— Et cette femme ? Nous avons des raisons de penser qu’elle est déjà venue dans votre boutique prendre des photos.
Riley, aussi, regarda la photo attentivement. Ça devait être Janet Davis. C’était la première fois qu’elle voyait son visage vivant, non peint, souriant, heureux et inconscient du sort terrible qui l’attendait.
— Ah oui, fit Casal. Elle était encore ici il n’y a pas si longtemps que ça. Janet quelque chose.
— Davis, ajouta Crivaro.
— C’est ça, répondit Casal d’un signe de tête. Une gentille dame. Un bel appareil photo aussi, je suis moi-même un passionné de photographie. Elle m’a proposé de payer pour prendre des photos ici, mais je n’ai pas accepté son argent. J’étais flatté qu’elle trouve mon magasin digne de son intérêt.
Casal inclina la tête et regarda en direction de ses visiteurs.
— Mais j’imagine que si vous êtes là ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour elle, dit-il. Est-ce qu’elle a des ennuis ?
— J’ai peur qu’elle ait été assassinée, dit Crivaro. Ces deux femmes l’ont été.
— Vraiment ? dit Casal. Quand ça ?
— Le cadavre de Margo Birch a été retrouvé il y a cinq jours. Janet Davis a été assassinée avant-hier soir.
— Oh… dit Casal. Je suis navré de l’apprendre.
Riley ne remarqua presque aucun changement dans le ton de sa voix ou dans l’expression de son visage.
McCune changea de tactique. Il demanda…
— Vous avez des costumes de clown ici ?
— Bien sûr, dit Casal. Pourquoi cette question ?
McCune sortit brusquement une autre photo de son dossier. Riley faillit s’étrangler quand elle la vit.
Elle montrait une autre femme morte habillée en costume de clown. Elle était flanquée sur du béton à côté d’une benne à ordures. Le costume était semblable à celui que Janet Davis, la victime trouvée dans le parc ce matin, portait. Un habit bouffant orné de pompons. Seuls les couleurs et les motifs étaient quelque peu différents, ainsi que le maquillage.
Margo Birch, réalisa Riley. Comme ils l’ont trouvée.
— Vendez-vous des costumes comme celui-ci ? demanda McCune à Casal.
Riley remarqua que Crivaro grimaçait en direction de McCune. McCune testait évidemment la réaction de Casal à la photo, mais Crivaro ne semblait pas approuver la brutalité de son approche.
Mais tout comme McCune, Riley était curieuse de savoir comment l’homme allait réagir.
Casal se tourna vers Riley. Elle fut tout bonnement incapable de lire son expression. En plus des sourcils touffus et de la moustache, elle pouvait maintenant voir à quel point les verres étaient épais. Bien qu’étant sûrement en train de la regarder dans les yeux, rien ne le laissait transparaître. Déformés à travers les lentilles, ses yeux semblaient légèrement dirigés ailleurs.
C’est comme s’il portait un masque, pensa Riley.
— C’est mademoiselle Davis ? demanda Casal à Riley.
Riley secoua la tête.
— Non. Mais le corps de Janet Davis a été retrouvé dans les mêmes conditions ce matin.
Sans aucun changement dans le ton de sa voix, Casal dit à McCune…
— Pour répondre à votre question, oui on vend ce genre de costume.
Il entraina ses visiteurs jusqu’à un long présentoir rempli de costumes de clown. Riley fut surprise de voir à quel point ils étaient variés.
Alors que Casal parcourait des vestes déchirées et des pantalons amples et rapiécés, il dit…
— Comme vous pouvez le voir, il y a plusieurs types de clowns différents. Par exemple, il y a le vagabond, souvent personnifié comme un mendiant ou un clochard, avec un chapeau et des chaussures usés, un maquillage de peau brûlée par le soleil, un regard triste et une barbe peinte. L’équivalent féminin est souvent la femme au caddie.
Il passa à un groupe de costumes plus hétéroclites.
— Également dans le registre du vagabond, on retrouve l’Auguste, un style européen traditionnel, plus un escroc qu’un vagabond, un sous-fifre et un larbin. Il porte un nez rouge et des vêtements mal assortis et alterne entre maladresse absolue et ruse agile.
Puis, il se fraya un chemin à travers des costumes qui semblaient pour la plupart blancs, dont certains étaient étoilés et ornés de fioritures colorées.
— Et voici le traditionnel clown blanc européen, « Pierrot », composé, confiant, gracieux, intelligent, toujours en contrôle. Son maquillage est ce qu’il y a de plus simple ; complètement blanc, avec des traits réguliers peints en rouge ou en noir, comme un mime, et souvent coiffé d’un chapeau conique. C’est une figure d’autorité, souvent le patron d’Auguste, et pas un patron très gentil. Rien d’étonnant, cependant, puisque beaucoup des blagues d’Auguste sont à ses dépens.
Il parcouru des dizaines de costumes tous plus différents les uns que les autres, en disant...
— Et là nous avons tous les différents clowns « personnages », inspirés des modèles de la vie de tous les jours ; policiers, femmes de chambre, majordomes, médecins, pompiers, ce genre de choses. Mais voilà celui qui vous intéresse…
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