L’archéologie a également joué un rôle en apportant un changement dans la reconstruction de la réalité de la période ‘monarchie unifiée’ de David et Salomon que la bible décrit comme étant le sommet du pouvoir économique, militaire et politique des anciens israélites avec les conquêtes de David suivies par le règne de Salomon en créant un empire s’étendant de Gaza à l’Euphrate. « Il dominait sur tout le pays de l’autre côté du fleuve, depuis Thiphsach jusqu’à Gaza, sur tous les rois de l’autre côté du fleuve. » (1 Rois 4 :24). Les découvertes archéologiques sur de nombreux sites, cependant, prouvent que les bâtiments imposants et les magnifiques monuments attribués à cette époque n’étaient rien de plus que des structures fonctionnelles et banales.
Parmi les trois villes mentionnées ayant été des constructions extraordinaires réalisées par Salomon, Gezer s’est avérée être seulement une citadelle couvrant une petite parcelle de terre entourée de mur en casemate, de deux murs parallèles avec un espace vide au centre. La ville au-dessus de Hazor n’était que partiellement fortifiée – environ 7,5 acres sur un total de 135 acres – et fut érigée à l’Âge de bronze. Quant à Megiddo, elle ne couvrait qu’une petite parcelle de huttes et non de bâtiments, sans aucune preuve de mur fortifié.
D’autres contradictions également émergent à la suite des fouilles à Jérusalem – la prétendue capitale de la monarchie unifiée – où de vastes fouilles au cours des 150 dernières années ont révélé des vestiges impressionnants de villes vers le milieu de l’Âge de bronze et l’Âge de fer II (la période du Royaume de Judée). En dehors de quelques fragments de poteries, aucun prestige de bâtiments de la période de la monarchie unifiée n’a été découvert. Compte-tenu de l’existence des vestiges conservés des périodes antérieures et postérieures, on pourrait conclure que Jérusalem à l’époque de David et de Salomon n’était qu’une petite ville avec au maximum une petite citadelle pour le souverain, mais certainement pas la capitale d’un empire impressionnant tel décrit dans la bible.
Comme ils étaient évidemment conscients du mur de Jérusalem du 8ème siècle et de sa culture, dont les prestiges avaient été découverts dans différentes parties de la ville, les auteurs bibliques ont donc transféré ce scénario à l’époque de la monarchie unifiée. On peut supposer que le statut le plus proéminent de Jérusalem fut acquis suite à la destruction de sa rivale, Samaria, qui fut assiégée pendant trois ans par l’assyrien Sargon II avant de finalement se rendre en 722 av. J.-C.
Outre les doutes justifiés sur les détails historiques et politiques du récit biblique, des questions sur les doctrines et le culte des israélites ont également été soulevées y compris la date à laquelle le monothéisme a été adopté par les royaumes d’Israël et de Judée. Par exemple, à Kuntillet Ajrud dans la partie sud-ouest de la région Néguev et à Khirbet el-Kôm au piémont de Judée, des inscriptions hébraïques ont été découvertes mentionnant ‘YHWH et son Ashera’, ‘YHWH Shomron et son Ashera,’ ‘YHWH Teman et son épouse Ashera’. Les auteurs étaient évidemment familiers avec le couple de dieux YHWB et son épouse Ashera, et ils envoyèrent des bénédictions au nom du couple. Ces inscriptions du 8ème siècle av. J.-C. suggèrent la possibilité que le monothéisme en tant que religion d’état était en réalité une innovation de l’ère du Royaume de Judée suite à la destruction du Royaume d’Israël.
Les découvertes archéologiques s’étaient révélées être cohérentes avec les conclusions de l’école critique des études bibliques selon lesquelles David et Salomon auraient pu être des chefs tribaux du royaume régnant sur des petites zones dont Hébron et Jérusalem, prouvant qu’ils n’étaient pas seulement des royaumes séparés et indépendants mais parfois même des adversaires. Par conséquent, le récit colmaté de la monarchie unifiée est une concoction historique imaginaire écrite au plus tôt à l’époque du Royaume de Judée dont le nom est toujours un mystère. Ce qui était étonnant dans tout cela était le fait qu’un état-nation du peuple juif – y compris le très intelligent Abe Goldman – citait des erreurs bibliques flagrantes comme justification à son appropriation illégale et violente des terres, des biens et des ressources palestiniens.
