Storey. Keith Dixon. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Keith Dixon
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Серия:
Жанр произведения: Триллеры
Год издания: 0
isbn: 9788873040620
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grandi aux Midlands (les comtés du centre de l’Angleterre). Il a commencé à écrire à l’âge de 13 ans. Keith Dixon a rédigé différents genres littéraires: romans policiers, romans d’espionnage, œuvres de science-fiction et œuvres littéraires. Il est l’auteur de sept romans dans la série d’Enquêtes policières de Sam Dyke et deux autres œuvres non-policières, ainsi que l’auteur de deux recueils d’articles de blogs sur l’art de l’écriture.

      Mis à part l’écriture, ses hobbies sont la lecture, apprendre à jouer à la guitare et regarder des films et des séries télévisées. Son pays de résidence actuel est la France, ce qui est probablement mieux pour lui.

      Pour plus d’informations sur l’auteur, veuillez le suivre sur Twitter @keithyd6, lire son blog à cwconfidential.blogspot.com ou communiquer avec lui sur facebook.com/SamDykeInvestigations

STOREYRoman policier

      KEITH DIXON

      Traduit de l’anglais par

      Lamia L. Ishak

      Semiologic Ltd

      Copyright Keith Dixon 2016

      Première édition par Semiologic Ltd

      Traduction française: Lamia L. Ishak

      Keith Dixon a fait valoir son droit en vertu de la Loi sur le droit d’auteur, dessins, modèles et brevets de 1988, comme l’auteur de cet ouvrage.

      Tous droits réservés

      Cet ouvrage ne pourrait en tout ou partie être reproduit, stocké dans ou intégré à un système informatique, ou transmis sous quelque forme et par quelque moyen que ce soit (électronique, mécanique, photocopie, enregistrement ou autre) sans l’autorisation écrite préalable de l’auteur.

      Toute ressemblance à des personnes vivantes ou décédées est purement fortuite.

      Pour plus d’informations, contactez: [email protected]

      Photo de couverture © David Holt sous licence de Creative Commons License

      Design de Keith Dixon

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      To Elmore

Il miglior fabbro

      CHAPITRE UN

      Paul Storey se souvenait très bien du jour où il l’avait vue pour la troisième fois, lorsque tout avait commencé.

      Elle ne l’avait ni regardé, ni parlé, du moins pas dans un premier temps. Mais il savait qu’elle l’avait remarqué, dès qu’elle avait franchi la porte. Même dans une salle bondée de monde, il y avait un je ne sais quoi dans sa façon de l’ignorer – une prise de conscience réfléchie.

      Il se demandait s’il devait se lancer dans une introduction décontractée, s’asseoir en face d’elle à l’une des tables carrées noires et entamer une conversation. Vous venez ici tous les jours, n’est-ce pas? … Non, trop flagrant. Ce n’était pas l’effet qu’il recherchait. Peut-être devrait-il ne rien dire, juste tirer une chaise, ouvrir un journal, lui faire un signe de tête et faire les mots croisés.

      Dans ce cas, elle pourrait croire qu’il la traquait. Ce qui n’était pas du tout le cas. C’était une femme attirante et il venait juste de la remarquer

      Elle venait à Starbucks tous les matins à la même heure, juste avant le déjeuner. Des vêtements différents chaque jour mais élégants, une jupe bien taillée juste en dessous des genoux, une chemise moulant sa poitrine. Elle avait l’allure d’une femme d’affaires, mais qui voulait tout de même exhiber un peu de sensualité. Elle tenait une petite mallette à fermoirs dorés. Elle portait des talons un peu hauts, mais sans être vulgaire. Cheveux blonds biens peignés, raides, coincés derrière les oreilles… non, une oreille: l’oreille qu’elle utilisait pour parler au téléphone.

