Œuvres complètes de lord Byron, Tome 10. George Gordon Byron. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: George Gordon Byron
Издательство: Public Domain
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Жанр произведения: Зарубежная классика
Год издания: 0
isbn: http://www.gutenberg.org/ebooks/30994
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faire assaut de politesse avec Hodgson à ce sujet. Je trouverai moyen de pratiquer de la place pour vous deux à l'aide de quelque stratagème. Si seulement Hodgson était un peu moins gros, nous nous emballerions plus aisément. A-t-il cessé de boire des spiritueux? c'est un excellent garçon, mais je ne crois pas que l'eau lui soit bonne, au moins intérieurement. Voulez-vous savoir ce que je fais en ce moment? je mâche du tabac.

»Vous ne voyez pas mes deux confédérés, Soupe Davies et Matthews 8; ce ne sont pas vos hommes: et comment se fait-il que moi, qui suis absolument hujusdem farinæ, j'aie pu me maintenir jusqu'ici dans vos bonnes grâces? Bonne nuit, je continuerai demain matin.

Note 8: (retour) Le frère de C.S. Matthews, l'ami qu'il venait de perdre.(Note de Moore.)

      9 décembre.

      «Le matin, je suis toujours mal disposé, et aujourd'hui le tems est aussi sombre que moi-même. La pluie et le brouillard sont pires qu'un sirocco, surtout dans un pays où l'on ne mange que du bœuf et ne boit que de la bière. Mon libraire, Cawthorne, sort d'ici; il m'a dit, avec une figure bien grave, qu'il est en traité pour un roman de Mme d'Arblay's, dont on demande mille guinées. Il veut que je lise le manuscrit, s'il termine; je le ferai avec plaisir, mais je me garderai bien de donner mon opinion à la légère sur cette dame, car je sais que le docteur Johnson a revu sa Cécilia. Si le libraire me donne ce roman, je le mettrai dans les mains de Rogers et de Moore, qui sont certainement des gens de goût. J'ai rempli la feuille; pardon, je ne le ferai plus. Peut-être vous écrirai-je encore; mais, que je le fasse ou non, croyez, mon cher William, que je suis pour toujours votre, etc.»

      LETTRE LXXIX

À M. HODGSON

      Londres, 8 décembre 1811.

      «Je vous ai envoyé, l'autre jour, un conte lamentable, les Trois Moines; maintenant voici quelque chose d'un style tout différent. Je l'ai écrit hier ou avant-hier, en entendant une vieille chanson:

      Laissons-là ces accens lugubres, etc., etc.

      »J'ai dans les mains un livre de sir William Drummond (imprimé, mais non publié), intitulé l'Œdipe Juif, dans lequel il essaie de prouver que la plus grande partie de l'Ancien-Testament est une allégorie, particulièrement la Genèse et Josué. Il se déclare théiste dans sa préface, et traite fort cavalièrement l'interprétation littérale. Je voudrais que vous pussiez le lire. M. W. me l'a prêté, et j'avoue qu'il vaut pour moi vingt traités comme celui de Watsons.

      »Il faut que vous et Harness vous fixiez une époque pour votre visite à Newsteadt: pour moi, je suis toujours à votre disposition, à moins qu'il ne survienne quelque chose dans l'intérim…

      »Blaud dîne chez moi mardi pour s'y trouver avec Moore. Coleridge a attaqué les Plaisirs de l'Espérance et tous les autres plaisirs. M. Rogers était présent et a eu celui de voir l'orateur jeter aussi indirectement quelques pierres dans son jardin. Nous nous faisons une partie d'aller entendre ensemble le nouvel art poétique de ce schismatique réformé; si j'étais l'un des grands astres de notre Parnasse, ou que j'eusse assez d'importance pour que le professeur s'occupât de moi, je ne l'écouterais certainement pas sans lui répondre. Car vous savez que, si un homme se laisse battre une fois impunément, c'est à recommencer tous les jours. Campbell se désespère, je n'ai jamais vu un homme si sensible; quel heureux naturel! j'en suis fâché, qu'a-t-il à craindre de la critique? Je ne sais si Blaud a vu Miller, qui devait le venir trouver hier.

      »C'est aujourd'hui dimanche, jour dans lequel je ne me suis jamais amusé, si ce n'est à Cambridge, encore le souvenir de l'orgue n'a-t-il rien de bien agréable. Les affaires sont assez stagnantes dans la ville; tant qu'elles n'iront pas en arrière, c'est pour le mieux. Harness écrit, écrit, écrit, le voilà devenu auteur. Je ne fais rien que mâcher du tabac. Je voudrais que le parlement fût ouvert pour avoir le plaisir d'entendre les autres et peut-être aussi celui de me faire écouter à mon tour; mais je ne suis pas bien empressé là-dessus. J'ai bien des plans dans la tête: quelquefois je pense à retourner dans le Levant, et à visiter encore cette Grèce bien aimée. Je me porte bien, mais je suis toujours un peu faible. Hier Kinnaird m'a dit que j'avais l'air bien malade, ce qui fait que je suis rentré fort content chez moi.