Tunnels du Mur occidental, Jérusalem-Est, Territoires occupés palestiniens
Yaakov Katzir était un juif ashkénaze de Russie, qui au sens strict du terme n’était pas un sémite. La recherche minutieuse et impartiale avait en effet révélé que le mot ‘sémite’ n’avait aucun rapport avec un groupe religieux ou ethnique particulier mais avec un groupe à langues sémitiques, y compris l’amharique (parlé par les éthiopiens et les érythréens sur les terres anciennes d’Abyssinie), l’arabe (parlé par les arabes et autres pays musulmans étant la langue du Coran), l’araméen (parlé principalement par les chrétiens d’Irak, certains catholiques et chrétiens maronites), l’hébreu (parlé par les israéliens, certains juifs et autres en dehors d’Israël) et le syriaque (parlé par différentes parties de la Syrie et du Moyen-Orient).
Les experts linguistiques soulignent également qu’Abraham, le père des arabes et des juifs, ne parlait pas hébreu, mais l’araméen qui était la langue de la terre. Les juifs authentiquement génétiques venaient d’Espagne, du Portugal, de l’Afrique du nord et du Moyen-Orient et étaient connus sous le nom de ‘Séfarades’, un mot dérivé de l’hébreu ‘Sepharad’ qui se rapporte à l’Espagne. Les juifs séfarades, à cause de leur familiarité avec leur propre histoire et la véritable signification du mot ‘sémite’, ont tendance à éviter le terme ‘antisémitisme’ car il est fondamentalement absurde. Alternativement, les juifs ashkénazes profitant de la loi israélienne du retour – la législation israélienne adoptée le 5 juillet 1950 donnant aux juifs le droit au retour, le droit de vivre en Israël et le droit d’obtenir la citoyenneté israélienne – n’ont aucun lien avec la Palestine tel observé par H. G. Wells dans son Outline of History (Un aperçu de l’histoire) : « Il est très probable que la plus grande partie des ancêtres des juifs n’ait ‘jamais’ vécu en Palestine, ce qui en témoigne la prépondérance de l’affirmation historique sur les faits. »
Même l’hypothèse de longue date que les juifs ashkénazes descendaient des khazars – un royaume multi-ethnique qui comprenait les iraniens, les turcs, les slaves et les circassiens qui se seraient convertis au judaïsme par ordre de leur roi – fut discréditée par des études prouvant une lignée maternelle largement dérivée de l’Europe. Selon de nouvelles preuves provenant d’une étude récente d’ADN mitochondrial – transmis exclusivement de la mère à l’enfant – les juifs ashkénazes descendaient de femmes européennes préhistoriques sans aucun rapport avec les anciennes tribus d’Israël. Cela contredit également l’idée persistante que les juifs européens étaient pour la plupart des descendants de personnes ayant quitté Israël et le Moyen-Orient il y a environ 2000 ans.
Sous le titre de ‘Une brève histoire des termes pour les juifs’ dans l’Almanach juif de 1980, une déclaration a été faite que : « à proprement parler, il est incorrect d’appeler un ancien israélite, un ‘juif’ ou d’appeler un juif contemporain, un israélite ou un hébreu. » Cependant, en 1970, Israël a étendu le droit de retour, d’entrée et de colonisation pour introduire des personnes d’ascendance juive avec leurs épouses en continuant à expulser de force et à persécuter les indigènes palestiniens. Ces derniers n’ont aucun droit de résidents dans les camps de réfugiés qui ne sont plus ou moins que des camps de concentration.
Les réunions de la Fraternité hiramique du Troisième Temple étant organisées au troisième lundi de chaque mois, Yaakov Katzir fut autorisé à visiter les tunnels du Mur Occidental – le plus grand projet archéologique-touristique