Menace Principale. Джек Марс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Джек Марс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия:
Жанр произведения: Триллеры
Год издания: 0
isbn: 9781094304977
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Nous avons un plan pour reprendre ce complexe, neutraliser les terroristes et sauver tout le personnel civil qui est encore en vie. Le plan suppose une infiltration et un assaut, essentiellement à l’aide de Marines en service actif mais aussi de vous-mêmes. Pour exécuter ce plan, il faut que nous vous emmenions dans la région arctique de l’Alaska. Cela signifie qu’il faut que nous nous dépêchions.

      Ed Newsam leva une main.

      — Quand comptez-vous exécuter ce plan ?

      Le général hocha la tête.

      — Ce soir. Avant l’aube. Toutes les expériences que nous avons eues avec des terroristes au cours des années nous montrent que, si on laisse une situation de ce type de prolonger, c’est la meilleure façon d’échouer, sinon même d’obtenir un désastre. Le public s’y intéresse et tous les politiciens aussi. Les médias en parlent en boucle à la télévision, vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Deviner les intentions du gouvernement devient un passe-temps national. Si on attend longtemps, cela excite et inspire les autres terroristes d’autres pays. Des images d’otages aux yeux bandés tenus en joue …

      Il secoua la tête.

      — N’y pensons pas trop. Les terroristes ont attaqué sans avertissement et nous ferons de même. Nous les frapperons avant l’aube, sous couvert de l’obscurité, seulement quelques heures après leur propre assaut. Cela nous permettra de reprendre l’initiative. Une incursion réussie, car je suis sûr qu’elle le sera, démontrera aux autres groupes de terroristes que nous ne plaisantons pas.

      Stark avait dû voir que le personnel de l’EIS le regardait fixement.

      — Nous pensons que l’Équipe d’Intervention Spéciale est l’agence civile idéale pour participer à cette opération. Si vous n’êtes pas d’accord …

      Il ne termina pas sa phrase.

      Luke ne pouvait s’empêcher d’admettre qu’il n’aimait pas la direction que prenait cette mission. Il venait de laisser sa femme et son bébé au lit, et maintenant, il était censé partir pour l’Arctique ?

      — La zone arctique de l’Alaska est à plus de six mille kilomètres d’ici, dit Swann. Comment voulez-vous que nous y emmenions les nôtres avant l’aube ?

      Stark hocha à nouveau la tête.

      — Elle est plutôt à sept mille kilomètres, en fait. Vous avez raison, c’est loin, mais nous avons quatre heures d’avance sur eux. À la plate-forme pétrolière, il n’est pas tout à fait dix-neuf heures trente. Nous allons profiter du décalage horaire.

      Il s’interrompit.

      — De plus, nous avons la technologie qu’il faut pour vous y emmener plus vite que vous ne pourriez l’imaginer.

      * * *

      — Qu’est-ce qu’il ne nous dit pas ? demanda Luke.

      Il était assis au très grand bureau de Don, en face de l’homme lui-même.

      Don haussa les épaules.

      — Tu sais qu’ils cachent toujours quelque chose. Peut-être la plate-forme pétrolière a-t-elle quelque chose de secret défense. Ou alors, ils connaissent mieux les coupables qu’ils ne le disent. Ça pourrait être n’importe quoi.

      — Pourquoi nous ? dit Luke.

      — Tu as entendu ce qu’il a dit, dit Don. Ils ont besoin d’une participation et d’une supervision civiles. Cette exigence vient tout droit du Président. Cet homme est un libéral depuis longtemps. Il pense que l’armée est un grand croquemitaine effrayant. Il est loin de savoir que les agences civiles sont toutes bourrées d’ex-soldats.

      — Mais regardez nos effectifs, dit Luke. Je ne veux pas vous offenser, Don, mais la NSA est une agence civile, et le FBI aussi, et elles ont toutes deux une puissance de frappe bien supérieure à la nôtre.

      — Luke, nous faisons partie du FBI.

      Luke hocha la tête.

      — Oui, mais le Bureau lui-même a des bureaux proches du terrain. Au lieu de ça, ils veulent nous faire traverser le continent en avion.

      Don regarda fixement Luke pendant un long moment. Pour la première fois, Luke comprit vraiment l’étendue de l’ambition de Don. Le Président voulait l’EIS pour cette mission, mais Don voulait tout autant que l’EIS y participe, sinon encore plus. Ces missions étaient des victoires pour Don. Don Morris avait constitué une équipe d’experts de niveau mondial et il voulait que le monde le sache.

      — Comme tu le sais, dit Don, les bureaux extérieurs regorgent d’agents sur le terrain, surtout des enquêteurs et des agents de police. Nous, on effectue des opérations spéciales. C’est pour cela que nous sommes faits et c’est ce que nous faisons. Nous sommes rapides et légers, nous frappons fort et nous avons acquis une réputation pas seulement de réussite en circonstances difficiles mais aussi de discrétion totale.

      Des deux côtés du grand bureau, Luke et Don se contemplèrent mutuellement.

      Don secoua la tête.

      — Est-ce que tu as peur, mon gars ? Je comprendrais. Tu n’as rien à prouver à qui que ce soit, surtout pas à moi. Cependant, à l’heure actuelle, ton équipe est en train de se préparer.

      Luke haussa les épaules.

      — Mes affaires sont déjà prêtes.

      Le grand sourire de Don apparut soudain sur son visage.

      — Bien. Je suis sûr que tu te débrouilleras bien et que tu seras revenu pour le petit-déjeuner.

      * * *

      — Allons-y, l’ami, dit Ed Newsam. Cette mission ne va pas se faire toute seule.

      Ed était à la porte de Luke. Il s’y tenait, un sac lourd à l’épaule. Il n’avait pas l’air enthousiaste. Il n’avait pas l’air passionné. Si Luke avait pu décrire l’air qu’avait Ed en un seul mot, il aurait dit résigné.

      Luke était assis à son bureau et il fixait le téléphone du regard.

      — L’hélicoptère est sur l’héliport.

      Luke hocha la tête.

      — Compris. J’arrive tout de suite.

      Ils étaient sur le point de partir. Entre temps, Luke souffrait d’une maladie qu’on appelait le syndrome du téléphone d’une tonne. Il était physiquement incapable de prendre le receveur et de passer un appel.

      — Bordel, chuchota-t-il.

      Il avait vérifié et revérifié ses sacs. Il avait son équipement standard pour un voyage d’une nuit. Il avait son Glock neuf millimètres dans son étui d’épaule en cuir. Il avait prévu quelques chargeurs de plus pour le Glock.

      Un sac à vêtements avec deux jours de rechange était posé sur le bureau. Un petit sac d’évacuation rempli de matériel de toilette taille voyage, d’un stock de barres énergétiques et d’une demi-douzaine de cachets de Dexedrine se trouvait à côté du sac à vêtements.

      Les cachets de Dexedrine étaient des amphétamines, de la drogue. Elles étaient quasiment mentionnées dans le manuel de l’agent spécial. Ils permettaient de rester éveillé et alerte pendant des heures successives. Parfois, Ed les appelait les « remontants rapides ».

      C’étaient des fournitures génériques, mais il n’y avait aucune raison d’essayer d’être plus spécifique. Ils allaient en Arctique, l’opération allait nécessiter l’utilisation d’équipements spécialisés et ces équipements seraient fournis quand ils atterriraient. Trudy avait déjà envoyé les mensurations de tout le monde.

      Donc, maintenant, Luke regardait fixement le téléphone.

      Il avait quitté la maison