Tamaris. Жорж Санд. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Жорж Санд
Издательство: Public Domain
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Жанр произведения: Зарубежная классика
Год издания: 0
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sur les bras.

      – Vous n'avez pas daigné le regarder, ce terrain, reprit la Florade en riant. Moi, je l'ai contemplé ce matin, et vous pouvez, je crois, le voir d'ici. Oui, c'est cette bande de terre humide, là-bas, tout en bas; regardez.

      – Qu'est-ce que ça? des artichauts?

      – Eh! oui, mon cher. Un champ d'artichauts de cette vigueur-là représente de la terre à cinq pour cent. Vous avez le meilleur lot; mais ça ne fait pas que je doive épouser une bayadère. Si vos artichauts eussent été des lentisques ou des genêts épineux, si, avec deux ou trois mille francs, j'eusse pu assurer le sort de cette pauvre fille, je me serais payé cette satisfaction-là, afin de ne plus avoir à y penser; mais endetter toute ma vie pour elle… en réparation de quoi? je vous le demande. – Pourtant si vous pensez que ma conscience y soit engagée… car enfin voilà qu'on sait mes visites et qu'on jase… je ferai ce que vous conseillerez. Je ne vous consulte pas pour n'agir qu'à ma guise.

      – Vous voilà bien, cœur d'or et folle tête! Non, je ne vous conseille pas cela. Tâchez de décider mademoiselle Roque à quitter cette maison où elle deviendra folle, et à s'en aller vivre ailleurs où elle n'espérera plus vous voir. Décidez-la aussi à vendre quelques bijoux inutiles, Pasquali m'a dit qu'elle en avait pour une certaine valeur; alors, qu'elle vende ou non la bastide, elle pourra échapper aux propos qui ne font que d'éclore, et trouver, à deux ou trois lieues d'ici, dans un coin où vous aurez soin de ne jamais passer, un bon paysan riche ou un rude marin qui l'épousera sans lui demander compte de quelques battements de cœur apaisés et oubliés.

      – Fort bien; mais, pour lui persuader cela, il faut que je retourne la voir, et j'ai juré que ce serait aujourd'hui la dernière fois, car chaque visite ramène ses illusions. Voulez-vous vous charger de lui faire entendre raison?

      – Elle m'a défendu, à cause de vous, de revenir.

      – Mais si je vous en prie!

      – Mon cher, cette maison me fait un mal horrible. Moi aussi, je déteste le suicide, et je ne peux pas oublier que ce malheureux Roque était le proche parent de ma mère. Et puis je suis jeune, et mes visites feront jaser. Il faut employer Aubanel.

      – Elle ne veut pas entendre parler de lui.

      – Pourquoi?

      – Parce que son chien a voulu dévorer le sien.

      – Voilà une belle raison!

      – Nama est de cette force-là. N'oubliez pas qu'à beaucoup d'égards nous avons affaire à un enfant de six ans.

      – Eh bien, M. Pasquali n'a pas de chien. Chargez-le de parler à votre place, et, pour qu'il y mette le zèle d'un ami, dites-lui la vérité.

      – Vous avez raison, je la lui dirai demain.

      – Demain! m'écriai-je, saisi de nouveau d'une risible épouvante à l'idée que, le lendemain, il repasserait à Tamaris.

      – Eh bien, oui, demain, reprit-il. Faut-il ajourner ce qui est décidé? Venez-y avec moi à neuf heures du matin. Je ne peux plus m'absenter le soir d'ici à une semaine; voilà pourquoi, voulant en finir aujourd'hui avec la maison maudite, j'y étais retourné en plein jour.

      J'aurais préféré qu'il allât chez Pasquali le soir: à peine la nuit venue, je savais que la marquise ne sortait plus de sa maison; mais il fallait bien céder à la nécessité. D'ailleurs, la Florade ne me fournissait-il pas un prétexte pour la revoir moi-même le lendemain? Nous convînmes de nous rendre en canot à la bastide Pasquali sans passer par la Seyne.

      II

      Le lendemain donc, à neuf heures, nous touchions le rivage.

      – Montez dans ma barque, nous dit Pasquali, puisque vous avez à me parler de choses sérieuses. Je vous entendrai mieux dehors.

      – C'est-à-dire, répondit la Florade, que vous n'écouterez pas du tout. Vous aurez toujours quelque araignée de mer à guetter.

      – Non; je n'emporte rien pour les prendre, tu vois.

      Nous allions passer de notre embarcation dans la sienne, quand Nicolas, descendant l'escalier de la villa Tamaris, nous héla de tous ses poumons. Nicolas, c'était un jeune garçon de la Seyne que la marquise d'Elmeval avait pris à son service pour fendre le bois, soigner l'âne et faire les commissions. Nous l'attendîmes. —Madame Martin priait le docteur de venir voir le doigt de M. Paul, qui était très-enflé.

      Jamais collégien muni de son exeat au moment où il redoutait une retenue ne s'élança vers la liberté avec plus de joie que je n'en ressentis en sautant sur la grève.

      – Allez sans moi, dis-je à mes compagnons. Vous n'avez que faire de mon avis, puisque je le maintiens; d'ailleurs, je reviens dans un quart d'heure.

      Le doigt de mon petit Paul n'était nullement compromis. Je fis faire un cataplasme. J'annonçai à la marquise que, la veille au soir, j'avais écrit quatre lettres, criant aux quatre coins de l'horizon pour avoir un professeur. Elle me remercia comme si ce n'eût pas été à moi de la remercier, moi si heureux de m'occuper d'elle!

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      1

      Par corruption, les géographes ont écrit quelquefois Tamarin, croyant traduire littéralement, et confondant le tamarinier (tamarindus) avec le tamarisc, qui appartient à une tout autre famille. Les géographes ne devraient jamais corriger les noms traditionnels.

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