Des Choses Dangereuses (Les Liens Du Sang-Livre 3). Amy Blankenship. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Amy Blankenship
Издательство: Tektime S.r.l.s.
Серия:
Жанр произведения: Современная зарубежная литература
Год издания: 0
isbn: 9788835401261
Скачать книгу
ne l'admettrait pas mais les mots de Jewel le blessèrent profondément. Il répondit de la seule manière qu'il savait qu'il devait adopter à ce point de la situation puisque de toute évidence, elle ne voulait pas entendre ses paroles de réconfort ou de gentillesse.

      — Crois-tu vraiment qu'Anthony va cesser de te chercher simplement parce qu'il a assassiné ton père ? s'emporta-t-il.

      Il savait qu'il avait raison et ce qu'elle n'allait pas entendre un seul mot de lui.

      — Il a tué mon père… Je dansais avec le diable parce que je voulais que mon père soit sauf et vivant. Si Anthony ose venir après moi, à partir de maintenant, je lui arracherais la tête.

      Jewel se sentait bizarre. C'était comme si elle était parfaitement calme à l'extérieur, mais tremblante comme une feuille à l'intérieur.

      Elle avait pleuré toutes les larmes de son corps pendant des heures, mais la rage avait fini par l'emporter. Elle avait versé assez de larmes comme cela. Il était grand temps, à présent, de reprendre sa vie en main. Elle avait formé un plan pour piéger Anthony et elle priait intérieurement pour que Steven ait raison... que le loup-garou allait venir à elle, parce qu'elle, était toute prête à le recevoir.

      — Je ne peux pas te laisser partir, déclara Steven.

      Si elle n'allait pas adopter une attitude prudente, alors en tant que son partenaire... il le ferait pour elle. Il regarda ses yeux rouges et brillants se tourner vers les siens.

      — Alors tu ne vaux pas mieux qu'Anthony et je te haïrais pour le restant de mes jours, dit-elle avec entêtement.

      Elle voulait que Steven se fâche contre elle, la jette dehors et s'en lave les mains. S'il faisait cela... alors peut-être qu'Anthony ne le tuerait pas de la même façon qu'il avait tué son père. Elle ne souhaitait pas être la cause d'autres morts atroces, mis à part celle d'Anthony... elle en prendrait tout le blâme avec joie.

      Steven la dévisagea d'un air furieux une minute, puis ouvrit la porte et se posta à côté.

      — Vas-y, alors. Je te propose de sauver ta peau et tu veux foncer tête baissée chez cet homme ?Allez, vas-y, et voyons comment tu comptes affronter une créature que tu ne sais même pas comment tuer. Steven lui adressa un petit sourire grimaçant avant d'ajouter : Juste pour que tu le saches, les films ne disent rien d'autre qu'un tas de conneries.

      — J'imagine que tu sais tout, toi ! répliqua Jewel en hurlant et en avançant de quelques pas vers la porte.

      Pourquoi essayait-il encore de la sauver ? Ne comprenait-il pas qu'elle le mènerait à une mort certaine ?

      Steven ferma les yeux et se détourna.

      — Ouais, je devrais le savoir... n'est-ce-pas ? rétorqua-t-il d'un ton moqueur avant de reposer les yeux sur Jewel, qui essayait de le dépasser.

      Paniqué, Steven la saisit par la taille et l'attira à lui.

      — Merde, attends ! capitula-t-il.

      Jewel commença à se tortiller contre lui alors qu'il la serrait plus fort contre sa poitrine.

      — Si tu veux le piéger alors soit, mais tu ne peux pas faire ça toute seule. Laisse-nous t'aider.

      Jewel appuya contre sa poitrine et se pencha vers l'arrière pour pouvoir le regarder.

      — Pourquoi ? Pour que tu te retrouves suspendu à une croix, toi aussi ? répondit-elle ; elle avait envie de hurler alors que la vision prenait possession de son imagination. Je ne veux pas voir une telle chose se reproduire.

      Elle était incertaine quant à la nature de ses sentiments pour Steven, mais l'imaginer mourant lui donnait l'impression de se faire poignarder en plein cœur.

      — Si tu me laisses partir maintenant, alors il n'aura pas de raison de venir jusqu'à toi. Elle agrippa le devant de sa chemise de ses petites mains avant d'ajouter : Tu seras en sécurité... et en vie.

