Raison de se Cacher . Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un Polar Avery Black
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781640290334
Скачать книгу
C’est si évident ?

      Elle se replongea dans l’occupation en relisant les notes. Pendant qu’elle le faisait, O’Malley et Connelly entrèrent dans la pièce. O’Malley ferma la porte et se dirigea vers l’avant de la salle. Avant qu’il ne commence à parler, les murmures et conversations cessèrent. Avery l’observa avec une grande appréciation et du respect. Il était le genre d’homme qui pouvait prendre en main une salle simplement en s’éclaircissant la gorge ou en faisant savoir qu’il était sur le point de parler.

      « Merci de vous être rassemblés si rapidement », dit O’Malley. « Vous avez dans vos mains tout ce que nous savons à propos de cette affaire jusque-là, à une exception. J’ai demandé à des employés de la ville de tirer tout ce qu’ils pouvaient des caméras des feux de circulation dans la zone. Deux des quatre montrent une femme promenant son chien. Et c’est tout ce que nous avons. »

      « Il y a une autre chose », dit un des agents attablés. Avery savait que le nom de cet homme était Mosely, mais c’était tout ce qu’elle connaissait à propos de lui. « J’ai appris deux minutes avant de rentrer dans cette réunion qu’une patrouille a répondu à un appel ce matin de la part d’un homme âgé affirmant qu’il avait vu ce qu’il a décrit comme un “grand homme suspect” marchant dans cette zone. Il a dit qu’il glissait une sorte de sac sous un long manteau. La patrouille en a pris note mais a supposé qu’il s’agissait juste d’un vieil homme indiscret qui n’avait rien d’autre à faire. Mais quand cette affaire de feu a débuté ce matin, ils m’ont averti de ça. »

      « Avons-nous les coordonnées de ce vieil homme ? », demanda Avery.

      Connelly lui décocha un regard contrarié. Elle supposa qu’il pensait qu’elle parlait alors que ce n’était pas son tour – même s’il lui avait dit il n’y avait pas plus de quarante-cinq minutes qu’il s’agissait de son affaire.

      « Nous l’avons », répondit Mosely.

      « Je veux quelqu’un au téléphone avec lui à l’instant ou cette réunion sera terminée », dit O’Malley. « Finley… Où en sommes-nous sur la liste des endroits qui vendent des produits chimiques pouvant brûler avec autant d’intensité dans un laps de temps aussi court ? »

      « J’ai trois endroits dans un rayon de trente-deux kilomètres. Deux d’entre eux m’envoient par e-mail une liste de produits chimiques qui pourraient faire une telle chose et si oui ou non ils les gardent en stock. »

      Avery écoutait les échanges, prenant des notes mentalement et essayant de les ranger dans les cases appropriées. Avec chaque nouveau renseignement, l’étrange scène de crime du matin commençait à prendre plus de sens. Bien que, en réalité, il n’y ait pas beaucoup de sens à saisir à ce stade.

      « Nous n’avons toujours aucune idée de qui est la victime », dit O’Malley. « Nous allons devoir nous appuyer sur les fichiers dentaires seuls, sur celle-là à moins, que nous puissions établir un lien avec les images des caméras de circulation. » Il regarda ensuite vers Avery et lui fit signe de venir vers l’avant de la table. « L’inspectrice Black est en charge sur celle-ci donc tout ce que vous trouverez à partir de maintenant ira directement à elle. »

      Avery le rejoignit devant et parcourut la table du regard. Ses yeux s’arrêtèrent sur Jane Parks, une des enquêtrices en chef de la scientifique. « Avons-nous des résultats pour les éclats de verre brisé ? », demanda-t-elle.

