Un Règne de Fer . Морган Райс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Морган Райс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: L'anneau Du Sorcier
Жанр произведения: Героическая фантастика
Год издания: 0
isbn: 9781632915443
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réussit, refoulant le rang d’hommes en bas de la spirale de la cage d’escalier, les éloignant des parapets, bloquant d’une seule main les McClouds envahissant la place.

      Quand il eut fini, Godfrey laissa tomber la pique, étonné par lui-même, ne sachant pas ce qui l’avait pris. Ses camarades d’armes semblaient stupéfaits eux aussi, comme s’ils ne réalisaient pas qu’il avait cela en lui.

      Alors que Godfrey se demandait ce que faire ensuite, la décision fut prise pour lui, quand il détecta un mouvement du coin de l’œil. Il se tourna et vit une douzaine de plus de McClouds le chargeant depuis le côté, se déversant sur les parapets à l’opposé.

      Avant que Godfrey n’ait pu préparer une défense, le premier soldat l’atteignit, maniant un énorme marteau de guerre, le balançant vers sa tête. Godfrey prit conscience que le coup broierait son crâne.

      Godfrey plongea hors de la trajectoire du danger – une des rares choses qu’il savait bien faire – et le marteau siffla au-dessus de sa tête. Ensuite Godfrey abaissa son épaule et fonça dans le soldat, le repoussant, l’empoignant.

      Godfrey le refoula, de plus en plus loin, jusqu’à ce qu’ils luttent au bord du parapet, se battant au corps-à-corps, essayant chacun d’attraper la gorge de l’autre. Cet homme était fort, mais Godfrey l’était aussi, un des rares cadeaux qui lui avaient été accordés par la vie.

      Ensemble ils grimpèrent, tournoyant l’un sur l’autre, jusqu’à ce que, soudainement, ils roulèrent tous deux par-dessus le bord.

      Les deux volèrent tombèrent à travers les airs, s’accrochant l’un à l’autre, chutant d’environ cinq mètres sur le sol en contrebas. Godfrey tournoya dans les airs, espérant qu’il atterrirait sur ce soldat, au lieu du contraire. Il savait que le poids de cet homme, et toute son armure le broieraient.

      Godfrey tourna à la dernière seconde, atterrissant sur l’homme, et le soldat grogna alors que le poids de Godfrey l’écrasait, lui faisant perdre conscience.

      Mais la chute prit aussi son dû auprès de Godfrey, le faisant tourner, il cogna sa tête, et alors qu’il roulât à côté de l’homme, chacun de ses os douloureux, Godfrey resta étendu là une seconde avant que le monde ne tourbillonne et lui, allongé à côté de son ennemi, s’évanouit. La dernière chose qu’il vit en levant les yeux était une armée de McClouds, se déversant à l’intérieur de la Cour du Roi et la proclamant leur.

*

      Elden se trouvait sur les terrains d’entrainement de la Légion, mains sur les hanches, Conven et O’Connor à côté de lui, eux trois examinant les nouvelles recrues que Thorgrin leur avait laissées. Elden observait d’un œil expert tandis que les garçons galopaient en faisant des allers et retours à travers le terrain, essayant de sauter au-dessus de fossés et de lancer des lances sur des cibles suspendues. Quelques garçons n’arrivaient pas à sauter, tombant avec leur cheval dans les trous ; d’autres y parvenaient, mais manquaient les cibles.

      Elden secoua la tête, tentant de se rappeler comment il était quand il avait commencé son entrainement à la Légion, et de prendre comme un encouragement le fait que, au cours des derniers jours, les garçons avaient déjà montré des signes de progrès. Cependant ils étaient loin d’être les guerriers endurcis qu’il avait besoin qu’ils soient avant qu’il ne puisse les accepter en tant que recrues. Il avait placé la barre très haut, en particulier parce qu’il avait la grande responsabilité de rendre Thorgrin et tous les autres fiers ; Conven et O’Connor, eux aussi, ne permettraient rien de moins.

      « Sire, il y a des nouvelles. »

      Elden jeta un coup d’œil pour voir une des recrues, Merek, un ancien voleur, arriver en courant vers lui, les yeux écarquillés. Interrompu dans ses pensées, Elden était perturbé.

