L’Assassin Zéro. Джек Марс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Джек Марс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un Thriller d’Espionnage de L'Agent Zéro
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781094306391
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lui. Il s’était tellement précipité pour se rendre à l’aéroport qu’il avait passé la porte avec seulement ses clés de voiture et son téléphone. Mais maintenant, il regrettait de ne pas en avoir pris une.

      Comment je vais la jouer ? Enfoncer la porte, lui botter le cul et demander des réponses ? Ou frapper à la porte et discuter gentiment ?

      Il décida que la deuxième option était la meilleure pour commencer. Ensuite, il aviserait.

      Au troisième coup bref, une voix masculine s’éleva de l’intérieur de la maison. “Une minute, putain ! J’arrive !” Le type qui apparût à la porte était plus grand que Zéro, plus musclé que Zéro, et bien plus tatoué que Zéro (qui n’avait aucun tatouage). Il portait un débardeur blanc avec ce qui semblait être une tache de café dessus, et son jean était trop grand pour lui. Il retombait bas sur ses hanches.

      “C’est toi Ike ?”

      Le dealer le regarda de haut en bas. “Vous êtes flic ?”

      “Non. Je cherche ma fille, Sara. Seize ans, blonde, à peu près cette taille…”

      “Je n’ai jamais vu votre fille, mec.” Ike secoua la tête. Il avait le front plissé.

      Mais Zéro vit l’infime et presque imperceptible plissement de l’œil, ainsi que le minuscule tremblement de ses lèvres, alors qu’Ike tentait de rester impassible. La colère. Il avait décelé un bref flash de colère en prononçant le nom de Sara.

      “Ok, désolé de t’avoir dérangé,” dit Zéro.

      “Pas de souci,” répondit froidement le type. Il commença à refermer la porte.

      Dès qu’Ike se fut partiellement retourné, Zéro leva le pied et décocha un coup puissant juste en dessous de la poignée de porte. Elle s’ouvrit violemment, s’abattit sur le dealer et le jeta à plat ventre sur le tapis marron.

      Zéro fut sur lui en un instant, l’avant-bras contre sa trachée. “Tu la connais,” gronda-t-il. “Je l’ai vu dans tes yeux. Dis-moi où elle est allée, sinon je…”

      Il entendit un grognement, puis vit une masse noire et feu, alors qu’un Rottweiler massif bondissait sur lui. Il eut à peine le temps de réagir et n’eut pas d’autre choix que de suivre la force du chien et de rouler avec. Ce dernier retroussa les babines et trouva prise dans son bras, enfonçant ses crocs dans la chair.

      Zéro serra les dents et roula une fois de plus pour que le chien se retrouve sous lui, puis il appuya de manière à forcer son avant-bras mordu à entrer dans la bouche du chien qui essayait de resserrer davantage sa prise.

      Le dealer se releva et quitta la pièce, alors que la main libre de Zéro fouillait derrière lui à la recherche de quoi que ce soit qui pourrait être utile. Le chien se tortillait et se débattait sous lui, essayant de se libérer, mais Zéro maintenait ses pattes ensemble pour qu’il ne puisse pas se relever. Sa main trouva un plaid miteux posé sur le canapé en cuir, et il le tira vers lui.

      Avec sa main libre, il balança un seul coup sur le museau du chien, pas assez fort pour le blesser vraiment, juste assez pour que ses crocs se desserrent et qu’il libère son bras. Durant la demi-seconde avant que les crocs se referment à nouveau, il enroula le plaid autour de la tête du chien et relâcha ses jambes afin qu’il puisse se retourner et se relever.

      Puis, il passa le bout du plaid sous son corps et attacha les extrémités derrière sa tête, enveloppant fermement la moitié avant du Rottweiler dans le plaid. Le chien ruait et se débattait, essayant de se libérer… ce qu’il allait finir par réussir à faire. Aussi, Zéro se remit debout et se précipita vers le dealer.

      Il déboula dans une minuscule cuisine, juste à temps pour voir Ike sortir un vieux pistolet tout sale d’un tiroir. Il allait se retourner avec, quand Zéro bondit en avant et le stoppa d’une main, puis lui fit lâcher prise en serrant et tournant sa main, ce qui disloqua certainement, et cassa même peut-être, l’un des doigts du type.