      »Vous ne cesserez jamais de boire du vin? voyez ce que c'est que d'avoir trente ans! si vous étiez de six ans plus jeune, vous pourriez renoncer à toutes les habitudes du monde. Vous buvez et vous repentez, vous vous repentez et buvez. Soupe est-il toujours langoureux et intéressant? Et comment va Hinde avec son infernale chimie? J'ai écrit à Harness, et il m'a écrit, et nous nous sommes écrit, et il ne nous reste plus qu'à nous écrire encore jusqu'à ce que la mort vienne enlever les plumes et les écrivains.

      »L'Alfred-club a trois cent cinquante-quatre candidats pour six places vacantes. Le cuisinier a déserté nous laissant dans l'embarras, ce qui ne fait pas rire notre comité. Maître Brook, notre chef de service, a la goutte, et notre nouveau cuisinier n'est pas des meilleurs. Je parle d'après autrui, car qu'importe l'art de la cuisine à un homme qui ne mange que des légumes? Vous en savez maintenant autant que moi sur l'état de nos affaires. Nous avons toujours au club des livres et du repos, et quant à moi je les laisse diriger la cuisine à leur fantaisie. Faites-moi savoir ce que vous avez décidé pour notre partie de Newsteadt et croyez-moi toujours votre, etc.»

      Νωαιρων

      LETTRE LXXX

À M. HOGDSON

      Londres, 12 décembre 1811.

      «Eh bien, Hodgson! je crains que vous n'ayez renoncé à moi aussi, en renonçant au vin. J'ai écrit, écrit; point de réponse! Mon cher sir Edgar, l'eau ne vous convient pas, buvez-moi du Xérès et écrivez. Une indisposition a empêché Blaud de nous tenir parole; mais M** nous a amplement dédommagés. J'ai quelqu'espoir de l'engager à venir à Newsteadt avec nous; je suis sûr que vous l'aimerez plus à mesure qu'il se livrera davantage, c'est du moins ce qui m'arrive.

      »Je ne sais où en sont les affaires de Milles et de Blaud. Cawthorne prétend être en traité pour un nouveau roman de Mme d'Arblay's: s'il l'obtient (au prix de mille guinées), il désire que je lise le manuscrit. Je le ferai avec plaisir, non que je pense à donner jamais mon opinion à cette dame dont le docteur Johnson a revu les ouvrages, mais par pure curiosité. Si mon honorable éditeur voulait avoir un jugement de quelque poids, j'enverrais le manuscrit à Rogers et à M**, comme à des gens du goût le plus épuré. J'ai eu une quantité de lettres de W. Harness; de vous, rien: l'on voit bien que vous n'êtes plus un enfant. Toutefois j'ai la consolation de savoir que vous êtes plus agréablement occupé à faire des articles pour les Revues. Vous ne méritez pas que j'ajoute une seule syllabe, aussi ne l'ajouterai-je pas.

      »Tout à vous, etc.

      »P. S. Je n'attends que votre réponse pour fixer notre rendez-vous.»

      LETTRE LXXXI

À M. HARNESS

      15 décembre 1811.

      «J'ai fait à votre dernière une réponse dont, par réflexion, je ne suis pas plus content que vous ne l'aurez probablement été vous-même. Je n'attendrai donc pas une nouvelle de vous pour vous dire que je viens d'avoir l'avantage d'une épître de ***, pleine de toutes ses petites doléances; et cela au moment où, par suite de circonstances qu'il serait trop long de raconter, je luttais contre le souvenir de douleurs auprès desquelles ses souffrances imaginaires sont comme une égratignure en comparaison d'un cancer. Tout cela combiné m'avait mis de mauvaise humeur contre lui et contre le genre humain. La dernière partie de ma vie s'est passée dans une lutte continuelle contre les affections qui ont empoisonné la première. Quoique je me flatte d'être parvenu à les dompter, il y a cependant de certains momens, et celui-là en était un, où je suis aussi fou qu'autrefois. Je n'en ai jamais tant dit, et je ne vous en eusse pas parlé ici, si je ne craignais d'avoir été un peu trop sauvage dans ma dernière, et si je ne désirais vous en offrir cette espèce d'excuse. Vous savez du reste que je ne suis pas de vos troubadours langoureux; ainsi tâchons de rire maintenant.

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