Pour Toujours et A Jamais . Sophie Love. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Sophie Love
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: L’Hôtel de Sunset Harbor
Жанр произведения: Современные любовные романы
Год издания: 0
isbn: 9781640290853
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C’est fantastique », répondit Daniel.

      « Allez », dit-elle, tout à coup impatiente. « Sortons tout ça d’ici et commençons à retaper le B&B. »

      Daniel rit. « Je n’ai jamais vu quelqu’un avoir autant hâte de mettre fin à un rendez-vous. »

      « Je suis désolée », dit Emily en rougissant. « C’est juste qu’il y a tant de choses à faire et à préparer pour quand Jayne arrivera ici. »

      « Qui est Jayne ? », demanda Daniel. « Tu ne m’as pas dit que tu avais enregistré un nouveau client. » Il avait l’air excité pour elle, sinon un peu surpris.

      Emily rit. « Oh, ce n’est pas comme ça. Jayne est ma vieille meilleure amie de New York. »

      Daniel parut soudain embarrassé. Il s’était senti jugé par Amy quand elle était venue rendre visite et était plus que réticent à rencontrer une autre des amies d’Emily.

      « D’accord », dit-il dans un demi-marmonnement.

      « Elle est sympathique », le rassura Emily. « Et elle va t’adorer. » Elle l’embrassa sur la joue.

      « Tu ne peux pas en être certaine », dit Daniel. « Tu ne sais jamais – les gens se caressent dans le mauvais sens du poil tout le temps. Et ce n’est pas comme si j’étais le gars le plus amical au monde. »

      Emily accrocha son bras autour de son cou et le poussa du nez. « Je te le promets. Elle t’aimera parce que je t’aime. C’est comme ça que ça marche avec des meilleures amies. »

      Emily prit conscience, après avoir parlé, qu’elle avait dit le mot “A”. Elle avait dit à Daniel qu’elle l’aimait. Cela lui avait juste échappé, mais elle ne se sentait pas mal ou angoissée à propos de tout ça. En fait, le dire avait semblé être la chose la plus naturelle au monde. Elle remarqua, toutefois, que Daniel ne le dit pas en retour et elle se demanda si elle avait franchi cette ligne trop tôt.

      Tous deux restèrent ainsi pendant un moment, s’étreignant silencieusement dans le sombre magasin d’antiquités, tandis qu’Emily songeait à la signification du silence de Daniel dans son esprit.

      *

      Le ciel s’assombrissait tandis qu’ils déchargeaient les lourds lits à baldaquin de l’arrière du camion de Daniel et les montaient dans les chambres. Ils passèrent les quatre heures suivantes à les assembler et à arranger les chambres, aucun ne commentant les mots qui avaient été échangés entre eux dans la boutique de Rico.

      Alors que le ciel s’obscurcissait, Emily commença à sentir que la maison était plus en train de devenir comme un véritable B&B, comme si elle s’engageait plus complètement dans l’idée. De bien des manières, elle avait atteint le point de non-retour. Pas seulement avec le B&B, mais avec ses sentiments envers Daniel. Elle l’aimait. Elle aimait le B&B. Et il n’y avait aucun doute dans son esprit concernant l’un ou l’autre.

      « Je pense que nous devrions rester chez moi ce soir », annonça Daniel quand la pendule frappa minuit.

      « Certainement », dit Emily, un peu décontenancée. Elle n’avait jamais passé la nuit dans la remise de Daniel et se demandait s’il s’agissait d’une sorte de tentative de sa part de montrer son engagement envers elle quand il avait échoué plus tôt à prononcer ces trois petits mots.

      Ils fermèrent le B&B et traversèrent la pelouse en direction de l’endroit où la petite remise de Daniel de tenait, dans l’obscurité. Il ouvrit la porte et la fit entrer.

      Emily se sentait toujours tellement plus jeune quand elle rentrait dans la maison de Daniel. Quelque chose dans sa grande collection de disques et de livres l’intimidait. Elle balayait les étagères du regard maintenant, regardant les écrits académiques que possédait Daniel. Psychologie. Photographie. Il avait des ouvrages sur beaucoup de sujets différents. Et, au grand amusement d’Emily, ces écrits académiques à l’air intimidant étaient tous pris en sandwich entre des romans policiers à sensation.

