Amitié amoureuse. Hermine Oudinot Lecomte du Noüy. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Hermine Oudinot Lecomte du Noüy
Издательство: Bookwire
Серия:
Жанр произведения: Языкознание
Год издания: 0
isbn: 4064066081638
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Denise à Philippe.

       CCXXV Philippe à Denise.

       CCXXVI Denise à Philippe.

       CCXXVII Philippe à Denise.

       CCXXVIII Denise à Philippe.

       CCXXIX Philippe à Denise.

       CCXXX Denise à Philippe.

       CCXXXI Denise à Philippe.

       CCXXXII Philippe à Denise.

       CCXXXIII Denise à Philippe.

       CCXXIV Denise à Philippe.

       CCXXXV Philippe à Denise.

       CCXXXVI Denise à Philippe.

       CCXXXVII Philippe à Denise.

       CCXXXVIII Denise à Philippe.

       CCXXXIX Philippe à Denise.

       CCXL Denise à Philippe.

       Table des matières

       Les femmes préfèrent les émotions à la raison... elles sont toujours et partout avides d'émotions...

      . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

       La dissemblance entre la naissance de l'amour chez les deux sexes doit provenir de la nature de l'espérance, qui n'est pas la même. L'un attaque et l'autre défend...

      . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

       L'amour tel qu'il est dans la haute société, c'est l'amour des combats, c'est l'amour du jeu.

      STENDHAL.

       Philippe de Luzy à Denise Trémors.

       Table des matières

      12 novembre 18...

      Madame,

      Voulez-vous me permettre de me présenter chez vous demain vers cinq heures, et de vous apporter moi-même le petit volume de vers que vous désirez? Le souvenir très agréable de la conversation que nous avons eue à cette soirée où je m'ennuyais—où nous nous ennuyions tant—me pousse à vous faire cette demande; j'ose espérer que vous ne la trouverez pas importune. J'obéis, en vous écrivant, à une impression d'affinité qui m'a donné, l'autre soir, tandis que je vous parlais, le sentiment que nous étions depuis longtemps amis. Je sais qu'il faut se défier des indications de l'instinct, qui sont en général obscures et incertaines; peut-être mon imagination fait-elle seule les frais de tout ceci et avez-vous complètement oublié et la soirée, et le livre, et son propriétaire. Dans ce cas, madame, soyez assez bonne pour ne pas me le faire trop vivement sentir, car j'en souffrirais déjà.

      Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages.

       Denise Trémors à Philippe de Luzy.

       Table des matières

      12 novembre, cinq heures.

      Je serai heureuse, monsieur, de vous recevoir demain. J'ai encore trop vivace dans l'esprit le souvenir de cette soirée ennuyeuse où, grâce à vous, je me suis si peu ennuyée, pour chercher s'il y a correction ou incorrection à le faire.

      Et puis, c'est si charmant de se laisser de temps en temps gouverner par son bon plaisir... et j'en aurai un extrême à renouveler, au coin de mon feu, la causerie si attrayante de l'autre soir.

       Philippe à Denise.

       Table des matières

      14 novembre.

      Eh bien, madame, je ne m'étais pas trompé; la sympathie me guidait mystérieusement, mais sûrement, vers vous. J'étais hier, je vous l'avoue, un peu troublé en entrant dans votre salon. Je me demandais—ces sortes d'expériences sont si dangereuses—si je n'allais pas voir s'évanouir tout à coup le rêve gracieux qui m'y avait amené. Quelle peine pour moi si la petite fleur née dans mon imagination était morte, subitement transplantée dans la réalité. J'en aurais beaucoup souffert; mais j'ai été vite rassuré, et j'en suis si heureux que je ne puis résister au plaisir de vous le dire.

      Comme vous avez été bonne et jolie, et confiante et spirituelle; comme je vous sais gré de consentir à être très simplement une femme, au lieu de chercher à être, suivant la mode, un ennuyeux mannequin occupé à disserter psychologiquement sur l'amour. Je vous remercie d'être gaie, et je suis amoureux de l'air très grave que vous aviez en versant l'eau bouillante sur le thé.

      J'ai passé, grâce à vous, madame, deux heures exquises. Je vous en devais des remerciements, et si je vous les fais d'une manière un peu légère ce n'est pas, croyez-le bien, que je n'aie été touché des marques plus sérieuses d'estime et de confiance que vous m'avez données. Mais c'est là un terrain en quelque sorte sacré, où ma jeune amitié n'ose encore s'aventurer. Je m'arrête respectueusement et vous prie de me croire, madame, très à vous.

      PHILIPPE DE LUZY.

      P.-S.—Savez-vous que madame Ravelles est presque jolie, presque intelligente, et qu'au risque d'étonner tout le monde j'ai presque envie de l'embrasser? Elle vient de me dire qu'elle a l'intention, à partir de samedi prochain, de réunir ses amis toutes les semaines. En sorte que, vous voyant le mardi chez votre belle-sœur, madame d'Aulnet, et le samedi chez madame Ravelles, si vous me permettez de vous faire une petite visite dans l'intervalle, je me ferai une existence à peu près supportable. Puis, elle a ajouté en me regardant: «Surtout ne manquez pas samedi prochain; madame Trémors viendra et elle chantera.» Pourquoi a-t-elle insisté? Aurait-elle déjà deviné, avec ce curieux instinct des êtres primitifs, que je vous aime? Cependant je ne l'ai dit à personne, pas même à vous.

       Denise à Philippe.