Sept Panètes. Massimo Longo E Maria Grazia Gullo. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Massimo Longo E Maria Grazia Gullo
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Серия:
Жанр произведения: Зарубежное фэнтези
Год издания: 0
isbn: 9788835422570
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son visage couleur d'ébène foncé.

      - L'histoire de votre père est vraie, mais apparemment, il ne vous considérait pas à l’hauteur de vous faire connaitre les détails, vu que lui aussi connaissait les secrets dont vous parlez. Ruegra paraissait étonné, son père avait souvent fait allusion à ce mystère, mais il n'avait jamais voulu s'y plonger.

      - Qu'est-ce que c'est Général, vous vous demandez pourquoi il ne vous en a jamais parlé ?

      - Peut-être que mon jeune âge et mon impulsivité ont fait de moi un mauvais interlocuteur.

      - Je dirais plutôt que les caractéristiques qui vous ont toujours distingué sont la passion du pouvoir et de la conquête.

      - Le pouvoir est essentiel à l'ordre et à la stabilité - fit remarquer le Général en se levant avec impatience.

      - Votre foi à comme prémier but d’étre au service d'un individu et la stabilité d'une seule tribu - rétorqua Wof.

      Ruegra se mit à marcher nerveux, il avait déjà perdu patience depuis un certain temps, mais il savait bien que la torture ou le chantage avec l'homme qui était assis en face de lui ne valait rien, la seule ouverture était d'essayer de gagner sa confiance.

      Il essaya la dernière carte et dit en mentant :

      - Tu sais que j'avais beaucoup de respect pour mon père, quand j'étais enfant tu disais que je lui ressemblais, je te voyais alors comme un maitre ...

      - Qu'est-ce qui vous fait penser que je peux vous dire comment trouver le parchemin ? La pureté de l'enfant en vous s'est vite évanouie, Ruegra, et le désir d'exceller a cédé la place à la soif de pouvoir - dit-il sans le quitter des yeux.

      - Je ne suis plus l'Anic dont vous vous souvenez pendant la guerre, je peux gérer le pouvoir équitablement, mon père a eu tort de ne pas tout me dire – lâcha s’échapper le Général dans un accès de colère.

      - Si tu es venu à moi, tu n'étais pas digne de sa confiance. Quel père cache ses connaissances à son fils ? Combien d'amertume a-t-il dû y avoir dans ce geste, qui mieux que lui vous connaissait et qui suis-je pour tout vous révéler en ignorant inconsidérément son évaluation à cet égard ? Comme vous pouvez le voir, je ne peux que respecter sa volonté pour honorer sa mémoire - prononça Wof et se leva pour prendre congé de son bourreau.

      Cette scène ne quitta pas l'esprit du Général qui, le verre à la main, continuait à regarder dans le vide en cette chaude soirée de Bonobo.

      Le lendemain matin, Ruegra personnellement inspecta les travaux effectués pour remplacer le module détruit par l'astéroïde.

      Mastigo avait parfaitement suivi le travail et ses mécaniciens avaient comme toujours fait un excellent travail de réaménagement. Ils partirent à l'heure prévue pour la maison.

      Les jours passaient lentement à bord et Ruegra était très pressé de rentrer, craignant des complots, même si son frère, à qui il avait laissé le commandement de la planète en son absence, fournissait assidûment des rapports complets sur la situation, qui ne laissait rien à craindre. Carimea était un enchevêtrement de races, différentes tribus luttant avec les Anic pour la primauté du commandement, mais pendant la longue domination de Ruegra, ce-dernier avait éliminé d'innombrables adversaires. Carimea avait été fondée par des groupes venant de divers systèmes solaires, la plupart d'entre eux étant des aventuriers en quête de fortune ou des ex-condamnés à la recherche d'une patrie pour commencer une nouvelle vie. Seule une petite partie d'entre eux était originaire de la planète, ces populations locales avaient été d'une manière barbare maîtrisées et isolées.

      Sur le chemin du retour, assis dans le fauteuil de commandement sur le pont, il réfléchissait aux paroles de Wof - mon père savait - qu'il se répétait sans cesse.