      — Il viendra me trouver quand même, lui dit Steven en suivant du doigt la marque d'accouplement qu'il lui avait laissée.

      Il sourit avec douceur en la sentant frissonner à son contact.

      — Comme je le disais, nous sommes dans la réalité. Si tu retournes vers lui et qu'il voit cette marque, il viendra me confronter, et peu importe ce que tu pourras dire ou faire pour y remédier.

      Jewel se laissa bercer au cœur de la chaleur et de la force tranquille qu'il lui offrait, et ferma les yeux. Elle sentait sa colère s'envoler dans la sécurité de ses bras et voulut taper du pied dans un accès de frustration. La tristesse suscitée par la perte de son père commençait à se faire sentir, mais elle ne pleurerait pas.

      Steven enlaça Jewel dans une étreinte rassurante. Il ne pouvait lui reprocher son attitude. Si venait de tuer son propre père, aucune force dans ce monde ou dans le prochain ne pourrait le retenir de se venger.

      — Écoute, que dis-tu de cela ? demanda-t-il en s'écartant légèrement d'elle pour lever son visage vers le sien. Nous devons nous réunir dans la matinée et tout le monde sera présent. Nous t'aiderons à réfléchir à quelque chose de plus avisé que l'idée de l'affronter toute seule. De plus, avec nous, tu gagneras une armée à tes côtés. Sans nous, tu te retrouveras face à une armée de loups-garous et peu importe ce que tu feras... Anthony te récupérera.

      Il lui caressa la joue en cherchant son regard.

      — Et je ne veux pas qu'Anthony t'ait, ajouta-t-il.

      Jewel enfouit à nouveau la tête dans la poitrine de Steven et prit une inspiration profonde et tremblante. Il avait raison. Elle ne voulait se trouver en aucune façon à proximité de ce monstre après ce qu'il avait fait. Elle posa l'oreille contre la poitrine de Steven pour écouter son battement de cœur puissant et calme. Combien de fois en tout l'avait-il sauvée des vampires, d'Anthony, et maintenant de sa propre imprudence ?

      — Me prendras-tu dans tes bras, cette nuit ? » murmura Jewel, consciente du fait que s'il la laissait partir, l'horreur des dernières heures reviendrait la hanter.

      Elle leva les yeux et les planta dans ceux de Steven, qui reflétaient le calme. Elle ouvrit la bouche de surprise en sentant une onde de chaleur inonder le centre de son corps.

      Comment parvenait-il ainsi à apaiser sa colère et à la rendre chaude comme la braise tout en même temps ? Elle détourna précipitamment le regard afin qu'il ne puisse y lire sa confusion.

      Sans répondre, Steven la souleva dans ses bras, ferma la porte d'un coup de pied, et traversa la chambre dans l'autre sens pour la déposer sur le bord du lit. Après avoir retiré ses chaussures, il se débarrassa des siennes et s'étendit à côté d'elle sur le lit. Il entendit Jewel reprendre rapidement son souffle alors qu'il l'attirait contre lui pour envelopper son corps du sien. Cela prendrait encore du temps... mais il serait damné s'il laissait Jewel s'en tirer aussi facilement.

      Chapitre 3

      Kriss pénétra dans l'appartement qu'il partageait avec Tabatha et referma à clef la porte derrière lui. Il avait cherché Dean partout et n'avait pas trouvé la moindre trace de son ami ou du démon qu'il chassait.

      Concernant leur espèce, s'ils désiraient se cacher, ils savaient comment disparaître sans laisser le moindre indice sur leur destination. Il avait été capable de sentir le démon n'importe où même en ne l'ayant jamais vu. Il n'avait pas attendu la délivrance de cette chose pour comprendre qu'il avait toujours été capable de détecter sa présence. Il pouvait encore sentir la volonté pleine de malice de cette sombre entité, même chez lui... ça n'aidait pas à apaiser ce qu'il ressentait dans le creux de son estomac.

      Arpentant l'appartement plongé dans l'obscurité, Kriss se dirigea vers la chambre de Tabatha et sourit au spectacle de son visage innocent et endormi. Elle était roulée en boule comme un chaton, et serrait contre elle son animal en peluche préféré… un chien Yorkshire avec la langue qui pendait. La peluche était tout ce qui restait