      « Pas encore », dit Parks. « Nous savons pour sûr qu’il n’y avait pas d’empreintes digitales, par contre. Mais nous travaillons encore pour découvrir ce qu’était l’objet. Jusqu’ici nous pouvons seulement imaginer que cela a pu être une sorte de bibelot en rien lié au crime. »

      « Et quelle est l’opinion de la scientifique concernant le feu ? », demanda Avery. « Êtes-vous aussi d’accord sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’un incendie fortuit ? »

      « Oui. Les cendres sont encore en cours d’étude, mais il est évident qu’aucun feu ordinaire n’aurait pu brûler de la chair humaine aussi complètement. Il restait même à peine quelques restes calcinés sur les os et les os eux-mêmes avaient presque l’air immaculé, ne montrant aucun signe de carbonisation. »

      « Et pouvez-vous nous décrire quelle pourrait être la procédure habituelle pour brûler un corps ? », demanda Avery.

      « Eh bien, il n’y a rien de typique pour brûler un corps à moins que vous ne l’incinériez », dit Parks. « Mais disons qu’un corps est piégé dans une maison en flammes et qu’il est enflammé de cette manière. La graisse du corps agit comme une sorte de combustible une fois que la peau est brûlée, ce qui fait continuer le feu. Presque comme une bougie, vous voyez ? Mais ce feu a été rapide et très succinct…probablement si intense qu’il a vaporisé la graisse avant même qu’elle ne puisse agir comme combustible. »

      « Combien de temps cela prendrait-il à un corps pour n’être réduit à rien de plus que des os ? », demanda Avery.

      « Il y a plusieurs facteurs déterminants, dit Parks. « Mais entre cinq et sept heures est un nombre juste. Des feux lents et contrôlés, comme ceux employés dans les crématoriums, peuvent prendre jusqu’à huit heures. »

      « Et celui-ci a brûlé en moins d’une heure et demie ? », demanda Connelly.

      « Oui, c’est l’hypothèse », dit Parks.

      La salle de conférence fut inondée de murmures de dégoût et d’effroi. Avery le comprenait. Il était dur pour elle de se faire à l’idée.

      « Mais ce squelette…c’était un squelette récent », dit Parks. « Il n’a pas été sans sa peau, ses muscles, ses tissus, et cetera pendant très longtemps. Pas longtemps du tout. »

      « Pouvez-vous formuler une hypothèse fondée sur quand le corps a été brûlé ?, demanda Avery.

      « Assurément pas plus qu’un jour environ. »

      « Donc cela a nécessité de l’organisation et des connaissances de pointe de la part du tueur », dit Avery. « Il devait en savoir beaucoup concernant la manière de brûler des corps. Et étant donné qu’il n’a fait aucune tentative pour dissimuler les restes et qu’il a tué la victime d’une façon aussi surprenante…cela dénote quelques choses. Et la chose que je crains le plus et que ceci est probablement le premier d’une longue série. »

      « Que veux-tu dire ? », demanda Connelly.

      Elle sentit tous les regards dans la pièce se tourner vers elle.

      « Je veux dire que ceci est probablement l’œuvre d’un tueur en série. »

      Un long silence recouvrit la salle.

      « De quoi parles-tu ? », demanda Connelly. « Il n’y a aucune preuve pour étayer cela. »

      « Rien d’évident », admit Avery. « Il voulait que les restes soient trouvés. Il n’a pas tenté de les dissimuler sur de terrain. Il y avait un ruisseau tout le long de l’arrière de la propriété. Il aurait pu tout jeter là. Plus que cela, il y avait des cendres. Pourquoi jeter les cendres sur la scène de crime quand tu pourrais facilement t’en débarrasser chez toi ? L’organisation et la méthode du meurtre…il a retiré une grande fierté et du plaisir de ça. Il voulait que les restes soient découverts et que l’on se perde en conjectures dessus. Et cela porte la marque d’un tueur en série. »

      Elle sentit la salle la dévisageait en retour, sentit un air solennel à battre, et elle sut qu’ils pensaient la même chose qu’elle : ceci était en train d’évoluer d’une affaire singulière impliquant une crémation impromptue à une chasse urgente au tueur en série.

      CHAPITRE CINQ

      Après la tension de la réunion, Avery fut ravie de se retrouver derrière le volant de sa voiture avec