Avant qu’il ne ressente . Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un mystère Mackenzie White
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781640292222
Скачать книгу
qu’il recherche. »

      « OK, alors, » dit Mackenzie, « shérif, si vous avez une minute, pourrait-on s’asseoir et passer en revue les éléments dont nous disposons ? »

      « Ça ne prendra pas très longtemps, » dit-il. « Car il n’y en a pas beaucoup. »

      « C’est toujours mieux que rien, » dit Ellington.

      Clarke hocha la tête et se leva. « Alors, venez dans mon bureau, » dit-il.

      Alors qu’ils redescendaient le petit couloir, Mackenzie et Ellington sursautèrent légèrement quand Clarke cria, « Hé, Frances ! Pourrais-tu nous préparer une cafetière, mon chou ? »

      Mackenzie et Ellington échangèrent un regard perplexe. Elle commençait à vraiment apprécier le shérif Clarke et la manière dont il gérait les choses. Et bien qu’il soit un peu direct, elle l’aimait plutôt bien – mis à part les gros mots et son côté sexiste.

      Au moment où la nuit commençait à tomber, Mackenzie et Ellington se rassemblèrent autour du bureau de Clarke afin de passer en revue les informations dont ils disposaient concernant l’affaire.

      CHAPITRE CINQ

      Un peu avant que Frances ne vienne leur apporter le café, l’officier Lambert entra dans le bureau. Maintenant qu’il n’était plus occupé à écrire des messages sur son téléphone, Mackenzie put voir qu’il s’agissait d’un jeune homme qui devait avoir une trentaine d’années. Elle trouvait bizarre qu’un officier fasse office de bras droit à Clarke plutôt qu’un adjoint, mais elle ne s’arrêta pas trop longtemps sur cette idée.

      Petite ville, pensa-t-elle.

      Ils s’assirent tous les quatre autour du bureau de Clarke et passèrent en revue le matériel de l’enquête. Clarke eut l’air plus que ravi de laisser Mackenzie prendre les commandes. Elle était contente de voir qu’il semblait avoir rapidement changé d’avis… et qu’il l’acceptait comme son égal.

      « Alors, commençons par le crime le plus récent, » dit-elle. « Ellis Ridgeway. Cinquante-sept ans. Comme j’ai déjà pu le constater, elle avait un fils très arrogant et imbu de lui-même. À part le fait qu’elle soit aveugle, que pouvez-vous nous dire de plus à son sujet ? »

      « C’est à peu près tout ce qu’on sait, » dit Clarke. « C’était une femme charmante. D’après ce que j’ai pu comprendre, tout le monde à la résidence l’adorait. Ce qui me fait le plus peur dans tout ça, c’est que l’assassin devait connaître ses habitudes, non ? Il devait savoir qu’elle était sortie de la résidence pour pouvoir la cibler de cette manière. »

      « C’est également une conclusion à laquelle j’avais pensé, » dit Mackenzie. « Mais si ces assassinats ont un lien entre eux – et on dirait vraiment qu’il y en a un – cela impliquerait beaucoup de déplacements de la part d’une personne du coin. L’autre meurtre a eu lieu à quoi… à deux heures et demie de route ? »

      « Presque trois, » dit Clarke.

      « Exactement, » dit Mackenzie. « Vous savez, durant un moment, j’ai même considéré que l’assassin puisse être un autre pensionnaire mais nous avons reçu confirmation par Randall Jones que personne ne l’avait suivie hier. Il y a apparemment un enregistrement vidéo qui le confirme et que nous n’avons pas encore pu visionner, suite à l’interférence de Langston Ridgeway. Et quant à des pensionnaires ou des employés quittant la résidence quand madame Ridgeway était absente, il n’y a aucune preuve montrant que qui que ce soit soit sorti durant ce laps de temps – aucun pensionnaire, aucun employé, personne. »

      « Puis, pour revenir à la première victime, » dit Ellington, « nous allons aussi aller parler aux membres de sa famille. Que pouvez-vous nous dire à son sujet, shérif ? »

