Cette avancée technologique engendre également une hausse des soins et de la qualité sanitaires, permettant des traitements du cœur ou de la tête inimaginables il y a à peine dix ans et où l’imagerie par résonance magnétique facilite les interventions chirurgicales basées sur des modèles tridimensionnels propres au patient.
L’amélioration de la qualité de vie s’accompagne d’une augmentation de la diversité des aliments désormais accessibles dans n’importe quel supermarché de Colombie, de Belgique ou du Maroc. L’anone, l’avocat, les grenades ou les dattes font désormais partie de notre menu quotidien car disponibles pendant toutes les saisons de l’année.
Tout cela, uni à d’autres exploits, semble être la clé de la hausse de l’espérance de vie, qui passe de vingt ans il y a une centaine d’années aux quarante ans des générations précédentes pour arriver aujourd’hui à presque quatre-vingts ans comme au Japon et en Espagne.
Nous pouvons en conclure qu’aujourd’hui nous sommes en meilleure santé et nous vivons mieux et plus longtemps. Tout cela grâce au progrès scientifique qui malgré la complexité actuelle de la chimie organique ou de la physique quantique, considère seulement quelques découvertes comme responsables d’avoir drastiquement changées le cours de l’histoire de l’humanité, et sans lesquelles nous ne serions jamais arrivés au point où nous en sommes, ni comme espèce ni comme civilisation et en comprenant que sans celles-ci, nous serions encore comme nos ancêtres dans la nuit des temps.
Même si aucun consensus unanime met d’accord scientifiques et penseurs concernant les principaux moteurs de l’évolution sociale, voici une liste d’événements habituellement mentionnés :
1) La capacité de manipuler le feu, qui a permis de survivre aux froids hivernaux les plus intenses, de changer le mode alimentaire et de cuire ou fumer les aliments pour éviter le gaspillage ou la transmission de maladies, alors principales causes de mortalité de la population existante.
Avec le temps, le feu deviendra un élément essentiel permettant de développer différents procédés décisifs tels que la fonderie et qui engendrera l’une des périodes les plus remarquables de l’histoire, l’âge des métaux, où l’utilisation du métal est cruciale pour les armées lors de combats et batailles.
Et si initialement les armes étaient réalisées en métal fondu, la découverte du cuivre, plus malléable, mais aussi plus dur, permit aux armées ayant dominés le secret du feu pour leur propre bénéfice de vaincre l’ennemi.
Les peuples perses qui étaient même arrivés jusqu’en Asie, ou les Mongols qui avaient conquis toutes les steppes et une partie de l’Europe, se voient dépassés par les armes modernes et les armures étincelantes des soldats et centurions d’armées tellement ordonnés et organisées comme celles des Romains qui disposait d’armes capables de briser celles de leurs adversaires en un seul coup.
L’utilisation de métaux tels que l’acier s’étend sur différents types de véhicule et d’appareils, même si actuellement, notamment grâce à la nanotechnologie, un grand nombre de nouveaux matériaux et tissus voient le jour avec des fonctions bien spécifiques telles que la mémoire qui permet de récupérer l’état original d’un véhicule après une collision ou l’imperméabilité des vêtements à la pluie et aux taches.
2) Le développement de l’agriculture uni à la capacité d’élevage et de dressage des animaux en captivité représente des avancées fondamentales pour abandonner la vie nomade et migratoire, garantir les moyens nécessaires de survie pendant toute l’année et permettre ainsi l’établissement des premières colonies.
Même si actuellement certains peuples nomades continuent à se déplacer à la recherche de pâturages verts pour leurs bétails, la majorité des peuples s’installent sur des terrains délimités qu’ils considèrent comme leurs propres territoires, suscitant par la suite des batailles pour acquérir plus de terres.
3) L’invention de la roue fut un élément essentiel puisqu’elle permit le développement des premières machines importantes, comme par exemple la poulie, et indispensables pour la construction et les progrès architecturaux ultérieurs qui permettra aussi de simplifier les transports, notamment le déplacement de matériaux sur de longues distances.
4) Le ciment marque le cap entre les petits villages et les grandes villes. Il succède au pouzzolanique qui prend son nom des carrières d’extraction proches du Vésuve et composé d’un mélange de poudre volcanique et chaux vive utilisé en grande quantité par les Romains.
Le ciment permettra la création d’énormes arcs et voûtes alors impossible. Aujourd’hui, on peut visiter nombreux de ces monuments érigés il y a des milliers d’années et répandus dans la capitale de l’Empire romain comme le Colisée (amphithéâtre Flavien), les thermes de Caracalla ou le Panthéon d’Agrippa.
5) La création et le perfectionnement du langage, en particulier écrit, deviendra un moyen indispensable pour la diffusion de connaissances pouvant dépasser les limites du moment présent pour transmettre des messages à des personnes situées dans des endroits lointains et époques différentes.
6) Le développement des mathématiques comme langage universel et moyen de compréhension de notre environnement, facilite le rapprochement entre notre intellect et les tout petits microorganismes telles que les étoiles lointaines.
Pourtant, toutes ces inventions et développements semblent s’estomper face à une d’elles qui deviendra indispensable pour notre quotidien, l’horloge. Une invention qui tente de rendre compte d’un phénomène qui a marqué chaque événement de la vie de l’humanité et du reste des êtres vivants, depuis son apparition jusqu’à son épuisement, le passage nécessaire et incontournable du temps.
Une simple observation de son passage enchante l’humanité depuis le début des temps, soit pour l’adaptation aux conditions climatiques de chaque saison, depuis la cueillette des fruits en période de floraison ou simplement pour observer les nouveaux nés nécessaires pour accroître le numéro des membres de la famille.
Parmi les nombreuses preuves de ce passage peut-être la plus frappante, et en même temps intrigante, fut l’énorme variation de luminosité au cours de la journée qui diminue pour enfin disparaître.
Si le jour apporte lumière et chaleur, la nuit au contraire entraîne obscurité et températures basses. L’un des motifs de grande peur de nos ancêtres qui contrairement à d’autres espèces animales n’étaient pas particulièrement adaptés pour survivre en absence de lumière, car leur vision, nécessaire pour la chasse, était assez limitée pendant ces heures.
Pour cela, comme nous l’avons déjà commenté, l’une des premières découvertes très utiles fut la maîtrise du feu, qui ne leur était pas entièrement inconnue puisqu’ils l’ont découvert dans la nature, dans les arbres retrouvés après avoir été frappés par la foudre, ou dans les zones d’activité volcanique.
Cette découverte leur donna un nouveau statut dans la chaîne alimentaire, car ils pouvaient s’en servir comme arme ou pour préparer de la nourriture chassée. De la même façon que son utilisation était indispensable pour se protéger des prédateurs qui rôdaient souvent autour de leurs refuges.
De plus, ils ne tarderont pas à s’en servir pour d’autres finalités, comme source de chaleur, si importante pendant les nuits les plus froides et les saisons hivernales,ou de lumière, fondamentale pour la vie dans les cavernes mal éclairées par les faibles rayons de lune.
L’admiration pour le cycle jour-nuit et ses effets sur les êtres vivants, représente l’un des phénomènes qui a eu le plus d’influence sur la culture des premiers peuples, et s’enracine ainsi profondément dans leurs traditions et croyances pour générer un