Pour L’éternité, et un Jour . Sophie Love. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Sophie Love
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: L’Hôtel de Sunset Harbor
Жанр произведения: Современные любовные романы
Год издания: 0
isbn: 9781640292574
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de s'asseoir là durant ses dernières semaines, la serre était dans un état désastreux. Chacun jeta un coup d'œil autour de lui, prenant conscience de l'énorme quantité de travail qu'il faudrait pour restaurer les lieux à leur ancienne gloire.

      Chantelle sortit son cahier et commença à prendre des notes. « Je pense que nous avons besoin d'une fontaine », dit-elle. « Des bancs pour que nous puissions nous asseoir et lire en été. Une balançoire aussi. Un endroit où papa pourra cultiver ses légumes. Et un jardin de fleurs. »

      « Je sais tout sur quelles plantes qui poussent sous quels climats », dit Roy à Chantelle. « Je peux t’aider à choisir les bonnes variétés. »

      Il prenait Chantelle très au sérieux, ce qui ravissait Emily. Il portait même un bloc-notes assorti et un stylo à plumes rose, qu'il utilisait pour noter le matériel dont ils avaient besoin.

      « À quelle combinaison de couleurs pensais-tu ? », demanda Roy d’un ton professionnel.

      « Jaune et rose », dit Chantelle. « Ou arc-en-ciel. »

      « Tous d’excellents choix. » Il griffonna quelques notes dans son cahier. « Nous aurons besoin de nouvelles vitres », ajouta-t-il. « Pour s'assurer que cet endroit soit étanche et le garder chaud. Tu veux faire un tour à la quincaillerie ? »

      Chantelle acquiesça avec excitation. « Ensuite, nous pouvons aller chez Raj et prendre les graines pour les fleurs. »

      « Dis-moi, as-tu tes propres outils de jardinage ? Gants ? Tablier ? »

      Chantelle secoua la tête.

      « Alors nous devrons aller chercher tout ça aussi », expliqua Roy. « Chaque jardinier a besoin de sa propre tenue. Tu aurais l'air splendide dans un vichy vert. »

      Chantelle sourit et Emily réalisa qu'elle aussi souriait largement. Voir son père se lier avec l'enfant grâce à la serre était un moment qu'elle chérirait toujours. Elle remercia silencieusement Trevor pour lui avoir offert un cadeau si généreux qui avait permis un si beau moment.

      Daniel ébouriffa les cheveux de Chantelle. « Allez. Je vais vous conduire, toi et Papa Roy, en ville. »

      Ils sortirent du jardin de Trevor, puis traversèrent les pelouses dans la direction de l'allée où la camionnette de Daniel était garée.

      « Tu viens aussi, Emily ? », demanda Chantelle en arrivant à la voiture.

      Emily ouvrit la porte arrière et l'aida à monter. « Je ne peux pas », expliqua-t-elle. « J'ai des invitées qui arrivent. Amy et Jayne. Tu te souviens d’elles. »

      Chantelle grimaça. Elle n'avait pas tellement aimé les amies de New York d’Emily la dernière fois qu’elles leurs avaient rendu visite. Emily ne pouvait pas lui en vouloir. Elles étaient difficilement câlines et calmes comme Papa Roy.

      Emily ferma la porte et Daniel fit ronfler la camionnette.

      « Amusez-vous bien ! », cria-t-elle, en faisant signe à sa famille dans le véhicule tandis qu’il commençait à sortir de l'allée.

      Cela ne ressemblait peut-être pas à l'image conventionnelle de la famille, mais c'était la sienne et c'était ce qui importait pour Emily.

      Tandis qu’ils passaient le coin de la rue et disparaissaient hors de vue, Emily vit la voiture d'Amy apparaître de l'autre côté. Elle fut frappée par le sentiment soudain que, même si les choses avaient parues folles au cours du dernier jour, la frénésie était sur le point de monter encore plus en puissance.

