Une Couronne Pour Des Assassins . Морган Райс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Морган Райс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un Trône pour des Sœurs
Жанр произведения: Героическая фантастика
Год издания: 0
isbn: 9781640298255
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parler de cet homme”, dit Vincente. “S'opposer à lui serait dangereux. Ce serait en demander trop.”

      “Ce serait trop si on vous demandait d'aider à sauver un enfant ?” demanda Emeline en entendant monter sa propre voix.

      “Ce n'est pas notre enfant”, dit Asha.

      Autour d'eux, des quantités de pensées s'agitaient dans le cercle. Cela ne fit qu'agacer Emeline encore plus parce que cela lui rappela la quantité de pouvoir qu'il y avait à Stonehome.

      “Pas le vôtre ?” répliqua Emeline. “Elle sera l'héritière du trône. Si vous voulez que ce royaume devienne le vôtre et non pas un endroit dont vous devrez vous cacher, elle est autant votre responsabilité que celle de tous les autres.”

      Vincente secoua la tête. “Que veux-tu qu'on y fasse ? Nous ne pouvons pas affronter la totalité de la Nouvelle Armée à Ashton.”

      “Dans ce cas, il faut emmener l'enfant ici”, répondit Emeline. “Il faut emmener tout le monde ici. Même si Ashton tombe, Stonehome est un lieu sûr. Il a été prévu pour l'être. Tu as dit toi-même qu'il y avait de nouvelles défenses.”

      “Des défenses pour nous”, répliqua Asha. “Des murs de pouvoir qu'on ne peut maintenir qu'à grand effort. Devrions-nous protéger tous les habitants d'une cité qui ne peuvent pas y contribuer et qui nous ont toujours détestés ?”

      Alors, Cora prit la parole. “Quand je suis venue ici, on m'a dit que Stonehome était un endroit sûr pour tous ceux qui en avaient besoin, pas juste pour ceux qui avaient des pouvoirs magiques. M'a-t-on menti ?”

      Seul le silence lui répondit et Emeline devina la réponse avant même que Vincente ne la donne.

      “Tu nous as forcés à nous battre une fois”, dit-il. “Nous ne recommencerons pas de plein gré. Nous laisserons passer la tempête puis nous renaîtrons des cendres. Nous ne pouvons pas vous aider.”

      “Vous ne le voulez pas”, corrigea Emeline. “Et si vous ne le voulez pas, alors, je le ferai moi-même.”

      “Nous le ferons”, dit Cora.

      Emeline hocha la tête. “Si vous refusez de nous aider, alors, nous irons à Ashton. Nous emmènerons le bébé de Sophia en sécurité.”

      “Vous mourrez”, dit Asha. “Tu t'imagines que vous pouvez affronter une armée ?”

      Emeline haussa les épaules. “Et vous ?”

      “C'est de la folie”, dit Asha. “Nous devrions vous empêcher de partir pour votre propre bien.”

      Emeline plissa les yeux. “Tu t'imagines que vous le pourriez ?”

      Sans attendre de réponse, elle se leva et quitta le cercle. Débattre ne servait plus à rien et chaque moment d'attente mettait le bébé de Sophia encore plus en danger.

      Il fallait que les deux filles se rendent à Ashton avec Aidan.

      CHAPITRE QUATRE

      Sophia n'aurait pas voulu que son mariage donne dans l'exubérance mais n'avait pu convaincre personne. A le voir, on aurait pu croire que c'étaient des nobles qui l'avaient organisé. Cependant, en regardant la pelouse qui s'étendait autour du palais, elle était heureuse de ne pas avoir pu le décommander. Voir tant de gens et sentir leur joie la rendait extrêmement joyeuse elle-même.

      “Il y a des quantités de gens qui veulent nous féliciter”, dit Sebastian, un bras autour de sa taille.

      “Ils comprennent que je saurai s'ils sont sincères, n'est-ce pas ?” répondit Sophia. Elle se frotta le bas du dos. Elle y ressentait une douleur insistante qui lui donnait envie de s'asseoir mais elle voulait aussi pouvoir danser avec Sebastian, juste un petit peu.

