Lueur d’Espoir . Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Une Enquête de Keri Locke
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781640295773
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bruyants et lourds et ils semblaient sortir de nulle part. Elle les aurait remarqués plus tôt s’ils avaient marché avant. Ils ne pouvaient pas venir de l’autre côté de la rue. C’était presque comme si quelqu’un avait attendu son arrivée pour se mettre en mouvement.

      Elle se dirigea vers sa voiture, à la moitié environ de la rangée sur la gauche. Les pas suivirent et il devint clair à présent qu’il n’y avait pas une paire de chaussures mais deux, appartenant clairement à des hommes. Leurs démarches étaient épaisses et lourdes et elle pouvait entendre l'un d’eux siffler légèrement.

      Il était possible que ces hommes soient des détectives, mais elle en doutait. Ils se seraient probablement déjà identifiés s’ils avaient voulu lui poser des questions. Et si c’était des flics aux mauvaises intentions, ils ne l’auraient pas approchée dans le parking de Twins Tower. Il y avait des caméras partout. S’ils étaient sur la liste des employés de Cave et qu'ils lui voulaient du mal, ils auraient attendu qu'elle soit hors de la ville.

      Keri glissa involontairement la main vers l’étui de son arme avant de se rappeler qu’elle l’avait laissée dans le coffre. Elle avait voulu éviter les questions de la sécurité et elle avait décidé que porter son arme personnelle dans une prison municipale aurait peut-être l’effet inverse. Pour la même raison, son pistolet de cheville se trouvait au même endroit. Elle n’était pas armée.

      Keri sentit son pouls s’emballer et elle s’ordonna de rester calme, de ne pas accélérer le pas afin de ne pas alerter ces types qu’elle les avait repérés. Ils devaient le savoir. Mais garder l’illusion lui donnerait sans doute un peu de temps. Il allait de même pour ce qui était de regarder par-dessus son épaule, elle s’y refusait. Il était certain que cela les lancerait à sa poursuite.

      Au lieu de cela, elle lança des coups d’œil négligemment dans les vitres des plus brillants SUV, dans l’espoir de se faire une idée de qui en avait après elle. Après quelques voitures, elle fut capable de les évaluer. Deux types, tous deux en costume : l’un gros, l’autre énorme avec une bedaine qui retombait par-dessus sa ceinture. Il était difficile de jauger les âges, mais le plus grand semblait également plus âgé. C’était lui qui sifflait. Ni l’un ni l’autre ne semblait avoir d’arme mais le gros portait ce qui ressemblait à un taser et le plus jeune agrippait une sorte de matraque. Apparemment, quelqu’un la voulait vivante.

      Elle essaya d’avoir l’air nonchalante, sortit les clés de son sac et les glissa entre ses jointures, pointes vers l’extérieur tandis qu’elle appuyait sur le bouton pour déverrouiller sa voiture, qui n’était plus qu’à six mètres maintenant. Les deux hommes étaient encore à environ trois mètres d’elle, mais elle n’avait aucun moyen d’arriver à sa voiture, d’ouvrir la porte, de rentrer dedans, de refermer la porte et de la verrouiller avant qu’ils ne l’attrapent, même à leur distance. Elle se maudit silencieusement de s’être garée en marche avant.

      Le bip que fit sa voiture sembla surprendre le gros et il trébucha légèrement. Après cela, Keri savait qu’à ce point, continuer de faire semblant de ne pas les avoir remarqués semblerait encore plus louche que de se retourner, elle s’arrêta donc brusquement et se retourna rapidement, les prenant par surprise.

      — Comment ça va, les gars ? demanda-t-elle gentiment, comme si la découverte de deux gros bonnets juste derrière elle était la chose la plus naturelle au monde. Ils firent tous deux quelques pas encore avant de s’arrêter maladroitement à un mètre cinquante d’elle.

      Le plus jeune semblait perdu. Le plus âgé commença à ouvrir la bouche pour parler. Les sens de Keri picotaient. Sans savoir pourquoi, elle remarqua qu’il avait manqué une tache de cheveux sur le côté gauche de sa nuque, la dernière fois qu’il s’était rasé. Presque sans réfléchir, elle enfonça le bouton alarme sur la télécommande de sa voiture. Les deux hommes regardèrent involontairement dans cette direction. Ce fut à ce moment-là qu’elle agit.

