Le roi Jean. Уильям Шекспир. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Уильям Шекспир
Издательство: Public Domain
Серия:
Жанр произведения: Драматургия
Год издания: 0
isbn:
Скачать книгу
de confiance. Avec lui est arrivée la reine mère, une Até, qui l'excite au sang et au combat; elle est accompagnée de sa nièce, la princesse Blanche d'Espagne: avec eux est un bâtard du feu roi, et tous les esprits turbulents du pays, intrépides volontaires pleins de fougue et de témérité, qui, sous des visages de femmes, portent la férocité des dragons. Ils ont vendu leurs biens dans leur pays natal, et apportent fièrement leur patrimoine sur leur dos, pour courir ici le hasard de fortunes nouvelles. En un mot, jamais plus brave élite de guerriers invincibles que celle que viennent d'amener les vaisseaux anglais ne vogua sur les flots gonflés, pour porter la guerre et le ravage au sein de la chrétienté. – Leurs tambours incivils qui m'interrompent (les tambours battent) m'interdisent plus de détails: ils sont à la porte pour parlementer ou pour combattre; ainsi préparez-vous.

      PHILIPPE. – Combien peu nous étions préparés à une telle diligence!

      L'ARCHIDUC-Plus elle est imprévue, plus nous devons redoubler d'efforts pour nous défendre. Le courage croît avec l'occasion: qu'ils soient donc les bienvenus; nous sommes prêts.

(Entrent le roi Jean, Éléonore, Blanche, le Bâtard, Pembroke avec une partie de l'armée.)

      LE ROI JEAN. – Paix à la France, si la France permet que nous fassions en paix notre entrée juste et héréditaire dans ce qui nous appartient. Sinon, que la France soit ensanglantée, et que la paix remonte au ciel! Tandis que nous, agents du Dieu de colère, nous châtierons l'orgueil méprisant qui chasse la paix vers le ciel.

      PHILIPPE. – Paix à l'Angleterre, si ces guerriers retournent de France en Angleterre pour y vivre en paix. Nous aimons l'Angleterre; et c'est à cause de cet amour pour l'Angleterre que notre sueur coule ici sous le faix de notre armure. Ce labeur que nous accomplissons ici devrait être ton oeuvre; mais tu es si loin d'aimer l'Angleterre que tu as supplanté son roi légitime, rompu la ligne de succession, renversé la fortune d'un enfant et profané la pureté virginale de la couronne. Jette ici les yeux (en montrant Arthur) sur le visage de ton frère Geoffroy. – Ces yeux, ce front furent modelés sur les siens: ce petit abrégé contient toute la substance de ce qui est mort dans Geoffroy; et la main du temps tirera de cet abrégé un volume aussi considérable. Geoffroy était ton frère aîné, et voilà son fils; Geoffroy avait droit au royaume d'Angleterre, et cet enfant possède les droits de Geoffroy. Au nom de Dieu, comment advient-il donc que tu sois appelé roi, lorsque le sang de la vie bat dans les tempes à qui appartient la couronne dont tu t'empares?

      LE ROI JEAN. – De qui tires-tu, roi de France, la haute mission d'exiger de moi une réponse à tes interrogations?

      PHILIPPE. – Du Juge d'en haut, qui excite dans l'âme de ceux qui ont la puissance, la bonne pensée d'intervenir partout où il y a flétrissure et violation de droits. Ce juge a mis cet enfant sous ma tutelle; et c'est en son nom que j'accuse ton injustice, et avec son aide que je compte la châtier.

      LE ROI JEAN. – Mais quoi! c'est usurper l'autorité.

      PHILIPPE. – Excuse-moi! C'est abattre un usurpateur.

      ÉLÉONORE. – Qu'appelles-tu usurpateur, roi de France?

      CONSTANCE. – Laissez-moi répondre: – l'usurpateur, c'est ton fils.

      ÉLÉONORE. – Loin d'ici, insolente! Oui, ton bâtard sera roi, afin que tu puisses être reine, et gouverner le monde!