      « Et bien, c’était une autre résidence pour aveugles, » dit-il. « Et tout ce que j’en sais se trouve certainement dans le dossier que vous avez reçu. Comme je vous le disais, il se trouve à presque trois heures de route d’ici, presqu’en Virginie de l’Ouest. Un endroit un peu délabré, d’après ce que j’ai pu comprendre. Pas vraiment une résidence, mais plutôt une sorte d’école, je crois. »

      Il fit glisser une feuille de papier à Mackenzie. Il s’agissait du bref rapport de police concernant la première scène de crime. C’était dans une ville du nom de Treston, à environ quarante kilomètres de Bluefield, en Virginie de l’Ouest. Kenneth Able, de trente-huit ans, avait été étranglé. Il présentait de légères abrasions autour des yeux. Il avait été retrouvé caché dans l’armoire de la pièce où il restait la plupart du temps à l’intérieur de la résidence.

      Les faits avaient été consignés de manière robotique, sans aucun détail. Bien qu’il y ait des notes indiquant que l’enquête était en cours, Mackenzie doutait que ce soit vraiment pris au sérieux.

      Mais à mon avis, maintenant, c’est le cas, pensa-t-elle.

      Le deuxième meurtre était trop explicite pour être ignoré. Les victimes présentaient beaucoup trop de similitudes, tout comme les signes d’agression présents sur les corps.

      « J’ai demandé à Randall Jones de dresser une liste des employés ou autres personnes liées à la résidence sur lesquels il pourrait éventuellement avoir le moindre doute, » dit Mackenzie. « Je pense que ce que nous avons de mieux à faire maintenant, c’est de parler avec cet endroit à Treston et de voir s’il y a un quelconque lien. »

      « L’inconvénient, c’est que Treston n’est pas la porte à côté, » dit Ellington. « Même si ça finissait par être du gâteau, il va falloir prendre en compte les déplacements. On dirait qu’il va être difficile d’élucider cette affaire aussi vite que ne le voudrait notre cher monsieur Ridgeway. »

      « Quand est-ce que les médecins légistes auront terminé d’examiner madame Ridgeway ? » demanda Mackenzie.

      « Je devrais recevoir leurs résultats d’ici quelques heures, » dit Clarke. « Un premier examen n’a cependant rien dévoilé de spécial. Aucune empreinte, pas de cheveux ou autres qui auraient pu être laissés par l’assassin. »

      Mackenzie hocha la tête et regarda à nouveau les dossiers de l’enquête. Alors qu’elle était occupée à les repasser en revue, son téléphone se mit à sonner. Elle le sortit et décrocha : « Agent White. »

      « C’est Randall Jones. J’ai préparé une liste de noms pour vous, comme vous me l’aviez demandé. Mais elle est courte et je suis à peu près sûr qu’il s’avèrera très vite qu’ils n’ont rien à voir avec cette affaire. »

      « Qui sont-ils ? »

      « Il y a un type de l’équipe de maintenance qui n’est pas très fiable. Il a travaillé toute la journée hier et il est parti juste avant dix-sept heures. J’ai demandé un peu à tout le monde et personne ne l’a vu revenir. Il y a un autre type qui travaille pour un organisme de services sociaux. Il vient parfois pour jouer à des jeux de société avec les pensionnaires et pour papoter avec eux. Il fait aussi parfois quelques travaux de bénévolat, comme un peu de nettoyage ou bouger des meubles. »

      « Pourriez-vous m’envoyer leurs noms et leurs coordonnées ? »

      « Bien sûr, » dit Jones, visiblement contrarié d’avoir à seulement considérer un seul de ces hommes comme suspect potentiel.

      Mackenzie raccrocha et regarda les trois hommes qui se trouvaient dans la pièce. « C’était Jones et il m’a parlé de deux candidats potentiels. Un travailleur de maintenance et quelqu’un qui vient faire du volontariat et passer du temps avec les pensionnaires. Shérif, il va m’envoyer un message avec leurs noms. Pourriez-vous vérifier leurs antécédents et… »

      Son téléphone bipa au moment où elle reçut le message en question. Elle montra