Tous Les Moyens Nécessaires . Джек Марс. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Джек Марс
Издательство: Lukeman Literary Management Ltd
Серия: Un Thriller Luke Stone
Жанр произведения: Современные детективы
Год издания: 0
isbn: 9781632916327
Скачать книгу
annoncer?”

      Sans dire un mot, Ed se glissa vers le comptoir et appuya sur le récepteur du téléphone, coupant la connexion. Ed était imposant et fort comme un lion mais quand il se déplaçait, il était fluide et gracieux comme une gazelle.

      “Il est préférable que vous n'annonciez personne,” dit Luke. Il montra son insigne au portier. Ed fit de même. “Agents fédéraux. Nous voulons poser quelques questions à Mr. Nassar.”

      “J'ai bien peur que ça ne soit pas possible en ce moment. Mr. Nassar ne reçoit personne avant 8h du matin.”

      “Alors pourquoi avez-vous décroché le téléphone pour appeler?” demanda Newman.

      Luke jeta un coup d'oeil à Ed. C'était une question un peu brusque. Ed n'était pas du genre à dialoguer et il avait peut-être bien fait.

      “Vous avez vu les actualités?” demanda Luke. “Je suis sûr que vous avez entendu parler des déchets radioactifs dérobés? Nous avons des raisons de croire que Mr. Nassar sait quelque chose à ce sujet.”

      L'homme regardait fixement devant lui. Luke sourit. Il savait qu'il venait de discréditer Nassar. Ce portier était sûrement bavard. Dès demain, chaque personne de cet édifice serait au courant que les fédéraux sont venus interroger Nassar sur ses activités terroristes.

      “Je suis désolé, monsieur,” dit le portier.

      “Vous n'avez pas à être désolé,” dit Luke. “Tout ce que vous avez à faire, c'est de nous donner accès au niveau penthouse. Si vous refusez, je vous arrête pour obstruction à la justice et je vous sors d'ici menotté. Je suis sûr que ce n'est pas ce que vous désirez et ce n'est pas non plus ce dont j'ai envie. Alors donnez-nous la clé ou le code, et continuez comme si de rien n'était. Sachez également que si vous trafiquez l'ascenseur une fois que nous sommes à l'intérieur, non seulement je vous arrêterai pour obstruction à la justice, mais également comme partie prise dans le cas de quatre meurtres et vol de substances dangereuses. La caution sera fixée à dix millions de dollars et vous croupirez dans la prison de Rikers Island durant les douze prochains mois en attente d'un procès. Ça vous semble séduisant comme option…” Luke jeta un oeil à la plaque d'identification du portier.

      “John?”

*

      “Tu allais vraiment arrêter ce type?” demanda Ed.

      L'ascenseur en verre s'élevait dans un tube circulaire de plexyglass dans un coin de l'édifice. Plus ils montaient, plus la vue sur la ville devenait saisissante et vertigineuse. Bientôt, ils purent balayer toute la ville du regard. L'Empire State Building se trouvait juste en face d'eux et l'édifice des Nations Unies à leur gauche. Au loin, des avions scintillaient dans la lumière de l'aube à leur approche vers l'aéroport de LaGuardia.

      Luke sourit. “L'arrêter pour quoi?”

      Ed ricana. L'ascenseur continuait à monter, toujours plus haut.

      “Je suis crevé. J'allais dormir quand Don m'a appelé.”

      “Je sais,” dit Luke. “Pareil pour moi.”

      Ed hocha la tête. “Je n'avais plus fait de nuit blanche depuis longtems. Ça ne me manquait pas.”

      L'ascenseur atteignit le dernier étage. Une tonalité douce retentit et les portes s'ouvrirent.

      Ils s'avancèrent dans un large vestibule. Le sol était en pierre polie. À dix mètres devant eux, se trouvaient deux hommes imposants, en costume. Ils avaient la peau sombre. D'origine perse peut-être, pensa Luke. Ils bloquaient l'accès à une double porte mais ça ne le préoccupait pas vraiment.

      “On dirait que notre portier nous a annoncés.”

      L'un des deux hommes leva la main. “Vous devez faire marche arrière. Vous n'avez pas le droit de venir ici.”