      CONSTANCE. – Mon lit fut toujours aussi fidèle à ton fils, que le tien le fut à ton époux: et cet enfant ressemble plus de visage à son père Geoffroy, que toi et Jean ne lui ressemblez de caractère; il lui ressemble comme l'eau à la pluie, ou le diable à sa mère. Mon enfant, un bâtard! Sur mon âme, je crois que son père ne fut pas aussi légitimement engendré: cela est impossible, puisque tu étais sa mère.

      ÉLÉONORE. – Voilà une bonne mère, enfant, qui flétrit ton père.

      CONSTANCE. – Voilà une bonne grand'mère, enfant, qui voudrait te flétrir.

      L'ARCHIDUC. – Paix.

      LE BATARD. – Écoutez le crieur.

      L'ARCHIDUC. – Quel diable d'homme es-tu?

      LE BATARD. – Un homme qui fera le diable avec vous, s'il peut vous attraper seul, vous et votre peau; vous êtes le lièvre, dont parle le proverbe, dont la valeur tire les lions morts par la barbe; je fumerai la peau qui vous sert de casaque, si je puis vous saisir à mon aise, drôle, songez-y; sur ma foi, je le ferai, – sur ma foi.

      BLANCHE. – Oh! cette dépouille de lion convient trop bien à celui-là qui l'a dérobée au lion!

      LE BATARD. – Elle fait aussi bien sur son dos que les souliers du grand Alcide aux pieds d'un âne! – Mais, mon âne, je vous débarrasserai le dos de ce fardeau, comptez-y, ou bien j'y mettrai de quoi vous faire craquer les épaules.

      L'ARCHIDUC. – Quel est ce fanfaron qui nous assourdit les oreilles avec ce débordement de paroles inutiles?

      PHILIPPE. – Louis, déterminez ce que nous allons faire.

      LOUIS. – Femmes et fous, cessez vos conversations. – Roi Jean, en deux mots, voici le fait: Au nom d'Arthur, je revendique l'Angleterre et l'Irlande, l'Anjou, la Touraine, le Maine; veux-tu les céder et déposer les armes?

      LE ROI JEAN. – Ma vie, plutôt! – Roi de France, je te défie. Arthur de Bretagne, remets-toi entre mes mains; et tu recevras de mon tendre amour plus que jamais ne pourra conquérir la lâche main du roi de France, soumets-toi, mon garçon.

      ÉLÉONORE. – Viens auprès de ta grand'mère, enfant.

      CONSTANCE. – Va, mon enfant, va, mon enfant, auprès de cette grand'mère; donne-lui un royaume, à ta grand'mère, et ta grand'mère te donnera une plume, une cerise et une figue: la bonne grand'mère que voilà!

      ARTHUR. – Paix! ma bonne mère; je voudrais être couché au fond de ma tombe; je ne vaux pas tout le bruit qu'on fait pour moi.

      ÉLÉONORE. – Sa mère lui fait une telle honte, pauvre enfant, qu'il en pleure.

      CONSTANCE. – Que sa mère puisse lui faire honte ou non, ayez honte de vous-même. Ce sont les injustices de sa grand'mère et non l'opprobre de sa mère qui font tomber de ses pauvres yeux ces perles faites pour toucher le ciel et que le ciel acceptera comme honoraires: oui le ciel séduit par ces larmes de cristal lui fera justice et le vengera de vous.

      ÉLÉONORE. – Indigne calomniatrice du ciel et de la terre!

      Конец ознакомительного фрагмента.

      Текст предоставлен ООО «ЛитРес».

      Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.

      Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.

      1

      Half faced groat, ce fut sous Henri VII que l'on frappa des groats, pièces de quatre sous portant la figure du roi de profil. Jusque-là presque toutes les monnaies d'argent avaient porté la figure de face.

      2

      Where three farthings goes. La reine Élisabeth avait fait frapper différentes pièces de monnaies, entre autres des pièces de trois farthings, environ trois liards, portant