      Ike poussa un cri et se recroquevilla en tenant sa main, tandis que Zéro pointait l’arme sur son front.

      “Ne me tue pas, mec,” gémit-il. “Ne me tue pas. S’il te plaît, ne me tue pas.”

      “Dis-moi ce que je veux savoir. Où est Sara ? Quand l’as-tu vue pour la dernière fois ?”

      “Ok, ok ! Écoute, elle est venue me voir, mais elle ne pouvait pas payer. Alors, on a trouvé un arrangement où elle devait livrer ma marchandise dans toute la ville…”

      “Ta drogue,” corrigea Zéro. “Elle devait livrer ta drogue dans toute la ville. Dis-le.”

      “Ouais, ma drogue. Ça faisait juste quelques jours et elle s’en sortait bien, alors je lui ai filé un gros paquet de pilules…”

      “De quoi ?”

      “Des pilules sur ordonnance. Des analgésiques. Ensuite, elle a disparu, mec. Elle ne s’est jamais repointée, n’a jamais rien livré. Mes clients étaient furax. Elle m’a fait perdre plus de mille dollars. Et elle a même pris l’une de mes caisses, vu qu’elle n’a pas de voiture…”

      Zéro prit un air moqueur. “Tu lui as filé pour mille dollars de drogue, et elle s’est barrée avec ?”

      “Ouais, mec.” Il leva les yeux vers Zéro avec les mains en l’air près de son visage dans une position défensive. “Si tu réfléchis bien, c’est moi la vraie victime dans l’histoire…”

      “Ta gueule.” Il appuya doucement le canon contre le front d’Ike. “Où est-ce qu’elle était censée aller, et qu’est-ce qu’elle a pris comme voiture ?”

*

      Zéro prit l’Escalade noir qu’il avait “emprunté” à Ike, ainsi que son flingue, et il utilisa le GPS de son téléphone pour rouler aussi vite que possible jusqu’au lieu de livraison, regardant pendant tout le trajet s’il ne voyait pas une berline Chevy bleue, quatre portes, de 2001.

      Il n’en vit aucune jusqu’au lieu de livraison qui, constata-t-il avec tristesse, était un centre de loisirs local. Mais il n’avait pas le temps de s’en soucier pour le moment. Aussi, il se demanda, Que ferait Sara ? Où irait-elle ?

      Il connaissait déjà la réponse avant même d’avoir fini de se poser la question. Elle flottait vers lui dans l’odeur iodée de l’air aussi facilement que le fait d’évoquer un souvenir.

      Ils savaient tous dans la famille que Kate, la défunte mère de Maya et Sara, avait un endroit préféré au monde. Elle y avait emmené les filles à trois occasions. La première fois, elles n’avaient que huit et six ans, quand Kate leur avait dit : “C’est mon endroit préféré.”

      C’était une plage du New Jersey, une appellation qui faisait généralement tiquer Zéro. La plage était trop rocailleuse et l’eau était souvent trop froide, sauf pendant les deux mois d’été, mais ce n’était pas ce que Kate aimait là-bas. Elle aimait simplement la vue. Elle y allait tous les ans quand elle était petite, jusqu’à son adolescence, et vouait un amour profond et presque incompréhensible à cet endroit.

      La plage. Il savait que Sara irait à la plage.

      Il se servit de son téléphone pour localiser les plus proches et s’y rendit en roulant comme un fou, coupant la priorité aux gens et grillant les feux. Il fut d’ailleurs surpris qu’aucun flic ne sorte de nulle part pour l’arrêter. Les parkings des plages n’étaient pas grands, longs et étroits, occupés par les voitures de familles heureuses. Mais il ne vit aucun véhicule correspondant à celui qu’Ike avait décrit.

      Il fouilla trois des plages les plus grandes et les plus proches de chez Sara et de son boulot, mais il ne trouva rien. Le soleil déclinait rapidement. Dans un coin de sa tête, il savait que les USA avaient un nouveau président, puisque l’ancien Président de la Chambre des Représentants avait prêté serment dans l’après-midi. Maria avait été invitée à la cérémonie, et devait sans doute se trouver au cocktail à l’heure qu’il