Avant Qu’il Ne Traque . Блейк Пирс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Блейк Пирс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un mystère Mackenzie White
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781640294950
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Moon Bridge, elle fut contente de voir une voiture de police garée sur le bord de la route. Le policier leva les yeux vers elle quand elle s'approcha lentement de sa voiture. Elle lui montra son badge et il lui fit signe de passer après avoir regardé son insigne de près.

      Cinq cents mètres plus loin, elle atteignit le panneau qui disait FIN MAINTENANCE DE LA ROUTE. C'était à cet endroit que la route devenait un chemin en graviers. Elle s'y engagea lentement, en écoutant le bruit des pierres crisser sous ses pneus, tout en dégageant un nuage de poussière. Deux kilomètres plus loin, elle commença à apercevoir les premiers piliers du Miller Moon Bridge, s'élevant légèrement en oblique dans les airs. Elle passa un tournant et vit l'ensemble de la structure qui enjambait le précipice et la rivière asséchée qui coulait en-dessous. Bien qu'elle n'ait pas l'air aussi lugubre a la lumière du jour, la construction trahissait tout de même son âge.

      Elle se gara à quelques mètres de l'endroit où se trouvaient les premières planches en bois. Elle essaya de s'imaginer traverser ce pont en voiture trente ou quarante ans plus tôt, et le seul fait d'y penser la terrifia. Au moment où elle s'avança sur les planches en bois, elle regarda ce qui se trouvait de l’autre côté. Deux blocs en béton d’environ trois mètres de haut étaient érigés entre la fin du pont et le début d'une route qui n'était visiblement plus utilisée depuis longtemps et qui donnait littéralement l'impression de mener au bout du monde, là où toute chose arrivait à une fin.

      Elle s'avança lentement sur le pont et regarda la photo de la paume de Malory sur son téléphone. Elle ouvrit également l'image du petit morceau de bois que Burke lui avait envoyée après l'appel Skype et elle afficha les deux images côte a côte. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle cherchait mais elle était certaine qu'elle le saurait une fois qu'elle le verrait.

      Et de fait, il ne lui fallut pas attendre longtemps.

      Elle s'était avancée d'à peine deux mètres sur le pont quand elle remarqua la disposition des poutres et des étais qui en longeaient les côtés. La majorité d’entre eux se trouvaient en-dessous du pont, mais de l'autre côté de la rambarde blanche qui séparait le pont de l'espace ouvert, il y avait un étai en fer qui dépassait d'environ soixante centimètres sur le côté. Il était juste assez large pour permettre à quelqu'un de s'y tenir.

      Elle regarda le long du pont et remarqua qu’il y avait un total de trois étais du même type. Elle s'approcha de la rambarde et s'accroupit pour y jeter un coup d'œil de plus près. L'étai qui se trouvait devant elle soutenait également cinq plus petits étais qui passaient en-dessous du pont. Ces plus petits étais étaient attachés aux plus grands à l'aide de grands boulons. Les boulons étaient recouverts de capuchons en métal lisse, usés et rouillés par le passage du temps.

      Mackenzie regarda la photo de la paume de Malory et zooma sur le renfoncement de sa peau. Légèrement circulaire, la courbe ressemblait beaucoup à la circonférence des capuchons en métal qui se trouvaient sur l'étai.

      Elle passa prudemment les doigts sur le capuchon en métal. Oui, c'était lisse - probablement destiné à dissimuler les rebords irréguliers du boulon industriel qui avait été utilisé pour attacher les étais - mais les bords du capuchon présentaient également des irrégularités.

      Mackenzie se remit debout et continua à s’avancer sur le pont. Elle vit la même disposition, l'une après l'autre. Cinq boulons, recouverts par ces mêmes capuchons lisses en fer, suivis d’une interruption dans l'espacement des capuchons, avant d’en avoir cinq de plus. Elle compta trois groupes de cinq boulons au premier étai en fer, puis cinq au suivant.

      Mais elle n’alla pas jusqu’au troisième étai en fer, qui se trouvait au niveau de la dernière section du pont. Quand elle fut plus ou moins à la moitié du pont, elle arriva à un endroit où la base en bois du cadre du pont ressortait légèrement au-delà de l'étai en fer. Pas de beaucoup... peut-être seulement de quelques centimètres. Mais c'était assez pour que Mackenzie réalise que les poutres et les étais en-dessous du pont étaient partiellement faits en bois - peut-être juste le cadre d’origine ou des constructions ultérieures.