      “Ils sont sincères”, dit Sebastian. Il lui montra l'endroit où certaines des femmes nobles de la cour se tenaient ou dansaient sur la musique pour cordes et cornemuses. “Elles sont contentes pour toi, même elles. Je pense qu'elles aiment vivre dans une cour où elles n'ont pas besoin de faire semblant tout le temps.”

      “Elles sont contentes pour nous”, corrigea Sophia. Elle lui prit la main et l'emmena sur la surface de pelouse qui servait de piste de danse. Elle laissa Sebastian la prendre dans ses bras. Les musiciens qui jouaient à côté comprirent et ralentirent un peu le rythme de la danse.

      Autour d'eux, les gens virevoltaient ensemble, beaucoup plus énergiquement que Sophia ne pouvait le faire pour l'instant. A présent, la douleur qu'elle avait au dos s'était répandue jusqu'à son ventre et elle considéra que cela signifiait qu'il fallait qu'elle s'arrête de danser. Deux chaises, deux trônes, avaient été installés sur le côté de la pelouse pour elle et Sebastian. Sophia s'assit avec plaisir et Sienne vint se rouler en boule à ses pieds.

      “Cela me rappelle un peu le bal où nous nous sommes rencontrés”, dit-elle.

      “Il y a des différences”, dit Sebastian. “Il y a moins de masques, par exemple.”

      “Je préfère que ce soit comme ça”, dit Sophia. “Les gens ne devraient pas avoir l'impression qu'il faut cacher qui on est juste pour s'amuser.”

      Il y avait aussi d'autres différences. Il y avait des gens ordinaires en plus des nobles, un groupe de marchands qui bavardait à côté et la fille d'un tisserand qui dansait avec un soldat. Il y avait des gens qui avaient été liés par contrat synallagmatique et qui étaient maintenant libres de se joindre aux festivités au lieu d'être forcés de servir les invités. Plusieurs filles que Sophia reconnut et qui venaient de la Maison des Oubliés étaient sur le côté, l'air plus heureuses que jamais.

      “Vos majestés”, dit un homme en approchant d'eux et en se baissant. Sa robe rouge et or semblait briller par contraste avec sa peau noire alors que ses yeux étaient si pâles qu'ils étaient presque couleur lavande. “Je suis le Grand Marchand N’ka du Royaume de Morgassa. Sa glorieuse majesté envoie ses salutations à l'occasion de votre mariage et m'a prié de venir ici discuter de sujets commerciaux avec votre royaume.”

      “Nous serions heureux d'en parler”, dit Sophia. Le marchand commença à dire quelque chose et, en lisant sans ses pensées, Sophia vit qu'il prévoyait de négocier un traité entier sur le champ. “Après mon jour de mariage, peut-être ?”

      “Bien sûr, votre majesté. Je vais passer quelque temps à Ashton.”

      “Pour l'instant, profitez des célébrations”, suggéra Sophia.

      Le marchand s'inclina à nouveau puis rejoignit la foule. Comme si son approche avait donné le droit à tout le monde d'en faire autant, une dizaine d'autres avancèrent. Il y avait des nobles qui voulaient de l'avancement, des marchands avec des marchandises à vendre et des roturiers qui avaient des griefs à soumettre. A chaque fois, Sophia dit la chose qu'elle avait dite au marchand en espérant que cela suffirait et qu'ils profiteraient du reste de la soirée.

      S'il y avait une personne qui ne semblait pas tant apprécier les festivités, c'était Lucas. Il se tenait dans un coin avec une coupe de vin, entouré par un assortiment de jolies jeunes femmes nobles, et pourtant, il ne souriait pas.

      Est-ce que tout va bien ? lui dit Sophia par télépathie.

      Lucas lui envoya un sourire puis écarta les mains. Je suis heureux pour vous et pour Kate mais on dirait que toutes les femmes de l'endroit ont considéré que cela indiquait qu’il fallait que je sois le prochain à me marier et que je le fasse avec elles.

      Eh bien, on ne sait jamais, répondit Sophia par télépathie. L'une d'elles sera peut-être parfaite pour toi.

      Peut-être, dit Lucas par télépathie mais sans aucune conviction apparente.

      Ne t'inquiète pas. Bien assez vite, nous allons partir à la recherche