      Elle arrivait toujours à trouver une table près de la fenêtre, donnant sur Broadgate, derrière la statue de Lady Godiva en face de Wagamama et du café à côté. Elle avait un petit ordinateur qu’elle ouvrait et sur lequel elle se mettait à tapoter, puis s’arrêtait et regardait par la fenêtre. Mordait sa lèvre inférieure, prenait une gorgée de son gobelet blanc Starbucks. Elle avait une bonne ossature, un grand front et des sourcils arqués qui semblaient avoir été dessinés au crayon, une touche de couleur sur les paupières. Un nez court et droit, mais des lèvres qui auraient pu être légèrement plus pulpeuses. Sa peau était impeccable.

      Cette fois-ci, après s’être assise seulement cinq minutes, elle se releva et se mit à ranger ses affaires dans son sac – clés, portefeuille, paquet de Kleenex, la monnaie de sa boisson. Elle remit son ordinateur dans sa mallette. Elle avait l’air irritée, nerveuse. Elle se tint debout et immobile à regarder par la fenêtre les gens qui passaient.

      Puis elle se retourna et le regarda droit dans les yeux.

      Elle se dirigea vers lui. Il resta figé. Il était coincé, assis sur l’une des chaises hautes près de l’autre fenêtre, à proximité d’un haut-parleur jouant du Dylan.

      Elle s’arrêta à un mètre de lui. Une femme blonde et mince, aux yeux noirs, de taille moyenne, un peu plus jeune que lui, le visage un peu sévère.

      – Si vous avez l’intention de me dévisager ainsi tous les jours, vous pourriez au moins vous présenter! dit-elle.

      – J’attendais que le bon moment se présente.

      – Que voulez-vous?

      – Vivre au jour le jour, sans histoires. C’est gentil de me le demander.

      – De moi. Que voulez-vous de moi?

      Elle allait droit au but. Il aimait ça. C’était l’une des choses qu’il admirait chez les femmes de Londres – elles étaient pressées. Il devait soit suivre leur rythme ou ralentir. Ce n’était pas toujours à lui de régler le pendule, essayer de déterminer la vitesse à laquelle il devait avancer. C’est agréable de trouver une personne comme ça, dans sa vieille ville natale.

      – Je me demandais pourquoi vous veniez ici, dit-il.

      – Et pourquoi pas?

      – Vous portez une tenue de bureau. Vous êtes maquillée. Vous avez un minuscule petit ordinateur portable et un smartphone, et vous vous asseyez dans un coin pour jouer à la femme d’affaires. Je me demandais: les personnes à qui vous parlez au téléphone, savent-elles où vous vous trouvez? Quelle est donc l’adresse professionnelle imprimée sur votre carte de visite? Je n’arrive pas à m’empêcher de me poser toutes ces questions.

      – Êtes-vous flic?

      – Ai-je l’air d’un flic?

      Elle l’examina de haut en bas, comme si elle n’avait jamais songé à l’examiner auparavant.

      – Vous pourriez l’être, dit-elle. Derrière cette ombre louche.

      – Assurances.

      – Ventes?

      – Évaluateur. Votre maison brûle ou vous avez une inondation, je vous dirai le montant des dédommagements que vous pourriez recevoir.

      – Mais vous êtes à Starbucks tous les jours. A regarder des femmes bizarres et à les effrayer.

      – Vous n’avez pas peur.

      – Non? Comment le savez-vous? Comment sauriez-vous ce que l’on ressent lorsqu’on va dans un lieu public et que l’on y trouve une personne qui vous fixe du regard tous les jours?

      – Je ne pensais pas que c’était aussi flagrant. J’ai essayé d’être discret, dit Paul en haussant les épaules

      – J’aimerai venir ici prendre mon café sans que l’on me dévisage. Cela vous pose-t-il un problème?

      Elle commençait à céder, la menace se dissipait de son regard. Il essaya de reconnaître son accent – un faible accent écossais, plus de la côte est que de la côte ouest. Il était si