      Elle se jeta rapidement en avant, et balança son poing droit, celui hérissé de clés, dans le côté gauche du visage du plus âgé. Tout commença à bouger au ralenti. Il la vit trop tard et le temps qu’il lève son bras gauche pour essayer d’arrêter le coup, elle l’avait touché.

      Keri sut que c’était un coup direct car au moins l’une des clés s’enfonça assez profondément avant de rencontrer une résistance. Le cri se fit entendre presque immédiatement tandis que du sang jaillissait de son œil. Elle ne s’arrêta pas pour admirer son œuvre. Au lieu de cela, elle utilisa son élan pour plonger en avant, claquant son épaule droite dans le genou gauche du type alors qu'il s'effondrait déjà au sol.

      Elle entendit un craquement sinistre et sut que les ligaments de son genou s’étaient déchirés violemment tandis qu’il tombait au sol. Elle chassa le son de son esprit tout en essaya de rouler doucement en arrière pour se remettre debout.

      Malheureusement, se jeter contre une personne si massive l’avait ébranlée des pieds à la tête, aggravant à nouveau la douleur des blessures dont elle souffrait encore quelques jours seulement auparavant. Elle avait l’impression d’avoir reçu une poêle à frire dans la poitrine. Elle était quasiment certaine que son genou blessé avait heurté le sol du parking en béton pendant qu’elle partait en avant et la collision lui avait laissé une épaule droite lancinante.

      Plus inquiétant dans l’immédiat que tout cela, c’était que le fait de frapper le gars avait suffisamment ralenti son mouvement pour que l’homme plus jeune et plus en forme retrouve ses esprits. Alors que Keri se redressait de sa roulade et tentait de retrouver son équilibre, il s’avançait déjà vers elle, ses yeux brillants d’un mélange intense de fureur et de peur, la matraque dans sa main droite commençant à se balancer vers le bas.

      Elle réalisa qu’elle ne serait pas en mesure de l’éviter complètement et elle pivota pour que le coup vienne frapper son flanc gauche plutôt que sa tête. Elle sentit le coup brutal contre ses côtes à gauche de son torse juste en-dessous de son épaule, suivit d’une douleur piquante qui rayonna depuis le point d’impact.

      Son corps se vida de son air tandis qu’elle s’effondrait à genou devant lui. Ses yeux devinrent larmoyants directement après le coup, mais elle réussit tout de même à distinguer quelque chose de mauvais augure juste devant elle. Les pieds du plus jeune commençaient à se relever sur ses orteils et ses talons décolèrent du sol.

      Il fallut moins d’une fraction de seconde à Keri pour comprendre ce que cela signifiait. Il levait la matraque haut au-dessus de sa tête pour être capable de l’abattre de toute ses forces dans un coup de grâce. Elle vit son pied gauche s’avancer et sut que cela voulait dire qu’il commençait à abaisser son arme.

      Ignorant tout, son incapacité à respirer, la douleur ricochant de sa poitrine à son épaule à ses côtes à son genou, sa vision floue, elle se jeta en avant, directement sur lui. Elle savait qu’elle n’aurait pas beaucoup d’élan en se repoussant sur ses genoux, mais elle espérait que cela suffirait à empêcher un coup direct sur le sommet de son crâne. Ce faisant, elle projeta sa main droite, celle tenant toujours les clés, dans la direction générale de l’entrejambe du type, espérant le toucher.

      Tout arriva au même moment. Elle sentit la matraque frapper le haut de son dos et entendit le grognement au même moment. Le coup la piqua, mais seulement quelques secondes tandis qu’elle réalisait que l’homme avait relâché sa prise sur la matraque presque immédiatement après l’avoir touchée. Elle l’entendit heurter le béton et rouler plus loin alors qu’elle s’effondrait au sol.

      Elle leva les yeux et vit l’homme se plier en deux, les deux mains plaquées sur son entrejambe. Il jurait bruyamment et sans s’arrêter. Au moins pour le moment, il semblait l’avoir oubliée. Keri regarda le gros type, qui était à plusieurs mètres de distance, roulant encore sur le sol, hurlant d'agonie, les deux mains couvrant son œil gauche, ignorant apparemment son genou, qui était plié dans un angle inhumain.

      Keri aspira une grande bouffée d’air, la première depuis