Au milieu de toute cette grosse besogne, Françoise et Dominique s’adoraient. Ils ne se parlaient guère, mais ils se regardaient avec une douceur souriante. Jusque-là, le père Merlier n’avait pas dit un seul mot au sujet du mariage; et tous deux respectaient ce silence, attendant la volonté du vieillard.
Enfin, un jour, vers le milieu de juillet (наконец однажды, в середине июля), il avait fait mettre trois tables dans la cour (он сказал поставить три стола во дворе), sous le grand orme (под большим вязом), en invitant ses amis de Rocreuse (пригласив своих друзей из Рокрёза) à venir le soir boire un coup avec lui (прийти вечером выпить с ним по глоточку). Quand la cour fut pleine (когда двор был полон; plein – полный) et que tout le monde eut le verre en main (и когда у всех в руках было по стакану; tout le monde, m – весь мир, все /люди/; verre, m – стакан), le père Merlier leva le sien très haut en disant (папаша Мерлье поднял свой /стакан/ очень высоко и сказал; lever – поднимать; haut – высоко; en disant – говоря, dire – говорить):
– C’est pour avoir le plaisir de vous annoncer que Françoise épousera ce gaillard-là dans un mois, le jour de la Saint-Louis (я пригласил вас сюда ради того, чтобы: «это чтобы иметь удовольствие» объявить, что Франсуаза выйдет замуж за этого молодца через месяц, в день Святого Людовика; gaillard, m – молодец, богатырь, детина, парень).
Alors, on trinqua bruyamment (все громко чокнулись; trinquer – чокаться; bruyamment – шумно, громко; bruit, m – шум). Tout le monde riait (все = кругом смеялись). Mais le père Merlier, haussant la voix, dit encore (а Мерлье, повысив голос, опять заговорил; hausser – повышать, поднимать):
– Dominique, embrasse ta promise (Доминик, поцелуй свою суженую; promettre – обещать). Ça se doit (так надо).
Enfin, un jour, vers le milieu de juillet, il avait fait mettre trois tables dans la cour, sous le grand orme, en invitant ses amis de Rocreuse à venir le soir boire un coup avec lui. Quand la cour fut pleine et que tout le monde eut le verre en main, le père Merlier leva le sien très haut en disant:
– C’est pour avoir le plaisir de vous annoncer que Françoise épousera ce gaillard-là dans un mois, le jour de la Saint-Louis.
Alors, on trinqua bruyamment. Tout le monde riait. Mais le père Merlier, haussant la voix, dit encore:
– Dominique, embrasse ta promise. Ça se doit.
Et ils s’embrassèrent (и они поцеловались; s’embrasser – обниматься; целоваться; bras, m – рука), très rouges pendant que l’assistance riait plus fort (покраснев, в то время как гости смеялись все громче; l’assistance, f – присутствующие, собрание, аудитория; fort – сильный, громкий). Ce fut une vraie fête (это был настоящий праздник). On vida un petit tonneau (выпили небольшую бочку; vider – опорожнять, осушать; vide – пустой; tonneau, m – бочка). Puis, quand il n’y eut là que les amis intimes (позже, когда остались только близкие друзья), on causa d’une façon calme (вели тихие разговоры: «разговаривали тихим образом»; causer – разговаривать, болтать). La nuit était tombée (опустилась ночь), une nuit étoilée et très claire (ночь звездная и очень светлая; étoile, f – звезда). Dominique et Françoise, assis sur un banc, l’un près de l’autre, ne disaient rien (Доминик и Франсуаза, сидя на лавке рядом друг с другом, молчали: «не говорили ничего»; être assis – сидеть; banc, m [bɑ̃] – лавка, скамейка). Un vieux paysan parlait de la guerre (старый крестьянин говорил о войне) que l’empereur avait déclarée à la Prusse (которую император объявил Пруссии). Tous les gars du village étaient déjà partis (все деревенские парни были уже мобилизованы: «уже уехали»; partir – уезжать). La veille (накануне), des troupes avaient encore passé (уже проходили войска; troupe, f – войско). On allait se cogner dur (предстояли жестокие сражения; se cogner – удариться, стукнуться; биться, сражаться; dur – жесткий; жестокий, грубый).
Et ils s’embrassèrent, très rouges pendant que l’assistance riait plus fort. Ce fut une vraie fête. On vida un petit tonneau. Puis, quand il n’y eut là que les amis intimes, on causa d’une façon calme. La nuit était tombée, une nuit étoilée et très claire. Dominique et Françoise, assis sur un banc, l’un près de l’autre,