      « Mon garçon, je t’ai déjà dit de ne jamais interrompre— »

      « Mais sire, vous ne comprenez pas ! Vous devez— »

      « Non, TU ne comprends pas », répliqua Elden. « Quand les recrues sont en entrainement, tu ne— »

      « REGARDEZ ! » s’écria Merek, l’agrippant et pointant du doigt.

      Elden, en rage, était sur le point de l’empoigner et de le jeter à terre, jusqu’à ce qu’il jette un œil à l’horizon, et il se figea. Il ne pouvait s’expliquer la vue devant lui. Là, à l’horizon, de grands nuages de fumée noire s’élevaient dans les airs. Tous provenant de la Cour du Roi.

      Elden cligna des yeux, ne comprenant pas. Se pouvait-il que la Cour du Roi soit en feu ? Comment ?

      De grands cris s’élevèrent de l’horizon, les cris d’une armée – en même temps que le bruit d’une herse s’effondrant. Le cœur d’Elden s’arrêta ; les portes de la Cour du Roi avaient été prises d’assaut. Il savait que cela ne pouvait signifier qu’une chose – une armée professionnelle avait pénétré. En ce jour parmi tous, celui du Jour du Pèlerinage, la Cour du Roi était envahie.

      Conven et O’Connor entrèrent en action, criant aux recrues d’arrêter de qu’ils faisaient, et les rassemblant.

      Les recrues se pressèrent, et Elden s’avança aux côtés de Conven et O’Connor, alors qu’ils se taisaient tous, se tenant au garde-à-vous, attendant les ordres.

      « Messieurs », tonna Elden. « La Cour du Roi a été attaquée ! »

      Il y eut un murmure surpris et agité parmi le groupe de garçons.

      « Vous n’êtes pas encore de la Légion, et certainement pas de l’Argent ou les guerriers endurcis que l’on s’attendrait à voir aller affronter une armée professionnelle. Ces envahisseurs viennent pour tuer, et si vous leur faites face, vous pourriez très bien y perdre la vie. Conven, O’Connor et moi avons le devoir de protéger la cité, et nous devons partir maintenant pour la guerre. Je n’attends d’aucun de vous que vous nous rejoignez ; en fait, je vous en découragerais. Cependant si aucun d’entre vous le souhaite, avancez maintenant, sachant que vous pourriez très bien mourir sur le champ de bataille en ce jour.

      Il y eut quelques instants de silence, puis soudain, chacun des garçons se tenant devant eux fit un pas en avant, tous brave, noble. Le cœur d’Elden gonfla de fierté à cette vue.

      « Vous êtes tous devenus des hommes aujourd’hui. »

      Elden monta sur son cheval et les autres suivirent, tous laissant échapper un grand cri alors qu’ils s’élançaient simultanément, comme des hommes, pour risquer leurs vies pour les leurs.

*

      Elden, Conven, et O’Connor montrèrent la voie, une centaine de recrues derrière eux, tous galopant, armes dégainées, alors qu’ils se hâtaient vers la Cour du Roi. Comme ils approchaient, Elden jeta un coup d’œil et fut ébranlé de voir plusieurs milliers de soldats McCloud prendre d’assaut les portes, une armée bien organisée profitant du Jour du Pèlerinage pour prendre en embuscade la Cour du Roi. Ils étaient surpassés, dominés à dix contre un.

      Conven sourit, chevauchant l’avant.

      « Justement la sorte de cote que j’aime ! » cria-t-il, partant devant dans un grand cri, chargeant au-devant de tous les autres, voulant être le premier à l’avant. Conven leva haut sa hache de guerre, et Elden l’observa avec admiration et inquiétude tandis que Conven attaquait hardiment l’arrière-garde de l’armée des McCloud tout seul.

      Les McCloud eurent peu de temps pour réagir alors que Conven abattait sa hache comme un fou et les éliminait deux par deux. Se ruant dans l’épaisse masse de soldats, il sauta ensuite de son cheval et vola dans les airs, renversant trois soldats et les faisant tomber à la reverse de leurs montures.

      Elden et les autres étaient juste derrière lui. Ils se télescopèrent avec le reste des McClouds, qui furent trop lents à régir, ne s’attendant pas à être attaqués par leur flanc. Elden brandit son épée avec rage et dextérité, montrant aux recrues de la Légion comment il fallait faire, utilisant sa grande force pour