      “Agents fédéraux,” dit Luke. Ils continuèrent à avancer vers les deux hommes.

      “Vous n'avez aucune autorité ici. Nous vous refusons l'accès.”

      “J'imagine que ça ne vaut pas la peine de leur montrer mon insigne,” dit Luke.

      “Ouais,” répondit Ed. “Pas besoin.”

      “Suis-moi, OK?”

      “OK.”

      Luke attendit un instant.

      “Maintenant!”

      Ils se trouvaient à un mètre des deux hommes. Luke se jeta sur son adversaire et lui assena le premier coup. Il fut surpris par la lenteur de son propre poing. L'homme le dépassait d'une dizaine de centimètres et disposait d'une grande envergure de mouvement. Il esquiva facilement le coup de Luke et saisit son poignet. Il était très fort. Il attira Luke contre lui.

      Luke tenta de lui asséner un coup de genou dans l'aine mais l'homme bloqua le coup avec sa jambe. L'homme saisit Luke à la gorge. Ses doigts se serrèrent comme les serres d'un oiseau, s'enfonçant dans la chair.

      Luke riposta en lui enfonçant les doigts dans les yeux. L'index et le majeur de sa main gauche s'enfoncèrent chacun dans un oeil. Ce n'était pas un coup direct mais ça eut l'effet escompté. L'homme relâcha sa prise et recula. Ses yeux coulaient. Il les ferma un intant, secoua la tête, cligna des yeux, puis sourit.

      Ça allait vraiment être une dure bataille.

      Puis soudainement, Newsam surgit, tel un fantôme. Il prit la tête du type dans ses mains et la frappa violemment contre le mur. La violence des coups était intense. Une chose était de frapper la tête de ton adversaire contre un mur mais Ed Newsam le faisait comme s'il voulait traverser le mur en utilisant la tête du type.

      Boum!

      Le visage du type grimaça.

      Boum!

      Sa mâchoire se laissa aller.

      Boum!

      Ses yeux se retournèrent.

      Luke leva la main. “OK, Ed. Je pense qu'il a eu son compte. Laisse-le tomber en douceur. Ce sol ressemble à du marbre.”

      Luke jeta un coup d'oeil à l'autre garde. Il était affalé sur le sol, les yeux fermés, la bouche ouverte, la tête appuyée contre le mur. Ed les avait maîtrisés tous les deux en un rien de temps. Luke n'avait pas causé une égratignure.

      Luke sortit des liens en plastique de sa poche et s'agenouilla près du type. Il ligota ses chevilles en serrant fort. Quelqu'un finirait par venir couper ces attaches et ses pieds resteraient probablement endormis pendant une heure.

      Ed faisait de même avec son adversaire.

      “Tu es un peu rouillé, Luke”, dit-il.

      “Moi? Noooon. Je ne suis même pas supposé me battre. Ils m'ont engagé pour mon intelligence.” Il pouvait encore sentir l'endroit où les mains du type avaient serré sa gorge. Ça allait être douloureux demain.

      Ed secoua la tête. “J'ai fait partie de la Force Delta, tout comme toi. Je suis arrivé deux ans après l'opération avant-poste de combat Stanley au Nuristan. L'histoire était encore sur toutes les lèvres. On racontait comment vous aviez été parachutés et débordés. Au matin, seuls trois hommes continuaient à se battre et tu étais l'un d'entre eux, n'est-ce pas?”

      Luke grogna. “Je ne suis pas au courant de l'existence de…”

      “Ne me raconte pas des conneries,” dit Ed. “Classifiée ou non, je connais l'histoire.”

      Luke avait appris à vivre sa vie de manière compartimentée. Il parlait rarement de cet incident qui avait eu lieu il y a une éternité, dans un coin de l'est de l'Afghanistan tellement paumé que le fait d'y mettre des troupes au sol était supposé signifier quelque chose. C'était de l'histoire ancienne. Même sa femme n'était pas au courant.

      Mais vu qu'Ed faisait partie des forces Delta, alors… c'était OK.

      “Oui effectivement, “ dit-il. “J'y étais. On s'est retrouvé là suite à de mauvais renseignements et ça a fini