garde impériale. C’était à l’époque où Pouchkine venait de succomber dans un duel. Lermontoff déplora sa mort prématurée dans une élégie que la Russie entière admira, mais dont quelques vers exprimant je ne sais quelle soif de liberté déplurent en haut lieu. On l’envoya au Caucase. A son retour, au bout de trois ans, il publia un petit recueil de poésies, où se trouvait la pièce que nous offrons à nos lecteurs. Tout le monde lettré s’unit pour saluer en lui le successeur du poète qu’il avait célébré. Mais bientôt à l’occasion d’une dispute avec le fils d’un ambassadeur, on lui donna de nouveau l’ordre de retourner au Caucase. C’est là, qu’à la suite d’une querelle futile, il fut provoqué par un de ses camarades de régiment, et périt comme Pouchkine. C’était en 1841; Lermontoff avait vingt-sept ans.