      Puis, tout à coup, il pensa à la façon dont son père partait fréquemment pendant les saisons de chasse et dans les moments qui précédaient la guerre, et comment la destination la plus fréquentée était précisément la terre des Bonobiens et en particulier la Mer de Silence.

      Alors que ces pensées traversaient son esprit, il fut frappé par un coup de foudre "comment est-ce que je n’y aie pensé avant ?" Il doit y avoir quelque chose ou quelqu'un qui aurait pu lui donner des informations sur le parchemin.

      Il lia cette intuition au rapport de Mastigo sur le navire marchand, peut-être que quelqu'un l'avait précédé.

      Il ordonna un changement de route immédiat. Ils allaient retourner à Bonobo.

      Mastigo, étonné du retour, se précipita sous le navire pour anticiper son commandant en chef.

      - Mon salut va au plus invincible des Cariméens. Général, pourquoi ce retour soudain ?

      - J'ai réfléchi sur le débarquement du navire marchand, cela m'a amené à revenir m'occuper de la situation personnellement.

      - Encore une fois vous ne vous trompez pas, puisque mes informateurs ne sont pas revenus j'ai décidé de me rendre sur place. J'ai constaté qu'ils avaient été éliminés par des étrangers.

      Ruegra espéra un instant, connaissant les méthodes de son gouverneur, qu'il n'avait pas détruit toutes les chances de recevoir des informations.

      - Il n'y a plus rien là-bas - rapporta immédiatement Mastigo, satisfait comme un enfant sadique torturant sa petite proie.

      Ruegra évita de sauter sur son interlocuteur et demanda ce qui était arrivé à l'équipage du vaisseau spatial.

      Mastigo prit une profonde inspiration, sachant qu'il n'annonçait pas la bonne nouvelle.

      - Nous n'avons pas pu les trouver, ils ont dû fuir.

      - Non seulement tu as détruit toutes les preuves, mais tu as fait fuir le commando ! Tu as été incompétent ! Emmenez-moi sur place !

      Puis, pensant qu'il n'était pas nécessaire de faire savoir à Mastigo ce qu'il cherchait, il se corrigea :

      - Préparez-moi une équipe car je partirai sans vous.

      Deuxième chapitre

      Au-dessus de leurs têtes pendait une épée de pierre

      - Préparons-nous, nous pourrions ne pas recevoir de fleurs à notre arrivée ! s'écria Oalif, le plus humoriste du groupe.

      Celui-ci était composé de quatre exposants des planètes qui s'opposaient aux Cariméens, choisis pour leur histoire et leurs capacités psycho-physiques. Ensemble, ils formaient une équipe capable de faire face à n'importe quelle mission, à la fois physiquement et stratégiquement. Leur tâche était de défendre la paix, non seulement militairement, mais aussi par des actions de renseignement et de coordination entre les peuples.

      Le Conseil de la Coalition des Quatre Planètes leur avait décerné le titre de Tetramir, en vertu duquel ils étaient reconnus par les divers gouvernements, autorités et fonctions spéciales jusqu'à l'achèvement de leur objectif.

      Le petit vaisseau spatial de commerce traversait les grands anneaux gris de Bonobo et se dirigeait vers la Mer de Silence.

      Les engins spatiaux de ce type, conçus pour le transport de marchandises, avaient la forme d'un parallélépipède à l'avant biseauté pour donner un minimum d'aérodynamisme et de petites ailes repliables dès que nécessaire pour sortir de l'atmosphère. Derrière, une énorme trappe, qui s'ouvrait comme une fleur en trois parties, servait au chargement et au déchargement des marchandises. Lents et encombrants, ils atterrissaient et décollaient perpendiculairement au sol, sans avoir besoin d'espace de manœuvre, comme tous les autres engins spatiaux.

      - Identifiez-vous - dit la voix métallique des sentinelles de la planète sortant de la radio.

      - Nous sommes des marchands, monsieur - répondit Oalif.

      - On le voit, mais qui et quoi est à bord ? Avez-vous une licence ?

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