      « Sans blague ! », s’exclama-t-elle. « Tu lis Agatha Christie ? »

      Daniel haussa seulement les épaules. « Rien de mal avec un Agatha de temps à autre. Elle est une excellente romancière. »

      « Mais ces livres ne sont-ils pas pour des femmes d’âge mûr ? »

      « Pourquoi tu n’en lis pas un puis tu me dis ? », dit-il avec insolence.

      Emily le frappa avec un coussin. « Comment oses-tu. Trente-cinq ans est difficilement un âge mûr ! »

      Ils rirent tandis que Daniel se battait contre Emily sur le canapé. Il la chatouilla impitoyablement, la faisant crier et lui rouer le dos de coups avec ses poings fermés. Ensuite, ils tombèrent tous les deux, épuisés par leur jeu de bagarre, dans un enchevêtrement de membres. Les gloussements d’Emily se calmèrent. Elle haletait, reprenant son souffle, les bras enroulés autour de Daniel, entortillant ses cheveux autour ses doigts. Leur humeur puérile s’estompa, devenant plus sérieuse.

      Daniel se recula pour pouvoir voir son visage. « Tu es belle, tu sais », dit-il. « Je ne suis pas sûr de te le dire assez souvent. »

      Emily pouvait saisir les sous-entendus de ce qu’il disait. Il faisait référence à plus tôt, au fait qu’il ne lui avait pas dit qu’il l’aimait aussi. Il essayait de se faire pardonner pour ça à présent en l’inondant de compliments. Ce n’était pas vraiment la même chose, mais elle était néanmoins heureuse de l’entendre.

      « Merci », murmura-t-elle. « Tu n’es pas si mal toi non plus. »

      Daniel eut un petit sourire satisfait, esquissant ce sourire en coin qu’Emily aimait tant.

      « Je suis tellement heureux de t’avoir rencontrée », poursuivit-il. « Ma vie maintenant comparée à ce qu’elle était avant toi, c’est presque incompréhensible. Tu as tout bouleversé. »

      « Dans le bon sens, j’espère », dit Emily.

      « Dans le meilleur des sens », lui assura Daniel.

      Emily sentit ses joues rosir. Bien qu’elle apprécie écouter Daniel dire ces mots, elle était encore timide, encore un peu incertaine d’où elle en était avec lui, et indécise quant à savoir jusqu’à quel point elle devrait vraiment s’autoriser à se rapprocher, étant donné combien tout était en suspens avec le B&B.

      Daniel avoir du mal à dire les mots suivants. Emily l’observa patiemment, le regard encourageant.

      « Si tu partais, je ne sais pas ce que je ferais », dit Daniel. « En fait, si. Je conduirais jusqu’à New York pour être de nouveau avec toi. » Il lui prit la main. « Ce que je suis en train de dire, c’est reste avec moi. D’accord ? Où que puisse être cet endroit, fais que ça soit avec moi. »

      Les paroles de Daniel touchèrent profondément Emily. Il y avait une telle sincérité en elles, une telle tendresse. Ce n’était pas de l’amour qu’il communiquait mais quelque chose d’autre, quelque chose de similaire ou au moins aussi important. C’était un désir d’être avec elle quoi qu’il arrive avec le B&B. Il bannissait le compte à rebours, disant que peu lui importait qu’elle n’y arrive pas d’ici le quatre juillet, qu’il serait encore là avec elle.

      « Je le ferai », dit Emily, les yeux fixes levés sur lui avec adoration. « Nous pouvons rester ensemble. Quoi qu’il arrive. »

      Daniel se pencha et embrassa profondément Emily. Elle sentit son corps se réchauffer en réponse à lui, et la chaleur entre eux s’intensifia. Ensuite Daniel se leva et lui tendit une main. Elle se mordilla une lèvre et la prit, le suivant avec un empressement passionné tandis qu’il la menait dans la chambre.

      CHAPITRE SEPT

      Le rendez-vous