Mûr pour le Meurtre. Фиона Грейс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Фиона Грейс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Roman à Suspense en Vignoble Toscan
Жанр произведения: Триллеры
Год издания: 0
isbn: 9781094306421
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ou d’une autre, elle en était sûre.

      – Maintenant, ma belle, je t’emmène à la maison, murmura-t-il.

      Le grésillement de l’annonce par haut-parleur arracha Olivia à ses rêves.

      – Nous entamons notre descente. Veuillez vous assurer que vos sièges soient redressés et replier vos tablettes.

      Olivia se redressa, désorientée, et sourit d’un air confus à la femme assise à côté d’elle parce qu’elle avait dormi appuyée contre son épaule. Pendant un moment de confusion, elle crut qu’elle était dans un vol local pour aller assister à un lancement. Alors, quand elle se souvint de là où elle était, elle regarda par le hublot, enthousiaste.

      Elle allait atterrir en Italie. Elle avait démissionné de son travail, cassé avec Matt et, sur un coup de tête, elle partait en vacances dans une villa toscane.

      Olivia eut le souffle coupé quand le décor de champs, de collines et de forêts apparut devant ses yeux. Elle vit des petites villes, des bâtiments couleur sable, beiges et ocres, nichés dans le paysage. Était-ce là un vignoble ? Elle regarda vers le bas en essayant de distinguer ce qu’étaient les rangées vertes ordonnées, mais elle dut reculer quand son haleine embua le verre.

      Son rêve avait été si vivace qu’elle l’avait pris pour la réalité. Un bel homme l’avait attendu. En fait, qui savait ce qui pourrait se passer pendant ces vacances de dernière minute ? Quand l’avion atterrit, Olivia se demanda si elle rencontrerait l’amour de sa vie dans ce décor romantique.

      Alors qu’elle marchait dans le hall des arrivées bondé en tirant son sac lourd derrière elle, elle vit une pancarte avec son nom dessus.

      Olivia Glass.

      Olivia fixa la pancarte d’un regard incrédule.

      Ce devait être magique. Derrière la pancarte se tenait un grand homme à la beauté stupéfiante. Il avait les épaules larges et il était bronzé. Ses traits marqués étaient mis en valeur par une barbe foncée de trois jours.

      Quand il vit Olivia, son visage s’illumina et il lui fit signe avec enthousiasme.

      Olivia écarquilla les yeux. Elle répondit à son signe et se fraya impatiemment un chemin vers lui en le gratifiant d’un sourire ravi.

      Son rêve était devenu réalité ; ses vacances avaient commencé comme un conte de fées. Qui aurait pu imaginer que le simple fait de louer une voiture lui permettrait de rencontrer cet Adonis italien ?

      L’avait-il reconnue grâce à la photo qui se trouvait sur son permis de conduire international ? Olivia s’interrogea sur les explications possibles tout en précipitant vers lui. Ce devait être le permis de conduire, décida-t-elle, mais elle pourrait lui poser la question. Cela lui permettrait d’entamer la conversation quand il l’emmènerait à sa voiture.

      Quand elle s’écarta pour éviter un passager plus lent, la valise lourde d’Olivia tomba sur le côté.

      – Oups, dit-elle en s’arrêtant pour la redresser.

      Quand elle le fit, une petite femme vêtue d’un manteau rouge vif stylé la dépassa.

      Le bel homme faisait encore signe mais Olivia constata alors, horrifiée, qu’il s’adressait à une autre femme.

      La petite femme le rejoignit. Il la prit dans ses bras et la serra fort.

      Olivia eut le souffle coupé. Elle rougit, humiliée, quand elle comprit que ce n’était pas du tout lui qui avait tenu la pancarte mais un homme petit et âgé qui se tenait à sa gauche et qui avait levé la pancarte assez haut pour qu’elle ne la manque pas.

      Olivia savait que son visage devenait aussi rouge que le manteau de la petite femme.

      Le pire, c’était que l’Adonis italien avait visiblement repéré son faux pas parce que, maintenant, il la regardait en secouant la tête d’un air désolé et compatissant. De plus, quelques autres badauds la contemplaient avec curiosité, eux aussi.

