Cordialement,
Jo M. Sekimonyo
Les épigones de Maharishi ont décrit le capitalisme, le socialisme et le communisme comme des arrangements économiques. Et les tête-à -têtes économiques mélodramatiques et exhaustifs de ces loustics pompeux ne sont rien d'autre que de la piquette. Ce livre revient à la vérité de ces trois systèmes, c'est-à -dire le fait qu'ils sont comme lâéconomie islamique l'incarnation d'un credo socio-politico-économique.
Remerciements
« Si vous voulez changer le monde, prenez votre plume et écrivez. »
Martin Luther
Tara et moi, nous nous sommes rencontrés à Tampa, en Floride ; elle avait entrepris une grande carrière qui exige de longues heures debout, mais assurait la sécurité financière dont ses parents, des immigrés haïtiens, rêvaient. En revanche, j'étais un hippy idéaliste fou, ce que même mes amis trouvaient bizarre, et si naturel de penser que j'avais pété les plombs. D'une certaine manière, j'ai pu la convaincre de se parachuter de sa vie quotidienne stable et lumineuse pour se joindre à moi dans le côté obscur. Qu'est-ce qui lui est vraiment passé par la tête pour quâelle parie sur moi et sur des perspectives d'études supérieures ? Comme la spéculation diabolique gagnait du terrain, nous avons déménagé dans nord-est de Ãtats-Unis ; quel soulagement.
Notre première neige a été intéressante pour moi, câest le moins quâon puisse dire. C'était la première fois Tara m'a jeté son regard de « Dexter », tenant un couteau bien aiguisé, et n'a pas dit un mot pendant une minute. Gardez à l'esprit que même pendant mon sommeil, jâavais des accès de colère dénonçant l'écart croissant entre ceux qui jouissent de tous et ceux qui croupissent à l'ombre coincés derrière qu'un mur invisible. Je ne me rendais pas compte que ma charmante épouse en avait marre de mes homélies et de mes plaintes sur malaise socio-politico-économique mondial, et encore plus de mes plans pour présenter au monde ce que je crois être le remède. Bien sûr, j'ai pris des notes sur des centaines de bouts de papier qui sont restés comme des feuilles mortes sur le plancher de notre bureau, mais sans arriver à rassembler l'énergie et la discipline nécessaires pour terminer un manuscrit. Un ami de la famille a même suggéré que je rassemble mes idées dans un livre pour que je puisse réunir des disciples ; un culte ? Une idée saugrenue, à l'époque. Bien que jâai eu du mal à l'admettre, Tara avait raison. Je nâavais que pleurniché pendant des années, il était temps que je me mette à écrire.
Pourquoi le titre de ce livre n'est-il pas « Codex Gigas de lâÃconomie ? » Nassau Senior m'a battu à l'écriture la bible du diable économique. Lâenfer câest lui ? Qui ? Votre esprit paresseux pourrait se précipiter à une conclusion certaine dès maintenant. La musique douce turque et une patience hors pair peuvent être utiles pendant ce voyage ; ce livre creuse des défis de longue date que des générations d'économistes et des politiciens indolents, et leurs groupies ont supprimés ou dirigés dans la mauvaise direction pendant deux siècles. Ceci n'est ni une parodie clandestine ni une démonstration impitoyable de prouesse, mais une dissection réelle et provocatrice de notre monde et du capitalisme.
A part ma colère et mon anxiété, je dois remercier les gens à qui il arrive de s'asseoir à côté de moi dans les autobus pendant mes fréquents et épuisants trajets et avec qui j'ai eu certaines des discussions les plus mémorables de mon existence. Parmi eux, le doyen d'une université qui a eu des mots très durs pour le Prix Nobel d'économie, Milton Friedman pour être issu d'une famille juive modeste de New-York et « sâêtre transformé en un trou du cul » (ses mots). Aussi à ma sauce spéciale d'ingrédients, amis et ennemis qui ont été mus par l'appétit insatiable de prouver que mes idées étaient folles ; vous m'avez aidé à renforcer mes arguments et mes convictions, je vous aime, Mesdames et Messieurs.
Surtout, je suis plus que reconnaissant à ma femme, ma partenaire dans le crime, pour les tactiques excessives mais efficaces quâelle a utilisées pour mâobliger à entreprendre la tâche ardue d'écrire ce livre.
La pertinence de lâéconomie hétérodoxe est plus que jamais menacée. Un certain nombre de programmes économiques hétérodoxe a déjà été dissous. Si les institutions qui sont apparues dans cette école de pensée économique restent sur la même voie et nâajustent pas leurs objectifs de produire des économistes qui aspirent à devenir des théoriciens à succès, des penseurs, à en produire qui vont devenir des pragmatiques accomplis, des êtres humains qui raisonnent, leur rôle dans ce marché concurrentiel mondial deviendra obsolète. La fin de lâéconomie hétérodoxe pourrait également être la meilleure chose pour le renouveau de l'institutionnalisme ou mieux encore lâadoption par les institutions et la diffusion de lâEthosisme, un flux moral plus lucide et pertinent.
Intermède I
« Notre plus grande peur n'est pas que nous soyons incompétents. Notre plus grande peur est que nous soyons démesurément puissants. C'est notre lumière, et non notre partie sombre qui nous effraie le plus. Nous nous demandons, qui suis-je pour être brillant, formidable, talentueux et fabuleux ? En fait, que n'êtes-vous pas ? Vous êtes un enfant de Dieu. Vous ne rendrez pas service au monde en vous rapetissant. Il n'y a rien de brillant à se diminuer pour que les autres se sentent en sécurité à votre contact. Nous sommes tous faits pour briller, comme le font les enfants. Nous sommes nés pour faire éclater au grand jour la gloire de Dieu présente en nous. Elle n'est pas seulement présente en certains d'entre nous ; elle l'est dans chacun. Et en laissant notre propre lumière briller, nous donnons inconsciemment la permission aux autres de faire la même chose. En nous libérant de notre propre peur, notre présence libère automatiquement les autres. »
Cette citation de Marianne Williamson suscitant l'inspiration est extraite de son livre, A Return to Love : Reflections on the Principles of a Course in Miracles, Harper Collins, 1992. Elle provient du chapitre 7, Section 3 (Pages 190-191). Même si Nelson Mandela n'a jamais prononcé cette citation dans son discours inaugural de 1994, pour ma génération, elle a toujours été rattachée à cet homme. S'il n'y avait qu'une chose objective à dire sur son mandat de président d'Afrique du Sud cela serait que son approche arc-en-ciel couarde pour supprimer lâapartheid en a fait le champion des bourgeois blancs d'Afrique du Sud. Et, bien sûr, si l'on essaye simplement de l'analyser dans son contexte qui est celui d'un homme qui a passé vingt-sept ans en prison sans demander pardon à ses geôliers ou fendre le crâne d'un autre détenu, il a en substance mérité d'être considéré comme l'une des figures mythiques du pouvoir de conviction et qui illustre la force de caractère nécessaire dans la lutte contre les injustices sociales, politiques, et économiques. Existe-t-il un meilleur moyen de passer à la prochaine phase de cette expédition ?
CHAPITRE I
Introduction
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