      CHAPITRE TROIS

      « Désolées d’être en retard ! », s’écria Amy en sortant de sa voiture. « Je voulais vraiment faire le trajet en une journée, mais il y a eu un problème avec l'un de nos fournisseurs japonais et ça a pris une éternité pour le régler. »

      « Un cauchemar pour les relations publiques », ajouta Jayne, qui sortait du côté du passager. « Aggravé par le fait que nous ayons dû rester dans un motel dégoûtant en bord de route. »

      « Je suis juste contente que vous soyez ici maintenant », répondit Emily en les étreignant l’une après l’autre.

      Amy ouvrit le coffre et commença à en retirer des sacs. Elle avait apporté beaucoup de bagages, nota Emily.

      « Qu'est-ce que c’est que tout ça ? », demanda Emily en soulevant une valise à l’arrière. Il pesait une tonne.

      « Des fournitures pour le mariage », répondit Amy. « Des échantillons pour les couleurs. Du tissu. Des parfums. Toutes sortes de choses. »

      « Mais tout est organisé », protesta Emily.

      Amy leva les yeux au ciel. « Tu vas changer d'avis pour des trucs. Jusqu'à la dernière seconde. Quel genre d'amie serais-je si je n'avais pas apporté des choses pour parer à toute éventualité ? »

      Emily rit. Elle ne pouvait pas s’imaginer changer d'avis sur quoi que ce soit mais elle faisait confiance en Amy. De plus, son amie était toujours plus heureuse quand elle avait un projet, en conséquence elle était devenue une femme d'affaires prospère alors qu'elle était encore adolescente.

      « Alors, où est le petit chou à la crème ? », demanda Jayne.

      « Tu veux dire Daniel ? », répondit Emily en levant un sourcil. « Il est en ville avec Chantelle et mon père. Ils sont en train d’acheter des trucs pour réparer la serre. »

      « Ton père, hein », dit Jayne en secouant la tête dans ce qu’Emily reconnut d'elle-même comme étant de l’incrédulité. « Quand Ames me l’a dit, je n’arrivais pas à y croire. Je ne l’ai vraiment pas vu venir celle-là. »

      Amy la foudroya du regard.

      « Quoi ? », dit Jayne, sur la défensive. « Je pensais juste qu'il était mort. »

      À ce moment-là, Lois apparut pour les aider avec leurs valises. Elle en traîna deux derrière elle le long de l'allée et monta les marches de la véranda.

      « Elle est toujours là ? », demanda brusquement Jayne du coin des lèvres. « Je pensais que tu devais la licencier. »

      Emily secoua la tête. « Parle moins fort », siffla-t-elle.

      Elles entrèrent dans l’hôtel et Lois les enregistra. « Je peux vous montrer vos chambres et prendre certains de vos bagages », déclara-t-elle.

      Amy eut l'air impressionnée. « Elle peut enfin faire son travail ! », murmura-t-elle à Emily pendant que Lois commençait à tirer quelques-unes des valises à l'étage.

      Emily grimaça. Elle adorait ses amies, mais ils pouvaient parfois être insensibles et grossières.

      « J'ai besoin d'une douche », dit Jayne. « Pour ôter de mon corps un peu de cette crasse du motel ! »

      Alors qu’elles disparaissaient à l'étage pour s'installer et se rafraîchir, Emily entendit la cloche sonner. Elle pouvait déjà dire que la journée allait être tumultueuse. Elle descendit les marches en trottinant et alla ouvrir la porte.

      Une jeune femme aux cheveux bouclés noirs et avec des lunettes se tenait là. Elle avait des boucles d'oreilles pendantes et beaucoup de colliers à perles sur un foulard à motifs cachemire.

      « Salut, je suis Bryony », dit-elle avec assurance en tendant une main recouverte de bagues. « L'ami de Serena, de l’université du Maine. Je suis là pour faire le marketing du site internet. » Elle sourit, exhibant ses dents du bonheur.

      « Bien sûr », dit Emily. « Entrez. »

      Bryony entra dans un tourbillon, apportant une odeur de l'encens avec elle. Elle portait une sacoche d'ordinateur portable à une épaule.

      « C’est bon si je m’installe dans votre salle de réception ? », demanda-t-elle avec un signe