      Il n’y avait qu’une chose qu’Olivia puisse faire pour récupérer un minimum de dignité.

      Ignorant l’Adonis comme si elle ne l’avait jamais remarqué, elle se plaça face à l’homme âgé. Elle se força à sourire encore plus qu’avant et lui fit à nouveau signe avec exubérance.

      – Bonjour ! Quel plaisir de vous voir !

      Il ne fallait pas qu’elle regarde autour d’elle, se rappela-t-elle. Si elle voulait réussir à éviter de se ridiculiser pour la vie, elle devait concentrer toute son attention sur l’homme âgé sans le moins du monde détourner le regard.

      Quand elle se précipita vers l’homme âgé et le salua comme s’il avait été un ami longtemps perdu de vue, elle espéra que personne ne remarquerait son étonnement extrême.

*

      Quelques minutes plus tard, elle sortit de l’aéroport au volant d’une Fiat compacte bleu pastel. Quand elle laissa le bâtiment du terminal dans son écrin de verdure, Olivia sentit qu’elle avait véritablement commencé son aventure. L’Italie faisait partie de ses destinations préférées depuis des années, mais elle n’aurait jamais cru qu’elle pourrait y aller. Depuis qu’elle avait commencé à travailler chez JCreative, le congé le plus long qu’elle ait pris avait duré trois jours et demi. De toute façon, pour Matt, l’Italie n’avait pas figuré sur la liste des endroits à visiter avant de mourir.

      Olivia s’était résignée au fait que, malgré son obsession pour la Toscane, elle ne s’y rendrait jamais. Pourtant, maintenant, Olivia était en Toscane.

      Elle constata avec ravissement que la campagne était exactement comme elle l’avait imaginée. Des champs de formes et de tailles diverses, parsemés de rangées ordonnées de vignes, étaient disposés comme les pièces d’un puzzle entre des bosquets d’oliviers et des forêts. Olivia aperçut des fermes en pierre couleur miel entourées de bouquets d’arbres. Quand elle regarda plus loin, elle contempla l’horizon en espérant qu’elle verrait la côte de la Mer Tyrrhénienne pendant son trajet.

      Son GPS fonctionnait parfaitement bien et elle traversait ce paysage pittoresque sans difficulté.

      Presque sans difficulté, corrigea Olivia quand elle tourna à droite, sur la route étroite qui était censée lui faire directement traverser la ville de Collina, perchée sur sa colline. En fait, la route la faisait monter dans les collines en décrivant des zigzags.

      Où était-elle, maintenant ? Elle baissa les yeux vers la carte puis les releva et constata en sursautant qu’une voiture de sport racée, orange et noire lui collait au train.

      C’était une Bugatti Veyron, vit-elle avec étonnement quand le conducteur la dépassa en faisant rugir son moteur, passa le tournant suivant à toute vitesse et disparut. Elle n’en avait jamais vu, mais elle savait que ce modèle coûtait des millions de dollars et que, pour un passionné de voitures, ses performances justifiaient entièrement la dépense. Elle se dit qu’elle ne devrait pas s’étonner d’en voir sur les routes d’un pays où la passion pour les voitures rapides et stylées faisait tellement partie de la culture.

      Elle se pencha à nouveau vers sa carte mais releva hâtivement la tête quand elle se rendit compte qu’une autre voiture fonçait derrière elle.

      C’était une voiture de police qui, tous gyrophares dehors, poursuivait visiblement la Bugatti. Elle dépassa Olivia elle aussi et partit bruyamment dans les collines.

      – Bonne chance, lui cria Olivia de manière encourageante, même si elle ne pensait pas que la voiture de police puisse rattraper la Bugatti, qui avait semblé accélérer très fort.

      Le GPS l’avait induite en erreur, mais l’avait emmenée dans un village absolument extraordinaire perché sur une colline. Il avait dû être un avant-poste au Moyen Âge. Il comportait des tours hautes et carrées et des bâtiments étroits aux fenêtres minuscules qui se blottissaient les uns contre les autres sur le flanc de la colline. La ville en elle-même était un labyrinthe