile à peine faite qui provenait d’Elenka attirait tellement mes sens que je fermais les yeux pour la savourer, au point de presque en sentir la saveur sur mes papilles gustatives.
« La dernière fois que je suis venu ici, avec mes parents, j’étais tellement furieux de devoir partir avec eux au lieu de sortir avec mes amis que j’ai complètement ignoré la chance que j’avais de les avoir encore avec moi, devant ces coins de nature. Je continuais juste à râler.
Angelo sourit, ému.
— Je faisais pareil avec mes parents, mais Mondello est difficile à ignorer, même en le voulant.
— Bien, annonçai-je, dans ce cas aujourd’hui, je me baladerai sur les sentiers qui vont de la mer au Monte Pellegrino et tu pourras faire une petite ascension le long des pentes !
Il secoua la tête en signe de désaccord.
— Pas moi ! Je devrais être fou pour recommencer l’escalade improvisée après autant d’années sans entraînement. » Ensuite, il me regarda et ajouta : « Au-delà du fait que je désire davantage rester en ta compagnie. »
Je fondis dans le plus sincère et satisfait des sourires, tandis que la voiture s’engageait dans un chemin de terre qui menait à l’entrée du Manoir de Mondello.
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