      Elle s'accroupit à nouveau et se pencha au-delà de la rambarde de sécurité. Elle passa sa main le long de la petite partie en bois. Il était vieux et friable mais assez dur. Elle compara la couleur et la texture au petit morceau de bois que Burke avait récupéré sur le corps de Malory. Même avec le reflet de l'écran de son téléphone, elle put constater que c'était le même.

      Mais si elle a sauté du pont, comment est-il possible que ce morceau de bois se retrouve dans ses cheveux ?

      Elle était maintenant certaine que la photo de la paume de Malory répondait à cette question.

      Si l'empreinte de l'un de ces capuchons se trouvait sur sa paume, c'est qu'elle n'a pas sauté. Elle était suspendue au pont... peut-être même qu'elle essayait de sauver sa peau. Et le morceau de bois dans ses cheveux... si elle était suspendue exactement à cet endroit, il est plus que probable qu'un morceau de ce bois ait fini dans ses cheveux alors qu'elle tentait de s'agripper au rebord.

      Elle passa son pouce sur les cinq capuchons le long de l'étai qui se trouvait devant elle. A l'avant-dernier, elle sentit une irrégularité sur les bords du capuchon. Des irrégularités qui étaient sans aucun doute assez importantes pour causer ces abrasions sur la main de Malory.

      Le cœur battant à tout rompre, Mackenzie se pencha par-dessus la rambarde. Les rochers qui avaient fini par tuer Malory Thomas et Kenny Skinner se trouvaient juste en-dessous. Même de cette hauteur, elle pouvait voir la décoloration des roches à l'endroit où, il y a moins de douze heures, se trouvait encore une tache de sang.

      Je me trouve exactement à l'endroit où ils se trouvaient, pensa Mackenzie. Ils se trouvaient exactement ici quelques instants avant de mourir.

      Puis elle regarda à nouveau la photo du renfoncement sur la paume de Malory et les capuchons qui recouvraient les boulons. Et elle corrigea sa pensée : Ils se trouvaient exactement ici quelques instants avant d'être assassinés.

      CHAPITRE NEUF

      Mackenzie n'eut pas de réseau avant d'avoir quitté la route en graviers, et elle ne put pas appeler McGrath avant une bonne dizaine de minutes. Sa secrétaire l'informa qu'il était sorti du bureau et il ne répondait pas à son téléphone portable. Elle décida de ne pas laisser de message et appela le shérif Tate.

      Tate ne décrocha pas non plus mais au moment où elle tomba sur sa messagerie vocale, elle se rappela ce qu'il lui avait dit concernant les difficultés qu'il rencontrait avec son téléphone. Elle raccrocha, frustrée, mais avant qu'elle n'ait eu le temps de penser à ce qu'elle allait faire ensuite, Tate la rappela.

      « Je vous l'avais bien dit, » dit-il. « Ce fichu téléphone. Enfin, qu'est-ce que je peux faire pour vous, agent White ? » demanda-t-il.

      « Dans combien de temps est-ce que vous pouvez me retrouver au commissariat avec quelques-uns de vos meilleurs hommes ? »

      « Je suis au commissariat pour l'instant. Et si c'est concernant Kenny Skinner, alors la seule autre personne qui est au courant, c'est mon adjoint, comme je vous l'ai dit hier soir. Je peux l'appeler et il sera là dans maximum vingt minutes. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? »

      « Juste certaines choses dont je voudrais vous parler. »

      « Vous avez trouvé quelque chose ? » demanda-t-il, avec de la curiosité dans la voix. Il avait également l'air impatient d'en savoir plus et Mackenzie n'était pas certaine de savoir comment le prendre.

      « Je préfèrerais vous en parler au commissariat. Et au fait... est-ce qu'il y a un moyen pour que j'appelle Washington ? »

      « Juste un vieux téléphone standard à touches. Mais on peut aussi appeler en vidéo conférence, si c'est nécessaire. »

      Elle fut un peu déçue de sa réponse et se rendit compte combien elle était généralement gâtée point de vue technologie. Elle le remercia néanmoins et