Les Voyages de Gulliver. Jonathan Swift. Читать онлайн. Newlib. NEWLIB.NET

Автор: Jonathan Swift
Издательство: Bookwire
Серия:
Жанр произведения: Языкознание
Год издания: 0
isbn: 4064066086701
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       Jonathan Swift

      Les Voyages de Gulliver

      Publié par Good Press, 2020

       [email protected]

      EAN 4064066086701

       VOYAGE À LILLIPUT

       VOYAGE À BROBDINGNAG

       VOYAGE À LAPUTA, AUX BALNIBARBES, À LUGGNAGG, À GLOUBBDOUBDRIE ET. AU JAPON

       VOYAGE AU PAYS DES HOUYHNHNMS

       EXTRAIT D'UN PAMPHLET SUR L'IRLANDE

      VOYAGE À LILLIPUT

      Chapitre I

       Chapitre II

       Chapitre III

       Chapitre IV

       Chapitre V

       Chapitre VI

       Chapitre VII

       Chapitre VIII

      VOYAGE À BROBDINGNAG

      Chapitre I

       Chapitre II

       Chapitre III

       Chapitre IV

       Chapitre V

       Chapitre VI

      VOYAGE À LAPUTA, AUX BALNIBARBES, À LUGGNAGG, À GLOUBBDOUBDRIE ET AU JAPON

      Chapitre I

       Chapitre II

       Chapitre III

       Chapitre IV

       Chapitre V

       Chapitre VI

       Chapitre VII

       Chapitre VIII

       Chapitre IX

       Chapitre X

      VOYAGE AU PAYS DES HOUYHNHNMS

      Chapitre I

       Chapitre II

       Chapitre III

       Chapitre IV

       Chapitre V

       Chapitre VI

       Chapitre VII

       Chapitre VIII

       Chapitre IX

       Chapitre X

       Chapitre XI

       Chapitre XII

      EXTRAIT D'UN PAMPHLET SUR L'IRLANDE

      VOYAGE À LILLIPUT

       Table des matières

      Chapitre I

       L'auteur rend un compte succinct des premiers motifs qui le portèrent à voyager. Il fait naufrage et se sauve à la nage dans le pays de Lilliput. On l'enchaîne et on le conduit en cet état plus avant dans les terres.

      Mon père, dont le bien, situé dans la province de Nottingham, était médiocre, avait cinq fils: j'étais le troisième, et il m'envoya au collège d'Emmanuel, à Cambridge, à l'âge de quatorze ans. J'y demeurai trois années, que j'employai utilement. Mais la dépense de mon entretien au collège était trop grande, on me mit en apprentissage sous M. Jacques Bates, fameux chirurgien à Londres, chez qui je demeurai quatre ans. Mon père m'envoyant de temps en temps quelques petites sommes d'argent, je les employai à apprendre le pilotage et les autres parties des mathématiques les plus nécessaires à ceux qui forment le dessein de voyager sur mer, ce que je prévoyais être ma destinée. Ayant quitté M. Bâtes, je retournai chez mon père; et, tant de lui que de mon oncle Jean et de quelques autres parents, je tirai la somme de quarante livres sterling par an pour me soutenir à Leyde. Je m'y rendis et m'y appliquai à l'étude de la médecine pendant deux ans et sept mois, persuadé qu'elle me serait un jour très utile dans mes voyages.

      Bientôt après mon retour de Leyde, j'eus, à la recommandation de mon bon maître M. Bates, l'emploi de chirurgien sur l'Hirondelle, où je restai trois ans et demi, sous le capitaine Abraham Panell, commandant. Je fis pendant ce temps-là des voyages au Levant et ailleurs. À mon retour, je résolus de m'établir à Londres. M. Bates m'encouragea à prendre ce parti, et me recommanda à ses malades. Je louai un appartement dans un petit hôtel situé dans le quartier appelé Old-Jewry, et bientôt après j'épousai Melle Marie Burton, seconde fille de M. Edouard Burton, marchand dans la rue de Newgate, laquelle m'apporta quatre cents livres sterling en mariage.

      Mais mon cher maître M. Bâtes étant mort deux ans après, et n'ayant plus de protecteur, ma pratique commença à diminuer. Ma conscience ne me permettait pas d'imiter la conduite de la plupart des chirurgiens, dont la science est trop semblable à celle des procureurs: c'est pourquoi, après avoir consulté ma femme et quelques autres de mes intimes amis, je pris la résolution de faire encore un voyage de mer. Je fus chirurgien successivement dans deux vaisseaux; et plusieurs autres voyages que je fis, pendant six ans, aux Indes orientales et occidentales, augmentèrent un peu ma petite fortune. J'employais mon loisir à lire les meilleurs auteurs anciens et modernes, étant toujours fourni d'un certain nombre de livres, et, quand je me trouvais à terre, je ne négligeais pas de remarquer les moeurs et les coutumes des peuples, et d'apprendre en même temps la langue du pays, ce qui me coûtait peu, ayant la mémoire très bonne.

      Le dernier de ces voyages n'ayant pas été heureux, je me trouvai dégoûté de la mer, et je pris le parti de rester chez moi avec ma femme et mes enfants. Je changeai de demeure, et me transportai de l'Old-Jewry à la rue de Fetter-Lane, et de là à Wapping, dans l'espérance d'avoir de la pratique parmi les matelots; mais je n'y trouvai pas mon compte.

      Après avoir attendu trois ans, et espéré en vain que mes affaires iraient mieux, j'acceptai un parti avantageux qui me fut proposé par le capitaine Guillaume Prichard, prêt à monter l'Antilope et à partir pour la mer du Sud. Nous nous embarquâmes à Bristol, le 4 de mai 1699, et notre voyage fut d'abord très heureux.

      Il est inutile d'ennuyer le lecteur par le détail de nos aventures dans ces mers; c'est assez de lui faire savoir que, dans notre passage aux Indes orientales, nous essuyâmes une tempête dont la violence nous poussa; vers le nord-ouest de la terre de Van- Diemen. Par une observation que je fis, je trouvai que nous étions à 30° 2' de latitude méridionale. Douze hommes de notre équipage étaient morts par le travail excessif et par la mauvaise nourriture. Le 5 novembre, qui était le commencement de l'été dans ces pays-là, le temps étant un peu noir, les mariniers aperçurent un roc qui n'était éloigné du vaisseau que de la longueur d'un câble; mais le vent était si fort que nous fûmes directement poussés contre l'écueil, et que nous échouâmes dans un moment. Six hommes de l'équipage, dont j'étais un, s'étant jetés à propos dans la chaloupe, trouvèrent le moyen de se débarrasser du vaisseau et du roc. Nous allâmes à la rame environ trois lieues; mais à la fin la lassitude ne nous permit plus de ramer; entièrement épuisés, nous nous abandonnâmes au gré des flots, et bientôt nous fûmes renversés par un coup de vent du nord:

      Je ne sais quel fut le sort de mes camarades de la chaloupe, ni de ceux qui se sauvèrent sur le roc, ou qui restèrent dans le vaisseau; mais